Toujours pas de courant, pas d’eau non plus, l’état économique est déplorable dans tout le pays. On observe une tension sécuritaire préoccupante, que ce soit au Sud ou dans la Békaa, où règne une atmosphère de crainte dans ces villages désertés qui témoignent de la peur de l’avenir.
Toutefois, malgré des bouchons énormes dans la capitale et une pollution inédite ces dernières années, tous ces désagréments semblent promettre un bel été au Liban. Effectivement, tous les hôtels, motels et Airbnb affichent complet pour les trois prochains mois. Les vols à destination du Liban sont complets, aucune disponibilité avant la fin septembre, et on s’interroge sur l’engouement général particulier.
La réplique ne se fera pas attendre. Les montagnes et la côte se rencontrent. On passe la matinée sur la plage à profiter du soleil et on recharge nos batteries le soir en montagne Cette montagne, ce tendre bouclier historique, dissimule en son sein les mystères de la nature. Toujours les meilleurs fruits de saison, des fruits qui préservent chacun sa saveur, sont goût unique, ce goût singulier qu’on ne trouve qu’au Liban. Avec une gastronomie toujours acclamée à travers le monde pour ses mezzés succulents qui unissent la famille libanaise venue des quatre coins du globe pour célébrer ensemble.
Dans ce cadre, et avec les nouvelles municipalités élues, ne devrions-nous pas favoriser davantage le tourisme, y compris le tourisme religieux et les itinéraires spécialement conçus pour le pèlerinage ?
Le tourisme implique souvent des visites de musées où des tarifs attractifs incitent davantage les visiteurs à se déplacer. Il serait également bénéfique de rouvrir la grotte de Jeïta, fermée à la suite du décès de son gestionnaire. Enfin, l’idée est d’encourager les restaurants à proposer le meilleur à des prix raisonnables.
Effectivement, le Liban est singulier à sa manière. Messieurs les ministres, apportez-lui un léger coup de pouce pour se redresser. Agissez rapidement afin de restaurer la confiance des Libanais qui réclament leurs fonds bancaires. Mettez en œuvre des lois susceptibles de renflouer les coffres de l’État, telles que la récente législation sur les loyers, sans imposer aveuglément une taxe de cent mille livres libanaises.
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