
L'intérieur du restaurant Lézard Noir. Photo fournie par l'établissement
Le 19 septembre marquait l’ouverture officielle de Lézard Noir, un nouveau bistrot français situé dans le centre commercial Beirut Souks en lieu et place du restaurant Balthazar. Après une fermeture ayant suivi l'intensification de la guerre entre Israël et le Hezbollah, ainsi que les bombardements à Beyrouth, l’enseigne a rouvert ses portes le 11 décembre.
Portée par Kamp Holding et son PDG Henry Farah, cette adresse se veut un acteur majeur de la revitalisation de cette zone emblématique de la capitale libanaise. « Nous essayons de redonner vie aux Souks. Des marques comme Hermès et Nike sont déjà présentes, et d'autres grandes enseignes sont en train de rouvrir. C’est triste de voir un endroit aussi beau s'éteindre », affirme Henry Farah. Lézard Noir propose une terrasse conviviale, avec des options de menus simples à partir de 25 dollars, et une salle intérieure où le repas revient en moyenne à 55 dollars.
L’espace fait 180 mètres carrés, dont 50 m2 de terrasse : « Le plus petit restaurant que j’ai jamais ouvert », souligne le PDG avec le sourire. Ce restaurant a nécessité un investissement total de 700 000 dollars, provenant de cinq investisseurs, qui s’associent depuis des années pour des projets de restauration : Souheil Nassar, Joseph Mouawad, Mohammad Jaber, Pierre Ziadé et Henry Farah.
Ce bistrot chic décontracté offre une cuisine française accessible à tous, avec une touche de modernité. « Nous ne voulions pas créer un restaurant haut de gamme, mais plutôt un lieu où chacun peut trouver son bonheur, sans attentes démesurées et sans déception », explique Henry Farah. Parmi les plats phares, on trouve un crudo de vivaneau rouge, des spaghettis à l'encre de seiche et des noix de Saint-Jacques à la sauce safran. Avec une capacité de 85 couverts répartis entre l’intérieur et la terrasse, Lézard Noir se distingue aussi par sa vaste sélection de vins libanais et internationaux.
Un plat proposé par l'enseigne. Photo fournie par Lézard Noir
« Cela faisait longtemps que je souhaitais intégrer un restaurant français à notre portfolio, et les Beyrouthins raffolent de la cuisine française », ajoute M. Farah, qui se souvient cependant de la difficulté de ces derniers mois. « Nous avons eu du mal à avoir des clients étrangers et libanais, mais maintenant les choses vont mieux, nous espérons que cela restera ainsi. »
Kamp Holding, un serial investisseur
Après avoir obtenu son diplôme du Collège Mont La Salle à Aïn Saadé, Henry Farah a poursuivi un master en gestion des affaires à l'American University of Technology. Il s’est ensuite lancé dans le secteur de la restauration en créant Kamp Catering en 2009, en vue de l’ouverture de Kampai en 2011. Depuis, Kamp Catering est devenue une holding responsable de divers concepts comme Ai, Kampai, Gavi, Ni et KP.
La société supervise aussi le recrutement et la formation des équipes. « Nous avons une équipe centrale de 11 personnes qui facilitent le lancement de nos établissements et forment les nouveaux employés », précise-t-il. « Nous centralisons également nos achats pour garantir des produits de première qualité », explique-t-il. Car l’idée de Lézard Noir, mais aussi des autres enseignes de Kamp Catering, est d’offrir des produits de qualité, toujours, dans une ambiance unique.
Jamais à court d’idées, Henry Farah a récemment ouvert un rooftop pour le restaurant Ai, et prévoit un nouveau concept de restaurant, toujours pas défini, pour la fin d’année 2024. « Ce que nous savons pour l’instant, c’est qu’il s’agira d’un endroit décontracté, pour prendre un café par exemple », conclut-il.
Bravo, j'aime bien le nom, la carte proposée, mais surtout l'audace et la Foi des investisseurs, keep walking, Lebanon.
13 h 05, le 23 décembre 2024