Rechercher
Rechercher

Cinema- - À l’affiche

Des racines et des ailes

Si le 7e art puise souvent ses racines dans la réalité, sa mission aussi est de transcender ce réel si souvent pénible et d’emporter le public vers de plus hauts horizons.

Saba Moubarak et Monthir Rayahna, un couple qui veut s’aimer malgré tout.     (DR)

Le Royaume des fourmis,
de Chaouki Mejri

Avec Saba Moubarak
et Monthir Rayahna.

Palestine, 2002. Malgré les bombardements sur Gaza, les bulldozers qui fonctionnent et démolissent à longueur de journée, la vie continue. On se marie, on meurt, bien sûr, mais on fait surtout des enfants. Il y a les vieux, les gardiens du temple de ce royaume souterrain des fourmis où l’on préserve les ossements et où l’on sauvegarde la mémoire. Il y a les adultes qui rêvent d’un jour nouveau en se mariant et en se sacrifiant, puisqu’un papa peut ne pas voir son fils s’il va en prison. Il y a surtout ces femmes, sorte de Columba recréées qui s’en vont en guerre, qui ne craignent pas les défis et qui assurent la continuité dans un pays meurtri qui se défend tous les jours contre l’âpreté de la mort.
Le Royaume des fourmis est un film attachant, troublant, dur, au rythme parfois lent, certes, mais émouvant et plein de poésie. Loin du travail des médias et du flux d’informations, cette œuvre n’est pas un documentaire de plus sur les affres de la Palestine. À la manière des tragédies grecques, il évoque l’attachement aux racines, la revendication des sépultures, les morts dignes, mais surtout la préservation de la mémoire collective, celle d’un pays qui refuse de mourir.
Avec une photo signée Zbignew Rybczynski, un casting impeccable, cette œuvre, produite par Nejib Ayad, a longtemps mûri afin d’être projetée en première dans les salles beyrouthines. Avant de voyager d’abord pour Tunis et puis dans d’autres directions.

MÉtropolis Empire Sofil, City Complex Tripoli, Empire Sodeco/Galaxy/ Dunes, Cinemacity
Le Royaume des fourmis,de Chaouki MejriAvec Saba Moubaraket Monthir Rayahna.Palestine, 2002. Malgré les bombardements sur Gaza, les bulldozers qui fonctionnent et démolissent à longueur de journée, la vie continue. On se marie, on meurt, bien sûr, mais on fait surtout des enfants. Il y a les vieux, les gardiens du temple de ce royaume souterrain des fourmis où l’on préserve...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut