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À La Une - Crise

Syrie: Obama et Erdogan vont continuer de faire pression sur Assad

Diffusion d'une nouvelle vidéo d'exactions perpétrées par des rebelles.

Barack Obama et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. REUTERS/Kevin Lamarque

Barack Obama et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan ont promis jeudi de continuer à faire pression sur le régime de Bachar el-Assad, même si le président américain a reconnu qu'il n'existait pas de "formule magique" pour mettre fin au conflit en Syrie.

 

"Nous allons continuer à faire monter la pression sur le régime d'Assad et à coopérer avec l'opposition syrienne. Le Premier ministre (Erdogan) a été en pointe dans les efforts de la communauté internationale pour obtenir une transition vers une Syrie démocratique, sans Bachar el-Assad", a déclaré M. Obama lors d'une conférence de presse avec son hôte, à la Maison Blanche.

 

Saluant la "générosité extraordinaire" des Turcs qui ont accueilli quelque 400.000 réfugiés syriens sur leur sol, M. Obama a souligné que la Turquie allait "jouer un rôle important au moment où nous réunissons des représentants du régime et de l'opposition dans les prochaines semaines".

Il faisait allusion au processus dit "de Genève" relancé la semaine dernière à l'instigation de Washington et de Moscou, protecteur jusqu'ici indéfectible du régime Assad. Ce processus prévoit l'organisation d'une conférence internationale consacrée à une transition politique en Syrie.

 

Mais ni la Russie --qui a demandé jeudi que l'Iran et l'Arabie saoudite soient conviés à cette conférence-- ni le régime syrien n'acceptent l'idée que M. Assad soit exclu d'une telle transition, ce qui constitue en revanche une condition préalable pour les rebelles.

"Nous devons avoir avec la Russie cette discussion franche pour la convaincre que son intérêt, l'intérêt de la région, et l'intérêt de la paix, c'est d'en terminer avec Bachar al-Assad", a de son côté estimé jeudi le président français François Hollande.

"Il faut que (Bachar el-Assad) transmette le pouvoir à une autorité de transition, c'est la seule façon dont nous allons résoudre cette crise", a encore assuré M. Obama aux côtés de M. Erdogan. "Le plus tôt sera le mieux".

Mais "il n'y a pas de formule magique face à une situation extraordinairement violente et compliquée comme celle de la Syrie", a-t-il ajouté.

 

Le conflit, qui a fait plus de 94.000 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), a débordé des frontières, en particulier en Turquie, qui a subi samedi dernier un attentat meurtrier non loin du territoire syrien.

Ce double attentat à la voiture piégée dans la ville de Reyhanli a fait 51 morts, selon M. Erdogan. Son gouvernement, qui a pris fait et cause pour la rébellion, a attribué la responsabilité de cette attaque à un groupuscule marxiste turc à la solde du régime syrien et annoncé 13 arrestations. Damas a démenti toute implication.

 

Avant même cet attentat, M. Erdogan avait appelé Washington à adopter une ligne plus dure face au président syrien Bachar al-Assad.

Et jeudi, aux côtés de Barack Obama, il a affirmé que "mettre fin à cette situation sanglante en Syrie et répondre aux demandes légitimes (des Syriens) en établissant un nouveau gouvernement sont deux volets sur lesquels nous sommes totalement en accord avec les Etats-Unis".

 

La dimension régionale de ce conflit a encore été mise en évidence jeudi: selon le New York Times, Israël --où le chef de la CIA s'est rendu en visite surprise pour évoquer justement la Syrie-- a mis en garde la Syrie contre la poursuite des envois d'armes sophistiquées au mouvement chiite libanais Hezbollah, laissant entendre qu'il envisageait de nouveaux raids aériens pour empêcher ces transferts.


(Lire aussi : Qousseir, la rebelle, inexorablement encerclée par l’armée)

 

Mercredi, l'ONU a condamné "l'escalade" des attaques menées par le régime de Damas dans une résolution à portée symbolique adoptée par son Assemblée générale. La Russie, la Chine et l'Iran s'y sont opposés.

 

Sur le terrain, au moins 112 personnes ont été tuées mercredi dans les violences en Syrie selon l'OSDH. Cette ONG a aussi révisé à la hausse, à 145 morts, le bilan du "massacre confessionnel" perpétré selon elle par les forces loyales au régime début mai dans un quartier sunnite de la ville de Banias (ouest).

 

Dans le même temps, une vidéo distribuée jeudi par l'OSDH montre des jihadistes dans l'est de la Syrie exécutant des personnes favorables au régime du président Bachar el-Assad.

Les hommes tués par le Front al-Nosra, une organisation ayant fait allégeance à el-Qaëda, "sont favorables au régime d'Assad, mais nous ne savons pas s'il s'agit de soldats", a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel-Rahmane. Les hommes sont néanmoins qualifiés de "soldats apostats" et leur bourreau.

 

La vidéo montre un homme masqué lisant un communiqué, et au moins neuf autres, les yeux bandés, agenouillés devant lui face à la caméra. Derrière eux, se trouvent deux drapeaux noirs avec la profession de foi musulmane.

"Conformément à la charia (loi islamique), le tribunal du Front al-Nosra a condamné à mort ces soldats apostats, qui ont commis des massacres contre notre peuple en Syrie", indique le jihadiste dans la vidéo. Il prend ensuite un revolver et tue les prisonniers un par un.

Des sites jihadistes ont également mis en ligne cette vidéo, affirmant qu'elle avait été tournée en 2012.

 

(Repère : Les courants islamistes jihadistes présents sur le terrain syrien)

 

Cette nouvelle vidéo est diffusée alors qu'une vidéo montrant un rebelle en train d'éviscérer un soldat du régime a suscité une vague de condamnations internationales et la colère de l'opposition syrienne, qui y a vu un acte "horrible et inhumain".

Tribune

L'impasse sectaire en Syrie

 

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Barack Obama et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan ont promis jeudi de continuer à faire pression sur le régime de Bachar el-Assad, même si le président américain a reconnu qu'il n'existait pas de "formule magique" pour mettre fin au conflit en Syrie.
 
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commentaires (9)

La plus belle c'est hollandouille qui dit hier, alors qu'il est actuellement le président récessif de France, que la Russie nvelle puissance mondiale, avait intérêt a se débarasser de Bashar (!!!!,????). Non mais c'est que lui il connait l'intérêt de la Russie, nvelle puissance mondiale, alors qu'il ne connait même pas celui de la France, quand il déclare qu'un salafiste français qui combat au Mali est un "égaré" et que ce même salafiste qui combattrait en Syrie est un combattant de la liberté.Heu heuuuu !!!!

Jaber Kamel

11 h 26, le 17 mai 2013

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Commentaires (9)

  • La plus belle c'est hollandouille qui dit hier, alors qu'il est actuellement le président récessif de France, que la Russie nvelle puissance mondiale, avait intérêt a se débarasser de Bashar (!!!!,????). Non mais c'est que lui il connait l'intérêt de la Russie, nvelle puissance mondiale, alors qu'il ne connait même pas celui de la France, quand il déclare qu'un salafiste français qui combat au Mali est un "égaré" et que ce même salafiste qui combattrait en Syrie est un combattant de la liberté.Heu heuuuu !!!!

    Jaber Kamel

    11 h 26, le 17 mai 2013

  • DE QUELLES PRESSIONS PARLENT-ILS ? 3AMAL I MASSI7 FIHON !

    SAKR LOUBNAN

    09 h 28, le 17 mai 2013

  • Et finir par le Balayer.

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    05 h 16, le 17 mai 2013

  • Cette réaction inacceptable des rebelles est bien-sur à mettre sur le compte de ce criminel sanguinaire de Bachar qui par sa folie meurtrière est en train d'attiser le fanatisme et la haine partout au Moyen-Orient; ce qui met l'ensemble des minorités en danger. Et quelques soient les exactions commises par des groupes affiliés aux rebelles, ce n'est rien par rapport aux agissements des chabihas du régime qui sont en train de massacrer ou violer ou torturer tous les jours des milliers de personnes, parfois juste parce qu'elles sont sunnites!

    Al Quandalaft Dimitri

    01 h 22, le 17 mai 2013

  • Il faire quoi pour calmer les ardeurs de cet islamiste d'ordogan et son maitre? peut-être leur donner à manger un bout du cœur du président Assad au p'tit déj??

    Ali Farhat

    00 h 21, le 17 mai 2013

  • En réalité qui de obama ou erdo se fout de la gueule de l'autre. Celui qui lui dit Bashar doit partir , mais c'est pas facile ou bien celui qui dit 400.000 ça fait un peu trop ??

    Jaber Kamel

    00 h 10, le 17 mai 2013

  • Après le cannibalisme des salafowahabomachinchouettetruc/turc/sionisé, une info pareil fait presque preuve de modération dans l'exucution.Mais je le repete c'est bientôt la fin du mercenariat salafoetc...

    Jaber Kamel

    19 h 20, le 16 mai 2013

  • Un jour,ces abrutis là ne trouvant plus personne à égorger vont s'entregorger eux-mêmes...j'ai beau lire et relire le Coran dans tous les sens,je ne trouve rien qui jsutifie des ignominies...Mahomet,prend ton cheval et reviens...ils sont devenus fous...men fadlak, rja3 fasserloun el eslam...dakhlak!

    GEDEON Christian

    18 h 18, le 16 mai 2013

  • Voila leur valeur démocratique

    Talaat Dominique

    16 h 22, le 16 mai 2013

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