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Dossiers Liban - Témoignage

Mourir du cancer par arrêt de l’arbitre ou garder l’espoir... et survivre

David Servan-Schreiber a soufflé ses 50 bougies en avril dernier. L’auteur de « Anticancer » et de « Guérir le stress, l’anxiété et la dépression, sans médicaments ni psychanalyse » nous a quittés, dans sa Normandie familiale, le 24 juillet dernier, succombant à un glioblastome fulgurant stade 4. Il avait été diagnostiqué une première fois d’une tumeur au cerveau en 1992.

Jad Semaan : « Après ma guérison, avec mon neveu nouveau-né, Matthias Owen Guilloux. »

Tout ce qui est dans Anticancer est complètement validé scientifiquement. Les thèses de David Servan-Schreiber ont été confirmées par certaines des conclusions du rapport d’octobre 2007 du Fonds mondial de recherche contre le cancer, qui réitère l’importance de la nutrition et de l’activité physique dans la prévention – et l’accompagnement des traitements – de la maladie (en se basant sur 7000 études, 21 experts internationaux ont conclu que 65% des cancers peuvent être évités, simplement en optant pour une bonne nutrition et en ayant recours aux exercices physiques). À son tour, en 2009, un rapport de l’Institut national du cancer (INCa), en France, reprend ces conclusions. Et, dans un plus récent rapport, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) confirme, aussi, que le téléphone portable a des effets néfastes sur la santé.
Quelles sont donc ces choses importantes qu’il vous reste à faire? demande Le Nouvel Observateur à David Servan-Schreiber qui répond, dans son ultime interview, avec une sérénité acquise à force de côtoyer la douleur: «Dire au revoir aux gens qui sont sur le bateau et qu’on aime. Ensuite, dire pardon à ceux à qui il faut dire pardon, et s’entendre dire pardon de ceux dont on a besoin qu’ils nous disent pardon.»
«En Occident, une personne sur quatre mourra d’un cancer, mais trois sur quatre n’en mourront pas. Pour ces dernières, les mécanismes de défense auront tenu le cancer en échec, lit-on dans Anticancer. En Asie, les cancers qui affligent l’Occident – comme le cancer du sein, le cancer du côlon ou de la prostate – sont 7 à 60 fois moins fréquents. Chez les hommes asiatiques qui décèdent de causes autres que le cancer, on trouve pourtant autant de microtumeurs précancéreuses dans la prostate que chez les Occidentaux. Quelque chose dans leur façon de vivre empêche ces tumeurs de se développer. Nous vivons tous avec des mythes qui entravent notre capacité de désamorcer le cancer. Par exemple, nous sommes souvent persuadés que le cancer est avant tout une affaire de gènes, pas de style de vie. Or c’est l’inverse qui est vrai.»
Alors, face à cette épidémie caractéristique de nos sociétés occidentales ou qui en ont adopté le mode de vie, faut-il donc s’accrocher jusqu’au bout, jeter toutes ses forces dans la bataille comme une équipe d’Allemagne de football qui se bat farouchement pour revenir sur le score, ou plutôt faut-il lâcher prise, comme un boxeur qui souffre au foie et dans toutes ses côtes, qui voit le sang gicler de sa bouche et préfère donc s’accommoder du tapis, en attendant que l’arbitre finisse son compte, mette ses bras en croix et siffle la fin du match?

Don Quichotte de Bruxelles est parti depuis 33 ans
Le chanteur Jacques Brel, lui, n’a pas fêté ses 50 ans. À 49 ans, le 9 octobre 1978, son cancer du poumon a sifflé la fin du match. N’a-t-il pas, toute sa vie dans ses chansons, tutoyé la mort et raillé la vieillesse? «Je veux mourir ma vie avant qu’elle ne soit vieille, entre le cul des filles et le cul des bouteilles... Pour nous faire oublier que les putains, les vraies, sont celles qui font payer, pas avant mais après », écrivit l’homme élu, en 2005, plus grand Belge de tous les temps. «Mourir baiseur intègre, entre les seins d’une grosse, contre les os d’une maigre, dans un cul-de-basse-fosse... Mourir cela n’est rien, mourir la belle affaire, mais vieillir... ô vieillir!» s’écrie-t-il, en 1977, trois ans après une première opération d’un cancer du poumon. Brel «s’en fout» et continue à fumer quatre paquets de cigarettes par nuit et à boire les meilleurs alcools. Dans une chambre d’hôpital, il ne se prive pas de sabler le champagne. «Une vie courte et joyeuse est infiniment préférable à une vie longue et qui se nourrit de peur, de prudence et de surveillance médicale constante», note-t-il, en 1977, dans l’une de ses correspondances, qu’il conclut désormais toutes par un tonitruant « à tout à l’heure » (Cf. Olivier Todd, Jacques Brel, Une Vie).
«Quoi que puisse dire Aristote et toute la philosophie, il n’est rien d’égal au tabac: c’est la passion des honnêtes gens, et qui vit sans tabac n’est pas digne de vivre.» Ces mots pris du Don Juan de Molière auraient pu être le credo de Brel... qui s’identifiait plutôt volontiers à Don Quichotte.
S’il avait écouté ses médecins, s’il s’était présenté aux examens réguliers et «obligatoires», s’il avait subi un peu plus de chimio, Brel aurait vécu quelques années de plus. Mais avec un si, on pourrait faire de la Belgique une république.
Son corps, il ne le ménage pas trop; après une première cure de chimio, il poursuit son rêve de traverser l’Atlantique en bateau. «Je n’ai pas trop soigné mes intérêts, mais mes rêves je m’en occupe!» précisait l’homme qui a chanté le Moribond à 32 ans et qui ne voulait absolument pas devenir «vieux chanteur».

La dernière chanson de Piccolo
En 1970, Brian Piccolo mourait d’un cancer du testicule, dont les métastases s’étaient propagées jusqu’au poumon et jusqu’au foie. Le joueur de football américain, dont le film Brian’s Song célèbre la mémoire et dont une école dans le Queens à New York porte le nom, a été foudroyé trop tôt, car, à l’époque, aucune chimio n’était encore mise au point pour terrasser un cancer aussi agressif. Lorsqu’il perd son dernier match face à la maladie, le joueur des Chicago Bears n’a que 26 ans.
Depuis l’homme de Cro-Magnon jusqu’au métrosexuel, les hommes ont toujours eu le souci de leurs couilles. La preuve? La première coquille protectrice des testicules a été confectionnée pour les cyclistes, à Chicago, en 1874... et le port du casque de moto protecteur n’est devenu obligatoire qu’en 1973... En extrapolant, en ironisant, on peut se rendre compte qu’il aurait donc fallu un siècle aux hommes pour comprendre que le cerveau est aussi important que les couilles ! Dans la Rome antique, les hommes tenaient dans leur paume leurs deux testicules lorsqu’ils prêtaient serment; c’est de là que nous tenons des paroles comme testament, testimonial, ou le verbe «to testify» en anglais. En 2011, l’homme est quasiment assuré de remporter sa bataille face au cancer du testicule. Les chances ne sont pas tout aussi grandes face au cancer du cerveau.
«C’est un luxe pour un oncologue de traiter un cancer du testicule, confirme le Dr Lawrence Einhorn, dans un entretien accordé, en 2005, au Journal of Oncology Practice. Car, dans ce cas, le but de votre thérapie n’est jamais simplement de prolonger la vie ; c’est toujours la guérison qui est l’objectif.»
Einhorn est ce médecin américain qui a révolutionné, en 1974, la science qui soigne le cancer du testicule, en ajoutant le cisplatine aux deux médicaments déjà utilisés pour la chimiothérapie visant ce type de tumeur: la vinblastine et la bléomycine. Le résultat fut immédiatement spectaculaire, pour ne pas dire miraculeux. Avec sa découverte, le professeur de la Indiana School of Medicine a porté le taux de survie au cancer du testicule de 10% à plus de 90%. Au cours des décennies suivantes, Einhorn et son équipe ont poursuivi les recherches pour diminuer la toxicité du traitement et pour réduire sa durée. C’est ainsi qu’ils substituèrent l’étoposide (VP16) à la vinblastine. Ils cherchèrent également à faire un meilleur usage des antiémétiques et des antinausées, indispensables pour accompagner ce traitement qui demeure assez toxique.

Kobayashi était tout aussi vulnérable
L’un des plus célèbres patients de Einhorn à avoir survécu à ce type de cancer et au périple de la chimio... n’est autre que Lance Armstrong. Il n’a que 25 ans lorsqu’on lui découvre alors des métastases dans le poumon et au cerveau. Seize mois après sa sortie d’hôpital, Armstrong remporte la première d’une série de 7 victoires consécutives au Tour de France. Le cycliste qui est, aujourd’hui, président de la Fondation Lance Armstrong pour la recherche et la lutte contre le cancer, raconte son odyssée dans It’s not about the bike ; my journey back to life.
Le mystérieux avocat Kobayashi du brillant film The Usual Suspects a succombé, en janvier 2011, à un cancer pancréatique. Pete Postlethwaite (qualifié de «meilleur acteur au monde» par Steven Spielberg) a commencé à fumer à l’âge de 10 ans. En 1990, il avait dû se défaire d’un testicule atteint d’un cancer.
Alexandre Soljenitsyne a frôlé la mort en détention... en raison d’un cancer du testicule. Le Prix Nobel de littérature de 1970 a non seulement survécu au goulag, mais aussi à une radiothérapie lourde. Cette aventure a servi de canevas pour son roman Le Pavillon des cancéreux.
Chen Ziming, activiste chinois prodémocratie et vétéran de la place Tiananmen, avait également développé un cancer du testicule, pareillement lors de sa détention.
Juste avant les Jeux olympiques de 1984, Alex Baumann a perdu son père (des complications du diabète) et son frère (suicide). Ce nageur d’exception supervise, aujourd’hui, la préparation des sportifs canadiens d’élite. À Los Angeles, Baumann a tout juste vingt ans lorsqu’il surmonte ses tragédies familiales et offre deux médailles d’or à son pays, pulvérisant, dans son couloir, deux records du monde de natation. En 1999, Baumann a survécu au cancer du testicule. En 2011, ce sportif de haut niveau a été débarrassé de sa prostate atteinte d’un cancer (curable). Un homme sur six se retrouve avec un cancer de la prostate. Alex Baumann a eu de la chance, car il a subi une prise de sang qui mesure le PSA (antigène prostatique spécifique) assez tôt. Il faut bien dire que c’est la clé de la victoire face au cancer : le dépister assez tôt! Au Canada, selon la Canadian Cancer Society, des 25000 hommes diagnostiqués d’un cancer de la prostate, en 2010, seuls 4300 cas ont été fatals.
Pourquoi tant d’exemples? La mort n’arrive pas qu’aux autres. Il y a quelque chose de rassurant dans la camarde; elle est l’aboutissement de toute vie. Elle est comme la particule des verbes allemands que l’on écrit tout à la fin de la phrase et qui en éclaire tout le sens. Il y a quelque chose de rassurant dans la maladie; elle non plus n’arrive pas qu’aux autres. Le jour où Michael Jackson est parti de ce monde, j’ai été diagnostiqué d’un cancer du testicule. Le 7 juillet, on a célébré le mémorial du roi de la pop. J’étais tout nu sur une table d’opération, dans un bloc opératoire aseptisé.

Des dizaines de cas de cancers du testicule, annuellement, au Liban
Que disent les chiffres? Aux États-Unis, 7500 à 8000 hommes sont touchés, chaque année, par le cancer du testicule, communément appelé TC en Amérique du Nord, où ce type de cancer est loin d’être un tabou, ce qui devrait être aussi le cas dans notre région arabe. Il s’agit d’une tumeur rare (qui se décline en deux versions : séminomateuse ou non séminomateuse), dont l’incidence annuelle concerne un homme sur 33000, en France. C’est le cancer le plus fréquent chez l’homme âgé de 15 à 45 ans, la tranche d’âge 24-27 ans étant la plus vulnérable. Au Royaume-Uni, environ 70 hommes décèdent encore, tous les ans, suite à un cancer du testicule. Toutefois, les taux les plus élevés pour ce type de cancer se rencontrent chez les populations de l’Allemagne, de la Scandinavie et de la Nouvelle-Zélande (des régions au mode de vie hautement occidentalisé). Au Liban, 72 cas ont été rapportés, en 2007, selon la dernière étude du Registre national du cancer, établie cette année-ci.
Jusqu’à la dernière seconde j’ai cru qu’il s’agit d’une tumeur bénigne, et non d’un cancer. «Mon ami, j’ai vu les résultats de la prise de sang, m’a annoncé, chaleureusement, mon médecin tout habillé de vert, un sourire triste au coin des lèvres. L’hormone alpha-fœto-protéine est à plus de 14000 alors que son seuil ordinaire est à moins de 10; il va te l’enlever (le “l’” désignant mon testicule). “Pourquoi moi?”, je lui demande, alors. “Seul Dieu le sait”, répond-il, enrobant ses mots d’un soupir. L’urologue arrive.» Si nous partions à la Mayo Clinic aux États-Unis, pourrais-tu sauver mon testicule?» «C’est la médecine, mon ami, me répond-il, sûr de lui, prêt à passer à l’action. Et c’est partout pareil. Je te le promets: rien ne changera, tu resteras homme.»
Il y a quelque chose de tellement injuste dans le cancer. Pourquoi aammo Chébél, à la bonté mythique, est-il parti, à Noël dernier, laissant Antoinette, Samer, Ghady et Maria tout seuls? Pourquoi le petit Paul a-t-il succombé, à seulement 12 ans, à un virulent cancer des os particulièrement vicieux?

Nuit et hallucinations
Pourquoi m’a-t-il été impossible de détecter mon cancer du testicule assez tôt? Pourquoi? Parce que nous vivons dans l’Orient de l’obscurantisme, de la dictature et des tabous. Lorsque j’ai été diagnostiqué du cancer, les métastases avaient déjà la taille de patates et rongeaient mon corps. Les interminables mois de chimiothérapie étaient un voyage vers une autre galaxie. J’avais le sentiment d’avoir avalé une dizaine de rats que je n’arrivais pas à vomir. Pendant six mois, j’ai gigoté, diminué, comme un poisson à peine sorti de l’eau, tellement la chimio était lourde et toxique. J’ai perdu tous mes poils, comme par magie. Il m’était interdit d’aller au soleil ou de faire du sport. J’étais immobilisé par une asthénie, devenue ma compagne de tous les jours. Il a fallu attendre deux ans pour que mon corps reprenne du poil (de la bête) et toutes ses forces. Il y a deux ans, j’ai signé un article dans ces mêmes pages, intitulé «Je vaincrai mon cancer avant la formation du gouvernement», écrit à l’aube d’une insomnie, avec une seringue au bras, reliée à un sac de médicaments-poisons toxiques. J’ai réussi ce pari. Ma crinière m’est revenue et ma force aussi.
J’avais couru le marathon de Beyrouth en moins de quatre heures, avec des métastases plein le ventre, sans le savoir. Pourquoi? Pendant des mois, j’ai vu mon testicule augmenter de volume, sans me douter qu’un monstre habite en moi, croyant qu’il s’agit juste d’une hydrocèle. Pourquoi?
Un ami homme politique a également subi les affres du cancer du testicule. Après avoir lu l’article, il m’appelle pour me rendre la joie au cœur. «Je t’assure, me jure-t-il, qu’avec un seul testicule, nous pouvons faire la nique à tous les dictateurs.»
L’anesthésiste, gros et chauve, est d’une humeur guillerette. Rien n’a changé depuis notre entretien qui a précédé mon opération, dans son cabinet. Il m’avait précisé qu’il serait préférable que je me rase la barbe pour les besoins de la tuyauterie anesthésiante et des bandages adhésifs. L’une de ses questions m’avait particulièrement surpris: «Accepteriez-vous de recevoir du sang si nous nous trouvions dans la nécessité de vous en injecter?» «Oui, ai-je d’autre choix?» lui ai-je répondu. C’est alors qu’il m’a appris que les témoins de Jéhovah n’acceptent pas la transfusion de sang. Drôle de croyance. Je veux vivre. Les dieux peuvent aller se faire voir par les Grecs.
Percevant mon angoisse, l’heure de passer sous le bistouri et de dire adieu à mon testicule étant venue, « dites-moi, me lance l’anesthésiste, est-ce qu’on dit : faites-le entrer pour qu’on l’endorme ou réveillez-le pour qu’on le fasse entrer ? » Je rigole sans le voir car je n’ai plus mes lunettes et il ne m’est pas permis de porter mes lentilles de contact. La guillotine avait son code, la table des opérations a le sien aussi.
Je demande à l’anesthésiste, pour lui renvoyer l’ascenseur, s’il fait usage de son savoir lorsqu’il est au lit avec une femme. Ce serait, quand même, catastrophique si elle ne ressentait rien.

Il faut se toucher
Au réveil de la première opération, je courbe l’échine. La fièvre est montée à plus de 40 degrés et la nuit s’est, paisiblement, écoulée en hallucinations. Je me voyais tantôt pied-bot, tantôt cul-de-jatte, amputé d’un testicule.
La seconde opération qui a suivi l’orchidectomie puis les longs mois de chimiothérapie furentt un séjour à l’abattoir. L’urologue m’a ouvert le ventre sur 20 centimètres, pour procéder à un curage inguinal et nettoyer les résidus des métastases. Bien qu’au réveil on m’ait administré une substance cent fois plus puissante que la morphine, j’ai gémi, pendant plusieurs jours, comme une bête de somme qu’on abat.
Au sortir de la deuxième série de cycles de chimio qui ont suivi le nettoyage de la zone iliaque, mon ami Kris, un Canadien passionné de lecture et de politique, m’annonce qu’il est atteint d’un cancer du testicule. Il ne subira ni chimiothérapie, ni radiothérapie, ni curage inguinal, ni aucune autre chirurgie à part l’orchidectomie. Dix jours après l’intervention chirurgicale pour le débarrasser du testicule atteint, il est sur pied, au bureau. Un an plus tard, il fête son mariage avec Aarthi. En juin dernier, mon ami Habib, qui sillonne le monde grâce à son talent de violoniste, m’a invité à siroter une bière sur son bateau, au port de Amchit. Habib a les cheveux aussi longs qu’un batteur de rock. Sa barbe me fait penser aux moujahidin salafistes, aux pasdaran et aux intégristes sionistes qui prônent tous la haine de l’autre, au nom de la justice sociale. Habib, artiste sensible, n’a que faire de la politique. Il sirote sa bière, barre son voilier et pose ses yeux noirs sur l’horizon. «En février, on m’a enlevé un testicule, cancer, stade 1», m’apprend-il, en respirant à pleins poumons. «Et puis?» je réplique, surpris. « Et puis quoi? me rétorque-t-il. Eh ben, et puis rien. Nous voici. » En raison d’un cancer que j’ai réussi à dépister à son stade 3, j’ai passé deux années de ma vie à me battre contre la maladie. Il y a pire. J’aurais pu mourir. Un des urologues qui se sont occupés de moi m’a raconté avoir opéré un homme dont le testicule pesait plus de 2 kilogrammes.
Comme nous apprenons aux adolescents que le préservatif est indispensable pour se prémunir contre les maladies sexuellement transmissibles, il est tout aussi nécessaire que nous apprenions aux garçons de palper leur scrotum, après une bonne douche chaude, pour s’assurer qu’il n’y a ni gonflement ni masse dure autour des testicules. La morale de cette histoire est qu’il faut se toucher... ça fait du bien.

Jad Semaan
jadsemaan@hotmail.com
Tout ce qui est dans Anticancer est complètement validé scientifiquement. Les thèses de David Servan-Schreiber ont été confirmées par certaines des conclusions du rapport d’octobre 2007 du Fonds mondial de recherche contre le cancer, qui réitère l’importance de la nutrition et de l’activité physique dans la prévention – et l’accompagnement des traitements – de la maladie (en...

commentaires (1)

M Semaan, je vous prie de me croire, la nouvelle de votre guérison du cancer est un baume au coeur, meutri par tant de coups et de blessures lâchement assénés à ce pays. Je vous souhaite beaucoup de bonheur.

Halim Abou Chacra

23 h 26, le 09 octobre 2011

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Commentaires (1)

  • M Semaan, je vous prie de me croire, la nouvelle de votre guérison du cancer est un baume au coeur, meutri par tant de coups et de blessures lâchement assénés à ce pays. Je vous souhaite beaucoup de bonheur.

    Halim Abou Chacra

    23 h 26, le 09 octobre 2011

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