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« De la neige à 300 mètres au Liban » : la sélection de Philippe Hage-Boutros

Chaque mardi, découvrez un nouveau membre de la rédaction et sa sélection d’articles à ne pas manquer.

« De la neige à 300 mètres au Liban » : la sélection de Philippe Hage-Boutros

Chère lectrice, cher lecteur,

Le fil des événements qui se sont succédé, ces derniers jours, au Liban est surréaliste.

Le chaos spectaculaire, dans lequel des avions civils décollaient de Beyrouth pendant les bombardements israéliens, a laissé place à un semblant d’ordre, à peu près maîtrisé, comme en témoignent les conditions dans lesquelles se sont déroulées les funérailles de Hassan Nasrallah dimanche 23 février.

Dans l’opinion publique, l’enjeu principal est désormais de savoir si l’élection de Joseph Aoun et la formation du gouvernement Salam vont faire avancer les choses dans le bon sens ou non. Les paris entre cyniques et candides sont toujours ouverts. Le changement de cap et de tête en Syrie, l’avenir de Gaza et l’évolution de la politique israélienne contribueront à faire pencher la balance dans un sens ou dans l’autre.

Si je suis ces événements avec intérêt et passion, je garde cependant un œil tout aussi attentif sur l’évolution du climat, à qui nous devons la vraie bonne nouvelle du mois. En février, plusieurs vagues de froid se sont en effet succédé, faisant tomber une quantité respectable de neige sur des cimes asséchées par un début d’année particulièrement doux. De dimanche à lundi, de légers flocons ont recouvert les toits à 300 mètres d’altitude, ce qui est assez exceptionnel pour être souligné.

Ce fait divers météorologique semble anodin face aux bouleversements que le pays et la région ont connus. Mais il n’en est rien, car en plus d’embellir nos paysages et de cacher une partie de notre misère, cette neige providentielle a comblé une partie du déficit dont on parle le moins depuis 2019 : celui en eau.

J’en profite pour appeler les Libanais, qu’ils soient dirigeants ou dirigés, à prendre réellement conscience de la chance que nous avons, malgré tout, de nous trouver dans l’un des rares territoires les plus riches en ressources hydrauliques dans l’étendue de terre aride qui forme le Moyen-Orient.

C’était mon vœu pieux de l’année. Merci de l’avoir supporté. Je vous laisse sans plus attendre épancher votre soif de lecture avec cette sélection d’articles qui parleront de tout sauf de neige.

Philippe Hage-Boutros, Responsable adjoint du service Actu

« Il était le Liban… le vrai » : à la Cité sportive, c’est toute une ère que l’on enterre

Il est 8 heures, ce dimanche 23 février, Beyrouth s’éveille de sa torpeur, et voilà déjà qu’une marée humaine, noire comme les chemisiers des hommes et les tchadors des femmes, converge de tous les axes, engloutissant les voitures forcées de rebrousser chemin. Nos reporters (Caroline Hayek, Tasnim Chabaan, Zeina Antonios et Lucile Wassermann) étaient mobilisées, dimanche, pour les funérailles de Hassan Nasrallah. Voici leur reportage.

Malgré les exigences américaines, Abou Dhabi peine à s’éloigner de la tech chinoise

Pour conclure un partenariat à 1,5 milliard de dollars avec Microsoft, en avril 2024, le conglomérat tech émirati G-42 a dû se plier aux exigences des États-Unis : retirer tout le matériel chinois de ses installations. Soucieux de continuer de bénéficier des meilleures technologies américaines dans sa course au leadership régional dans l’intelligence artificielle (IA), Abou Dhabi tente d’afficher autant que possible son désengagement des entreprises chinoises pour démontrer son éloignement de Pékin en matière d’IA. Mais ces efforts, pour le moment, semblent ne pas suffire. Les explications d'Amélie Zaccour .

Le FMI et le Liban : cinq ans de pourparlers sans fin ni fonds

Une visite d’une délégation du Fonds monétaire international au Liban, mardi 18 février, a relancé les discussions autour d’un potentiel accord de la part de l’institution financière internationale pour sortir le pays de son impasse économique. L'occasion pour Lisa Goursaud, de revenir sur les cinq dernières années de pourparlers avec le FMI

La Cité sportive de Beyrouth, des Jeux panarabes de 1957... aux funérailles de Nasrallah

En 68 ans d’existence, la flamboyante Cité sportive de beyrouth a connu quinze ans de guerre civile, une invasion israélienne et la reconstruction des années 1990. Que reste-t-il aujourd’hui de cet édifice où se sont déroulées, le 23 février, les funérailles de l’ex-chef du Hezbollah Hassan Nasrallah ? Zeina Antonios vous dit tout.

Georges Khabbaz à la Berlinale : J’ai la fierté d’avoir porté mon identité à l’international

« Un cadeau. » C’est ainsi que Georges Khabbaz décrit le rôle de Mounir, qu’il incarne dans Yunan. Complexe et subtil, contemplatif et poétique, l’acteur et scénariste libanais livre une puissante performance dans ce drame écrit et réalisé par Ameer Fakher Eldin. Il s'est confié à Julie Kebbi sur cette expérience.

Ces coupures de 100 000LL, « monnaie de la décomposition », qui s’envolent en quelques battements d’ailes

Christine Kettaneh fait de l'art à partir de rien. Une tentative de détacher des agrafes d’une enveloppe, une lampe ou un rayon de soleil, et hop, la voilà qui saisit au vol, dans le viseur de sa caméra, une série de dessins évocateurs de groupes d’habitations. Zéna Zalzal a rencontré la jeune artiste libanaise à la galerie Janine Rubeiz où elle présente actuellement sa nouvelle cuvée d’œuvres, expérimentales et multidisciplinaires, réunies sous l’intitulé Currency of Decay (Monnaie de la décomposition).

Chère lectrice, cher lecteur,Le fil des événements qui se sont succédé, ces derniers jours, au Liban est surréaliste.Le chaos spectaculaire, dans lequel des avions civils décollaient de Beyrouth pendant les bombardements israéliens, a laissé place à un semblant d’ordre, à peu près maîtrisé, comme en témoignent les conditions dans lesquelles se sont déroulées les funérailles de Hassan Nasrallah dimanche 23 février.Dans l’opinion publique, l’enjeu principal est désormais de savoir si l’élection de Joseph Aoun et la formation du gouvernement Salam vont faire avancer les choses dans le bon sens ou non. Les paris entre cyniques et candides sont toujours ouverts. Le changement de cap et de tête en Syrie, l’avenir de Gaza et l’évolution de la politique israélienne contribueront à faire pencher la balance...
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