Des passants et une ambulance du Comité sanitaire islamique (du Hezbollah) sur le lieu d'une frappe de drone près de Bazouriyé, au Liban-Sud, le 29 mars 2024. Capture d'écran d'une vidéo obtenue par notre correspondant auprès de témoins.
Une frappe de drone ciblée sur une voiture à l'est de Tyr, a tué vendredi une personne, identifiée par une source militaire et l'armée israélienne comme un responsable militaire au sein du Hezbollah.
De quelles informations dispose-t-on jusqu'à présent sur cette frappe et sa cible ?
La frappe
À 8h30, un drone israélien a visé avec un missile une voiture qui se trouvait sur la route reliant les villages de Bazouriyé et Wadi Jilo, à quelques kilomètres à l'est de la grande ville côtière de Tyr, au Liban-Sud. Des habitants ont rapporté à notre correspondant dans la région, Mountasser Abdallah, que des ambulances ont été dépêchées sur le lieu de la frappe, tandis que des drones continuaient à survoler la zone à basse altitude.
Le seul passager de la voiture a été tué sur le coup par la frappe, selon une source médicale.
Qui était visé ?
Peu après, le Hezbollah a annoncé la mort d'un de ses combattants, Ali Abed el-Hassan Naïm, né en 1974 et originaire de Selaa, au Liban-Sud. Ce membre du parti chiite est « tombé en martyr sur la route de Jérusalem », s'est contenté, comme à son habitude, d'écrire le parti. Toutefois, selon des informations obtenues de sources sécuritaires par notre correspondant dans le Sud, il s'agit bien de la victime de la frappe.
Une source militaire libanaise citée par l'AFP a affirmé que le combattant tué était un « important responsable » du parti chiite. De son côté, le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a précisé que Ali Naïm, tué dans la frappe, était « le commandant adjoint de l'unité des missiles et roquettes » du Hezbollah. Selon l'officier israélien, il disposait d'une « grande expertise » en matière de missiles, avait lancé des « opérations de tirs de missiles de gros calibre » et planifiait « d'autres attaques » contre Israël.
Le Hezbollah n'a pas donné d'indications sur les fonctions du responsable éliminé.
C'est la deuxième fois qu'une frappe ciblée est lancée par Israël dans les environs de Bazouriyé, qui est le village d'origine du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Le 20 janvier 2024, un drone israélien avait tiré sur deux voitures, tuant un cadre du Hezbollah, Ali Hodroj, un expert en informatique et télécommunications, Mohammad Bakr Diab, et deux autres personnes.
commentaires (4)
Exceptionnellement. ce coup-ci, il n'y a eu aucun dommage collatéral. On ne peut donc que féliciter Israël ... et même le remercier de nous en avoir débarrassé!
Yves Prevost
06 h 55, le 30 mars 2024