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À La Une - Diplomatie

Pasdaran au Liban : Sleiman exige des explications de Téhéran

C'est la première fois que le Liban fait une telle demande auprès de l’Iran.

Le président libanais Michel Sleiman en compagnie de son homologue iranien lors d’une visite en Iran, en novembre 2008. Photo archives/

Le président de la République libanaise Michel Sleiman a officiellement réclamé lundi des explications de l'Iran après l'annonce d'un haut responsable iranien de l'envoi de membres des Gardiens de la révolution au Liban et en Syrie voisine.

 

"Le président Michel Sleiman a demandé des explications officielles des autorités iraniennes" lors d'un entretien lundi avec leur ambassadeur à Beyrouth, Ghadanfar Rukn Abadi, selon un communiqué de la présidence.

 

C'est la première fois que le Liban, divisé entre un camp soutenu par la Syrie et l'Iran et un autre appuyé par les pays occidentaux, fait une telle demande auprès de Téhéran. L'Iran est le parrain politique et militaire du Hezbollah, membre influent du gouvernement libanais.

Le "parti de Dieu" a d'ailleurs été créé en 1982 à l'initiative des Gardiens de la révolution (Pasdaran), dans la foulée de l'invasion israélienne du Liban.

 

Le général Mohammad Ali Jafari, commandant en chef des Pasdaran, garde prétorienne du régime iranien, a affirmé dimanche lors d'une conférence de presse à Téhéran qu'un "certain nombre de membres de la Force Qods" étaient présents en Syrie et au Liban. "Mais cela ne veut pas dire que nous y avons une présence militaire. Nous fournissons (à ces deux pays) des conseils et des avis et les faisons bénéficier de notre expérience", a-t-il ajouté sans préciser sur quoi portaient ces "conseils et ces avis".

 

Des affirmations qui ont toutefois été démenties le lendemain par le ministère iranien des Affaires étrangères.

"Les commentaires citant le général (Mohammed Ali) Jafari au sujet de la présence des Gardes en Syrie étaient partielles, incorrectes (...) et ne sont en aucune manière exactes" a déclaré le porte parole du ministère Ramin Mehmanparast à la chaîne de télévision en langue arabe Al-Alam. "L'Iran n'a pas de présence militaire dans la région, notamment en Syrie", a-t-il martelé.

 

La "Force Qods" est l'unité des Gardiens de la révolution chargée de toutes les opérations extérieures, officielles ou clandestines, du corps d'élite de la République islamique. Selon les analystes occidentaux, elle compte plusieurs milliers de membres et est particulièrement active au Moyen-Orient.

 

Les dirigeants iraniens ont toujours démenti toute présence militaire en Syrie, affirmant n’apporter qu’une aide "morale et humanitaire" à ce régime, au moment où l’opposition armée syrienne soulignait maintes fois avoir capturé des membres des gardiens de la révolution, notamment parmi un groupe de 48 Iraniens enlevés début août. Téhéran avait d’abord dit qu’il s’agissait de "pèlerins", avant d’admettre que certains étaient des militaires "à la retraite".


Le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, avait aussi averti que l’Iran essayait de "former une milice en Syrie pour le compte du régime" et souligné l’inquiétude des États-Unis devant "la présence de plus en plus grande de l’Iran" dans ce pays.


D’ailleurs, le général Jafari a rappelé qu’en cas d’attaque israélienne contre l’Iran, son pays a de nombreux "moyens d’action, notamment à travers le soutien des musulmans (dans le monde) à la République islamique". Une allusion à peine voilée au Hezbollah qui s’est déclaré prêt à attaquer Israël pour aider Téhéran dans un conflit éventuel.

 

 

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Et le commentaire d'Emile Khoury :

L’arsenal du Hezbollah est-il au service de l’Iran ou pour la défense du Liban ?

 

Le président de la République libanaise Michel Sleiman a officiellement réclamé lundi des explications de l'Iran après l'annonce d'un haut responsable iranien de l'envoi de membres des Gardiens de la révolution au Liban et en Syrie voisine.
 
"Le président Michel Sleiman a demandé des explications officielles des autorités iraniennes" lors d'un entretien lundi avec leur ambassadeur à...
commentaires (5)

Bon ben.. il a fait son coq et l'excellent Ambassadeur Iranien au visage de gros minou qui cache une volonté herculéenne lui a donné des explications explicites à ses exigence de chef d'état. Ca a fait un moment que sa balance penche du coté des 14sistes martiens (ça c'est commun à tous les Libanais), il est temps comme à son habitude de tanguer de l'autre coté.. on commence à s'impatienter... nous aussi on veut des petits câlins Mister ze présidinte.

Ali Farhat

16 h 23, le 18 septembre 2012

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Commentaires (5)

  • Bon ben.. il a fait son coq et l'excellent Ambassadeur Iranien au visage de gros minou qui cache une volonté herculéenne lui a donné des explications explicites à ses exigence de chef d'état. Ca a fait un moment que sa balance penche du coté des 14sistes martiens (ça c'est commun à tous les Libanais), il est temps comme à son habitude de tanguer de l'autre coté.. on commence à s'impatienter... nous aussi on veut des petits câlins Mister ze présidinte.

    Ali Farhat

    16 h 23, le 18 septembre 2012

  • Un peu de sérieux SVP..... et de Réalisme non subjectif.

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    12 h 18, le 18 septembre 2012

  • Bah oui, il exige. C'est le Président. C'est le seul habilité à exiger même si, dans ce pays, tout le monde exige. Même les pays étrangers exigent pour nous. Alors c'est très bien que le Président tape du poing sur la table, il faut espérer qu'il le fasse plus souvent (et que ce soit efficace).

    Robert Malek

    05 h 44, le 18 septembre 2012

  • IL.... "exige" ! ?

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    09 h 31, le 17 septembre 2012

  • Puisque c'est un secret de polichinelle, le Président aurait dû exiger le rapatriement immédiat de ces intrus, pour qu'ils nous vident le coin.

    SAKR LEBNAN

    08 h 01, le 17 septembre 2012

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