Depuis l’explosion au port en 2020 et avec toutes les crises qu’a connues le Liban, les politiciens de diverses tendances confessionnelles ne cessent de répéter qu’il est urgent d’établir un État de droit pour lutter contre les conflits d’intérêts, la corruption et la complicité nouée entre certains politiciens, miliciens, banquiers, médias et pouvoir judiciaire. Cela paraît pour le moment et pour certains presque utopique tant qu’on n’a pas élu un président de la République pour pouvoir bâtir ce Liban perdu.
Un président honnête qui redonnera à tout juge courageux le droit de redorer l’image ternie de la justice libanaise et ne permettra plus à un haut responsable d’écarter un juge qui ne lui plaît pas.
La justice, pourtant, vient de nous donner espoir avec l’interrogatoire de l’ex-gouverneur de la banque centrale que l’argent des Libanais pourra retourner un jour aux Libanais, et certains vont plus loin dans leurs hallucinations en affirmant que plus de cinquante milliards de dollars se trouvent dans les banques en Suisse. Qui pourra nous prouver cela et qui aura l’autorisation de les retirer un jour tant que les codes secrets de ce dossier épineux restent si flous ?
Autre dossier : comment la justice pourra-t-elle trancher la présence des Syriens qui, en nombre, ne cessent de grandir et, d’après certaines statistiques, ils comptent déjà plus que la moitié des habitants libanais, sans oublier les diverses lois votées au Parlement mais jamais publiées dans le Journal officiel ?
Enfin, resterons-nous toujours dans le monde des souhaits pour espérer qu’un jour, seule l’armée libanaise ira se déployer à toutes les frontières du Liban pour respirer enfin l’air libre et vivre toujours en paix ? Espérons.
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