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Nos Lecteurs ont la Parole

Beyrouth-chantier

Des centaines voire des milliers de chantiers foisonnent à travers le pays. Néanmoins, le pire et le plus anarchique crèche sous mon balcon.
À coup de millions furent achetés trois anciens immeubles, dont un, avec un beau jardin d’orangers, dans une rue d’Achrafieh.
Plus d’un an pour les démolir, presque deux autres pour les fondations (où furent découverts des vestiges archéologiques vite déplacés ailleurs) et, à présent, quelques années encore pour l’édification de deux tours gigantesques.
Notre enfer est insupportable, car ces messieurs commencent dès potron-minet, parfois avant la levée du jour, quelquefois la nuit, même les jours fériés et les dimanches !
Après avoir tenté de les raisonner aimablement mais en vain, après avoir eu recours aux agents des FSI, qui accouraient avec zèle mais inutilement. Même qu’un soir à minuit, l’un d’entre eux a répondu au téléphone disant : « Ils ont un permis du mohafez pour travailler nuit et jour maintenant. »
Après avoir usé et abusé de boules Quiès, fait des crises d’allergie à la poussière permanente, perdu les nerfs jusqu’à rêver de devenir Terminator pour les exterminer, après avoir rêvé d’une nuit de sommeil tranquille ou d’un réveil harmonieux et serein, je me tourne vers L’Orient-Le Jour, espérant que cela ne tombera pas dans l’oreille d’un sourd (vu que la surdité a atteint nombre de nos responsables). Pitié, on n’en peut plus ! Ce chantier nous pourrit la vie et la santé. Même en pleine jungle, on respecte un peu plus l’être humain.

Gracy FARROUHA
Des centaines voire des milliers de chantiers foisonnent à travers le pays. Néanmoins, le pire et le plus anarchique crèche sous mon balcon.À coup de millions furent achetés trois anciens immeubles, dont un, avec un beau jardin d’orangers, dans une rue d’Achrafieh.Plus d’un an pour les démolir, presque deux autres pour les fondations (où furent découverts des vestiges...
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