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Lifestyle - LeWeekender

Ambitions, succès et casseroles (libanaises)… Retrouvez la sélection du Weekender

Cette semaine, lisez les confidences de Sophie Marceau « à L'Orient-Le Jour » ou rembobinez : nous sommes en 1920, le temps estival est parfait pour une baignade dans cette plage disparue de Beyrouth...

Ambitions, succès et casseroles (libanaises)… Retrouvez la sélection du Weekender

Illustration Jaimee Lee Haddad / L'Orient-Le Jour


J’étais assise sur le canapé face à la télévision depuis au moins huit heures. J’aurais pu dire que Beyrouth se réveillait d’une nuit de terreur, mais en réalité elle n’avait pas dormi : le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah venait de se faire assassiner, et l’armée israélienne avait « célébré » jusqu’au petit matin, à sa manière. Nous étions le 28 septembre 2024.

Sur ma jambe, je remarque pour la première fois deux petites tâches rose saumon. J’invective les moustiques et vais, enfin, dormir. Les semaines passent, je rentre à Paris, il fait 10 degrés. Pas un moustique à l’horizon. Les tâches, elles, sont partout : de mes chevilles jusqu’au crâne en passant par les paupières de mes yeux.

C’est ainsi que j’ai découvert le psoriasis, cette affection qui se déclenche après un « choc émotionnel » (dans mon cas, la guerre). Je me suis débattue avec cette maladie des mois durant, je l’ai grattée, griffée, je l’ai détestée. 

Et puis un jour, me regardant dans le miroir, j’ai pensé qu’en fait, j’avais le Liban dans la peau, littéralement. Ce jour-là, je l’ai presque aimée pour la première fois.

Les articles qui suivent sont à l’image de notre relation avec le Liban. Ils concernent notre patrimoine, nos succès, nos ambitions, nos aspirations mais aussi les casseroles que l'on traîne.

Bonne lecture ! 

Julia

Nouvelle vague musicale : ces huit artistes qui redessinent le paysage libanais

Entre défis et réalité de l’industrie de la musique, la scène libanaise indépendante semble retrouver un nouveau souffle malgré tout. Quelques artistes éclosent, pour exorciser les traumatismes ou tout simplement « rendre les gens heureux ». Clara Busin et Lily Naim sont allées à la rencontre de huit d'entre eux.

Avec son « rezz aa djej » revisité, la Franco-Libanaise Chantal Tabet, seule femme parmi six finalistes au Bocuse d’or

Exit les horaires fous, les pressions, les difficultés à s’imposer dans un monde un peu trop masculin. La Franco-libanaise Chantal Tabet veut cuisiner, mais en toute liberté. Liberté de créer, de faire, ou pas. Aujourd'hui, elle s'impose comme la seule femme en lice parmi les six finalistes au Bocuse d'or. Avec un plat bien connu des Libanais… Carla Henoud vous dresse son portrait.

Medawar, la plage disparue de Beyrouth

1920, l'été s'est installé. Les plus fortunés ont rejoint la montagne. Pour les autres, la grande bleue est là, immense, généreuse, gratuite. Un homme, debout sur une périssoire, rame d’un geste sûr ; un sport sans nom. Dans un siècle, on appellera cela du stand up paddle et on le vendra en forfait week-end, avec brunch à volonté. Dans un siècle, sur les fantômes des enfants qui barbotent, on construira un jour un mammouth inutile : la gare routière Charles Hélou. Plongez avec Georges Boustany dans cette photo de sa collection.

Sophie Marceau à « L'OLJ » : Quoi que je fasse, je resterai la fille de « La Boum »

Icône discrète mais adorée du public, actrice fétiche de plusieurs générations, elle se fait rare, aussi bien dans les médias que sur les plateaux. Et pourtant, Sophie Marceau séduit toujours un public large, des mamans quinquas nostalgiques aux étudiants d’art et d’essai. Mais derrière l'article de « La Boum » ou de « LOL», il y a aussi une écrivaine, qui accepte de parler à Karl Richa de son amour de la littérature et de ses quelques failles qu’elle reconnaît volontiers.

Micheline Nahra : du Liban-Sud à Rotterdam, le goût de la mémoire

À l’heure où un nombre grandissant de chefs et d’artistes œuvrent à la croisée du design et de la gastronomie, Micheline Nahra, trentenaire libanaise installée à Rotterdam, s’est creusé une place à part. Avec ses mains, elle interroge aussi la mémoire et remue ses souvenirs d'une enfance passée à Marjeyoun, au Liban-Sud, où dans la cuisine, tout faisait sens et contrastait avec l'extérieur, que l'armée israélienne occupait alors. Gilles Khoury l'a rencontré.

À Houla, la (sur)vie à l’ombre d’une position occupée par l’armée israélienne

Entre habitude, lassitude et humour noir, les habitants de Houla tente de vivre à quelques pas d'une des positions du Liban-Sud encore occupées par l'armée israélienne. Ils en sont persuadés, l'objectif de l'Etat hébreu est de rendre les villages frontaliers « inhabitables ». Ils se sont confiés à Emmanuel Haddad, qui s'est rendu sur place.

Rony Mecattaf : « Toutes nos blessures ont ce potentiel de guérison… »

Loin de céder au désespoir, fort de son expérience comme thérapeute, Rony Mecattaf vient de publier La Blessure qui guérit, un témoignage bouleversant qui raconte, dans un style accessible, l’épreuve qu’il a endurée suite à l’explosion du port de Beyrouth. Alexandre Najjar s'est entretenu avec lui.

J’étais assise sur le canapé face à la télévision depuis au moins huit heures. J’aurais pu dire que Beyrouth se réveillait d’une nuit de terreur, mais en réalité elle n’avait pas dormi : le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah venait de se faire assassiner, et l’armée israélienne avait « célébré » jusqu’au petit matin, à sa manière. Nous étions le 28 septembre 2024.Sur ma jambe, je remarque pour la première fois deux petites tâches rose saumon. J’invective les moustiques et vais, enfin, dormir. Les semaines passent, je rentre à Paris, il fait 10 degrés. Pas un moustique à l’horizon. Les tâches, elles, sont partout : de mes chevilles jusqu’au crâne en passant par les paupières de mes yeux.C’est ainsi que j’ai découvert le psoriasis, cette affection qui se déclenche après un « choc...
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