Rechercher
Rechercher

Cinema- - À l’affiche

Les têtes (d’affiche) couronnées

Une fois que la fièvre est tombée, les récompenses données et le vin cuvé, il est temps de reprendre le travail. De retour à la réalité, tout le monde rentre chez soi et se remet à réaliser et à produire des films pour le plaisir de tous les cinéphiles du monde.

Leila Hatami et Peyman Moadi, un couple déchiré.

Une séparation,
d’Asghar Farhadi

Avec Leila Hatami
et Peyman Moadi.

Ours d’or 2011 à Berlin, Une séparation a été également consacré ce dimanche oscar du meilleur film étranger.
Tout en délicatesse et pudeur, le metteur en scène iranien ne dépeint pas seulement une séparation conjugale qui, pourtant, est la première scène qui donne le coup d’envoi au film, mais également la séparation entre deux classes. Ainsi, le cinéaste, à partir d’une histoire particulière, va sauter au conflit social, donnant à son propos une portée beaucoup plus générale, voire politique.
Incapable de s’occuper de son vieux père atteint de la maladie d’alzheimer, Nader doit engager une aide-soignante. Il embauche une mère de famille dans le besoin, qui accepte ce boulot sans l’accord de son mari. D’abord, la femme est confrontée à un dilemme : comment changer un vieillard et lui ôter son pantalon, alors que, conformément à ses convictions religieuses, cela constitue un péché. Ensuite, elle va laisser un moment le vieux sans surveillance. Prise en faute, elle sera licenciée avec des conséquences pénibles qui s’ensuivront. Et c’est là où se joue le procès. Les spectateurs seront même pris à témoins pour décider qui a raison, qui a tort.
Pour expliquer un peu, Asghar Farhadi raconte volontiers cette histoire : un éléphant se retrouve au milieu d’une pièce pleine de gens et plongée dans l’obscurité. Tout le monde est invité à le toucher pour deviner de quoi il s’agit. Celui qui touche une patte a l’impression d’avoir affaire à la colonne d’un temple, celui qui palpe une oreille pensera à une feuille d’arbre tropical, celui qui touche sa trompe vous dira qu’il s’agit d’un saxophone. « Si on allume la lumière, tout le monde s’accorde pourtant sur le fait que c’est un éléphant. »
Ils ont tous tort et en même temps ils ont tous raison. Chacun juge en fonction de ses critères personnels. Qu’est-ce que finalement la vérité ? semble nous dire Asghar Farhadi.
Un très beau film, où l’on se sent à tout moment tiraillé.

Cinemacity, Métropolis Empire Sofil/Dunes/Sodeco/Galaxy

J. Edgar
de Clint Eastwood
Avec Leonardo Di Caprio et Naomi Watts.

J. Edgar Hoover s’est imposé comme l’homme le plus puissant des États-Unis. Directeur du FBI pendant près d’un demi-siècle, il était prêt à tout pour protéger son pays. Il a côtoyé huit présidents et traversé trois guerres. Ses méthodes, à la fois brutales et héroïques, lui ont valu l’admiration du monde entier. Il était à la fois le gentil et le bad guy, l’homme qui dévoile tout, mais qui vit dans le secret le plus total. Il a utilisé des informations confidentielles pour infléchir en sa faveur les rapports de force avec les dirigeants du pays. Redoutable, infaillible, il était également fragile et vulnérable. Il n’accordait sa confiance qu’à certains privilégiés comme son plus proche collègue, Clyde Tolson, et sa secrétaire, Helen Gandy. Sa mère était à la fois sa source d’inspiration et sa conscience.
J. Edgar explore le parcours et la vie privée de cet homme. Capable. Un beau film qui, en parcourant l’histoire de l’Amérique, explique certaines ficelles de la grande histoire. Magistral Di Caprio dans cette œuvre aussi pudique que belle et qui signe le retour du grand Clint après deux œuvres un peu faiblardes.
Secrets vestimentaires : J. Edgar se déroule sur plus de soixante ans, du début du XXe siècle à 1972. La chef costumière Deborah Hopper a donc dû imaginer des costumes qui reflètent l’évolution du style vestimentaire. Leonardo Di Caprio avait ainsi environ 80 tenues différentes, ce qui représentait un défi exaltant à relever pour Deborah Hopper. « Hoover était tiré à quatre épingles, déclare la chef costumière. Même s’il n’avait pas énormément de vêtements au début de sa carrière, il était déjà très soigné et il tenait à ce que ses agents en fassent de même. Il était très attaché à l’image du FBI. »

Grand Cinemas ABC/Concorde, Cinemacity, Espace
Une séparation,d’Asghar FarhadiAvec Leila Hatami et Peyman Moadi. Ours d’or 2011 à Berlin, Une séparation a été également consacré ce dimanche oscar du meilleur film étranger. Tout en délicatesse et pudeur, le metteur en scène iranien ne dépeint pas seulement une séparation conjugale qui, pourtant, est la première scène qui donne le coup d’envoi au film, mais...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut