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Lifestyle - Une Libanaise à Paris

Rachida Dati, une politique plus cérébrale que viscérale...

Alain Guizard

Comme beaucoup d’habitants de la capitale, Rachida Dati est parisienne d’adoption, et son premier souvenir de la ville est la gare de Lyon. « J’arrive dans cette gare, et, pour moi, c’est le point de départ pour une nouvelle vie. » Elle monte à Paris pour faire ses études, grâce à Albin Chalandon et, depuis, sa vie n’a eu de cesse de changer, dit-elle. Elle cite toujours son mentor, et elle le rencontre souvent. « On a encore déjeuné ensemble la semaine dernière, il considère Zohra comme sa petite fille! » La petite Zohra a changé le quotidien de l’ancienne garde des Sceaux : « Ministre ou pas, ma vie n’était pas un succès dès lors que je n’avais pas d’enfant. » Celle qui n’avait pas un destin tracé, qui a su cultiver son réseau et changer sa condition sociale et politique, n’ambitionne qu’une chose pour sa fille ; qu’elle soit équilibrée et heureuse « peu importe qu’elle redouble 152 fois à l’école ! »
Les questions de présentation achevées, on peut passer au sujet du jour : les primaires de l’UMP. Elle dit : « Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, la politique, c’est à tout prix, pour moi, pas au prix de mes convictions, de mes valeurs et de ma personne, on a une vraie différence. » Avant même que Rachida Dati ne confirme sa candidature aux primaires de l’UMP à Paris, prévues en mai, les médias n’ont eu de cesse de lui demander si elle irait jusqu’au bout. En annonçant qu’elle s’efface face à la favorite du parti Kosciusko-Morizet, Rachida Dati apparaît surtout comme une politique plus cérébrale que viscérale. On a connu les deux femmes complices, la politique ruinerait-elle l’amitié en la dénaturant ? Rachida Dati déclare privilégier l’amitié, la fidélité et la loyauté avant tout. « J’ai souhaité m’engager en politique, donc je considère que c’est un combat collectif », et les deux femmes ont un objectif commun : vaincre la gauche. Depuis plus d’une décennie à Paris, la droite va de défaite en défaite et les partisans de l’UMP redoutent également un remake de la guerre Copé/Fillon. Elle n’a pas peur des mots et parle de vote censitaire concernant les primaires organisées par son propre parti. « En faisant payer aux Parisiens cette primaire, précise-t-elle, c’est un obstacle à la participation de tous, je pense aux classes populaires et aux jeunes, nombreux à me soutenir. » Elle ne compte pas pour autant être l’élue qui fera défaut et fera perdre son parti ; elle souhaite être de toutes les victoires et de toutes les reconquêtes, arrondissement par arrondissement. Car, à Paris, ce n’est pas une seule élection, mais vingt élections, dans vingt arrondissements. De son côté, la gauche s’est évitée une primaire inutile car elle a compris la nécessité de commencer la campagne le plus tôt possible. En attendant la vision de Nathalie Kosciuscot-Morizet pour Paris, elle déplore les mesures gadgets de la gauche et l’idéologie qui opposent les Parisiens, un grand classique avec « les automobilistes contre les piétons et inversement ». « On met les classes moyennes contre les personnes qui ont accès au logement social, souligne-t-elle. C’est quasiment les pauvres contre les riches. On oppose les arrondissements les uns contre les autres... ». L’élue de terrain compte mettre son expérience, sa notoriété et sa crédibilité au service de la victoire à Paris. « J’ai donné mon programme à Nathalie », souligne-t-elle. Son programme détaillé pour la ville de Paris, elle en est fière, et quand on la complimente sur sa clarté, elle répond « nous, on bosse ! » en précisant que l’écologie et le numérique, c’est bien, mais que les priorités des Parisiens sont ailleurs. « En 2014, nous avons une vraie chance de l’emporter si nous sommes unis et si nous présentons aux Parisiens une vision globale et une vraie ambition pour Paris. »
Depuis son engagement en politique, elle n’a eu que des victoires, elle ne se plaint pas. « J’ai été garde des Sceaux, le truc improbable, députée européenne, improbable, maire du 7e, improbable, conseiller de Paris, j’ai eu une petite fille, j’ai eu une vie personnelle comblée. Je ne vais pas faire la fille traumatisée ou victime. Ce serait indécent. »
Comme beaucoup d’habitants de la capitale, Rachida Dati est parisienne d’adoption, et son premier souvenir de la ville est la gare de Lyon. « J’arrive dans cette gare, et, pour moi, c’est le point de départ pour une nouvelle vie. » Elle monte à Paris pour faire ses études, grâce à Albin Chalandon et, depuis, sa vie n’a eu de cesse de changer, dit-elle. Elle cite toujours son...

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