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Nos Lecteurs ont la Parole

À quoi s’attendre encore à Gemmayzé ?

Par Rita RAGAVLAS
Le présent message est adressé aux ministres de l'Intiérieur et du Tourisme ainsi qu'au  président de la municipalité de Beyrouth. Pour leur dire que les habitants de Gemayzé n'en peuvent plus de subir depuis des mois les frasques nocturnes des pubs, bars, valets parking et fêtards, autant le week-end qu'en semaine.
Malgré les maintes protestations et plaintes que plusieurs groupes d'habitants ont déposées, la situation va de mal en pire.
L'autre samedi, cela a dépassé les bornes ! Une bagarre entre de nombreux jeunes, ivres, a éclaté à 2 heures du matin. Nous avons été  réveillés par les cris, insultes et  bruits des verres et bouteilles qui éclataient en pleine rue. La police, dont le poste n'est qu'à quelques mètres de l'incident, reçoit plusieurs appels des habitants, mais son arrivée se fait longuement attendre. Plusieurs habitants descendent dans la rue pour éloigner leurs voitures des lieux de la bagarre.
Si cet épisode en constitue sans doute un point d'orgue, il n'est que la continuité d'une série d'abus en tous genres entamée il y a maintenant deux ans.
Il est très fréquent, sinon quotidien que nous nous réveillions en sursaut, en pleine nuit, par des gens (éméchés ou non) qui parlent fort, rient, crient, se disputent, klaxonnent.  Parfois même, la musique prend la relève. Pénible d'essayer d'accéder à nos maisons dans une rue où la circulation n'est pas contrôlée, malgré le trafic et l'embouteillage au quotidien ; pénible de se voir refuser le droit de se garer dans sa propre rue, qui est désormais sous l'emprise des valets parking, pubs et restaurants. Pénible tout simplement de ne pas pouvoir dormir.
Curieusement, ce désordre indescriptible se déroule au vu et au su de nos autorités, comme si celles-ci refusaient de réagir pour mettre un terme à ce spectacle odieux. Nous n'avons pas oublié les récentes décisions et promesses des autorités compétentes de régler cette situation. Mais, contre toute attente, ces promesses et mesures sont restées sans lendemain.
Le ministère du Tourisme délivre des permis sans en contrôler la bonne exécution ; le ministère de l'Intérieur est censé assurer la sécurité et la tranquillité du citoyen, et intervenir dans des endroits à risque ; quant à la municipalité de Beyrouth, elle  perçoit des sommes considérables de chaque pub  - qui ne possède pas de parking - sans pour autant assurer un terrain qui réglera en grande partie ce problème.
Il est un fait indéniable que certaines décisions, promesses ou mesures prises par nos autorités ne durent que l'espace d'un matin. Mieux, ces décisions ne sont pas respectées par ceux auxquels elles sont destinées.
Nous ne réclamons pas la fermeture des pubs et restaurants qui engendrent bon nombre d'emplois dans un temps où la situation économique du pays est loin d'être florissante. Mais il est vrai aussi que cette situation nous interpelle tous, chacun à son niveau de responsabilité.
D'autre part, nous ne pouvons plus tolérer l'impuissance de nos autorités, incapables de réglementer la situation dans une rue de Beyrouth. Ni d'appliquer à la lettre leurs décisions et promesses. Faut-il  croire qu'il s'agit de décisions de pure forme visant à distraire la population, il n'y a qu'un pas vite franchi...
Le présent message est adressé aux ministres de l'Intiérieur et du Tourisme ainsi qu'au  président de la municipalité de Beyrouth. Pour leur dire que les habitants de Gemayzé n'en peuvent plus de subir depuis des mois les frasques nocturnes des pubs, bars, valets parking et fêtards, autant le week-end qu'en semaine. Malgré les maintes...
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