Encore petit, j’avais demandé un jour à ma grand-mère la raison pour laquelle on mange tellement de choses qui n’ont pas encore atteint la période de récolte. Des produits comme les fèves (foul), les pois chiches (hommos akhdar ou emm’laybeneh), les amandes (loze), les petits pois (bazella), les mirabelles (janerik), le blé (pour faire du frikeh), le thym (zaatar barreh) et beaucoup d’autres.
Ce n’est pas uniquement une question de goût ou une tradition, mais plutôt une mésaventure dans l’histoire du Liban ottoman, qui est devenue une coutume.
Durant l’occupation des pays du Levant, et notamment le Liban, les Ottomans forçaient les peuples soumis à livrer toutes leurs récoltes entassées dans des sacs de jute au « bacha », chose qui laissait les familles vivant dans cette région sans rien à se mettre sous la dent. Et avec l’invasion des criquets au début du XXe siècle, la famine et la pauvreté poussaient ces communautés à consommer leurs produits avant la saison de la récolte. Les Ottomans n’avaient pas vu cette échappatoire et ne comprenaient pas pourquoi la taxe obligatoire (el-mireh) diminuait année après année.
Une habitude qui est devenue une tradition. C’est ainsi que ces produits ont pris place dans plusieurs plats libanais, devenus aujourd’hui célèbres.
Ralph NADER
Amchit
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Un poète dit : __ C'était au temps du turc dont la soif sanguinaire, __ Des maux et des fléaux, souvent plus meurtrière, __ Répandait la terreur parmi les opprimés.
SAKR LEBNAN
19 h 23, le 02 avril 2013