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Nos Lecteurs ont la Parole

Qui ose tuer les enfants ?


Dans l’Évangile, ce fut Hérode qui a donné le premier ordre de tuer tous les enfants de Bethléem de moins de deux ans (Matthieu :2), croyant pouvoir tuer Jésus, voulant conserver à perpétuité son autorité totale et absolue.

L’enfant faisait partie autrefois des propriétés parentales où le papa était capable de sacrifier son fils pour une raison ou une autre, surtout divine. Dans l’Ancien Testament, il est écrit qu’Abraham a entendu un appel lui demandant de sacrifier son fils Ishac pour prouver sa foi en Dieu (Sifr al-Takouine-22).

Jusqu’au début du siècle dernier, tuer un enfant directement ou indirectement par négligence, omission, ignorance ou pour n’importe quelle cause violant ses droits n’étonnait personne à l’échelon social et n’engendrait aucune réaction populaire.

À partir de la seconde moitié du siècle dernier et surtout avec l’apparition de la pédiatrie, l’enfant a trouvé sa place bien précise au foyer et dans la société, protégé et défendu par la déclaration de la Charte des droits de l’enfant (Genève, 1989) appliquée en décembre 1990.

Qui a décidé ces guerres atroces où nous voyons sur les écrans des enfants innocents délabrés et massacrés, témoignant de l’inconscience des criminels, laissant croire à une vraie mutation de certains gènes humains de l’homme vers des souches de méchanceté et de barbarisme ?

Je rappelle ce qui s’est passé à Tripoli en 2023 quand une chienne fouillant dans une poubelle a traîné un nouveau-né survivant en pleine rue devant la municipalité, aboyant, appelant à son secours, donnant à certaines personnes des leçons de maternité, d’amour et de responsabilité.

N’avez-vous pas des enfants ou des petits-enfants, messieurs ou mesdames les guerriers ?

N’avez-vous jamais attendu vos enfants à la sortie des écoles et même vos tout petits enfants à la garderie, courant vers vous pour que vous les preniez chaleureusement dans vos bras, vous réclamant une accolade ?

Pourquoi et par quel droit privez-vous ces enfants de leur enfance ?

Pourquoi semez-vous en eux la peur, la terreur et la douleur, les exposant à la faim, à la maladie, à la misère et à la mort ?

Jusqu’à quand allez-vous poursuivre votre violation des droits de l’enfant, et surtout ses droits à la vie et au bonheur ?

Combien vont durer vos projets sataniques préparant à vos propres enfants un avenir désastreux ? Assurez-vous bien qu’ils ne seront pas fiers de l’histoire humiliante que vous êtes en train de leur tracer, touffue de haine, de rancune et de sauvagerie occupant vos cœurs

Malheur à toute personne qui tue ou aide les tueurs d’enfants quel que soit l’argument fourni, ignorant tout ce que les livres divins et célestes ont réservé de respect et d’amour à l’enfance et aux enfants, symboles de bonté et d’innocence.

Ne craignez-vous pas les conséquences de vos conduites destructives quand les enfants voient de leurs propres yeux leurs parents mourir dans des conditions de sauvagerie et de criminalité ? Qu’attendent les responsables pour imposer la paix, arrêtant les guerres dans tous les coins du monde ? Comment appelle-t-on cette maladie qui rend indifférentes les consciences des responsables, annulant toute charité, légalisant les tueries et les massacres ?

Ne craignez-vous pas un jour cette future jeunesse à qui vous avez donné une enfance malheureuse dans un temps où la corruption a changé le sens des mots et où les enfants ne s’expriment que pas un terrible silence qui reflète et masque profondément leurs cris éteints qui masquent leurs souffrances ?

Donnez à ces enfants le temps de vous demander autre chose que la mort résultant de vos maux et de vos vices. Ils sont pleins de rêves et d’espoir.

Arrêtez de semer en eux votre atroce rancune.

Qui seront ces enfants une fois adolescents puis adultes, n’oubliant jamais ce qu’ils ont vu, ressenti et vécu ? Avez-vous oublié que l’enfant a droit à la vie, à la joie de rêver et à l’amour ? Que leur dites-vous devant l’incompréhension de vos actes d’annihilation et d’anéantissement par des génocides ? Leur diriez-vous que vous avez simplement appliqué le dicton en arabe « Les pères mangent les raisins acides immatures et les enfants en subissent les conséquences » ?

N’existe-t-il pas parmi vous les dirigeants des personnes qui possèdent le courage d’appeler à un cessez-le feu définitif imposant une paix durable ?

Arrêtez, messieurs, vos politiques de défi, d’entêtement, de rancune et d’égoïsme qui tuent nos enfants, nés pour vivre et grandir dans un climat de paix, de sécurité et surtout d’amour.

Pédiatre

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Dans l’Évangile, ce fut Hérode qui a donné le premier ordre de tuer tous les enfants de Bethléem de moins de deux ans (Matthieu :2), croyant pouvoir tuer Jésus, voulant conserver à perpétuité son autorité totale et absolue.L’enfant faisait partie autrefois des propriétés parentales où le papa était capable de sacrifier son fils pour une raison ou une autre, surtout divine. Dans l’Ancien Testament, il est écrit qu’Abraham a entendu un appel lui demandant de sacrifier son fils Ishac pour prouver sa foi en Dieu (Sifr al-Takouine-22).Jusqu’au début du siècle dernier, tuer un enfant directement ou indirectement par négligence, omission, ignorance ou pour n’importe quelle cause violant ses droits n’étonnait personne à l’échelon social et n’engendrait aucune réaction populaire. À partir de la seconde...
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Amen

Eleni Caridopoulou

17 h 42, le 18 mai 2024

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Commentaires (1)

  • Amen

    Eleni Caridopoulou

    17 h 42, le 18 mai 2024

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