Regain de tensions au Liban-Sud où le mouvement Amal, perd un nouveau combattant : Jour 166 de la guerre de Gaza.

L'Autorité palestinienne a indiqué mercredi que trois Palestiniens avaient été tués dans une frappe israélienne sur leur véhicule à Jénine, en Cisjordanie occupée, où l'armée israélienne a confirmé avoir "éliminé" un responsable du Jihad islamique et touché deux autres activistes, rapporte l'AFP.

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Le chef d'état-major de l'armée israélienne, Herzl Halevi, a déclaré mercredi lors d'une visite à l'hôpital al-Chifa de Gaza que l'offensive menée sur cette infrastructure visait "deux objectifs", à savoir "faire mal aux dirigeants du Hamas" et "faire pression sur les négociations" pour la libération des otages, selon le Haaretz

"L'arrestation de hauts responsables est très, très importante pour faire pression sur le Hamas, mais aussi pour faire pression sur les négociations", a déclaré le militaire.

M. Halevi a aassuré que le Hamas avait fait de l'hôpital Al-Shifa "un centre de commandement et de contrôle" à partir duquel il avait "recommencé à diriger le nord de la bande de Gaza".

Toujours au Liban-Sud : 

* Le Hezbollah a déclaré avoir pris pour cible le site israélien de Marj, situé en face de la localité de Markaba (caza de Marjeyoun) , à 18h05.

* Israël a mené un raid sur la localité de Kfar Kila (caza de Marjayoun), ont rapporté des habitants.

* Des avions israéliens ont effectué un raid sur un quartier de la localité de Yaroun (caza de Bint Jbeil), selon des témoignages d'habitants.

Voici une mise à jour de la situation sécuritaire à la frontière israélo-libanaise :

* L'aviation militaire israélienne a effectué un raid sur la localité de Houla (caza de Marjayoun), prenant pour cible une habitation. Plusieurs magasins d'un centre commercial ont été détruits à proximité de la route principale, selon les habitants.

Aucune victime n'a été signalée jusqu'à présent. Les équipes de défense civile de l'association des Scouts al-Rissala et de l'autorité sanitaire du Hezbollah s'efforcent de déblayer les décombres et d'ouvrir la route.

* Des roquettes ont été tirées depuis le Liban en direction d'Israël, a déclaré une source sécuritaire à L'Orient Le Jour. Le Hezbollah n'a pour l'instant pas communiqué sur cette attaque.

Le ministère libanais de la Santé a publié mercredi son dernier bilan en date des affrontements au Liban-Sud entre le Hezbollah et Israël, sur la période allant du 8 octobre 2023 au 20 mars 2024.  

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Le comité indépendant chargé d'évaluer la neutralité de l’Unrwa a identifié dans son rapport intermédiaire des "domaines critiques" dont il faut s'occuper, a indiqué une porte-parole de l'ONU à l’AFP. Le rapport final est attendu pour le 20 avril.

L'Agence onusienne est au centre d'une controverse depuis qu'Israël a accusé 12 de 30.000 employés d'implication dans l'attaque du 7 octobre menée par le Hamas.

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Le mouvement Amal, proche allié du Hezbollah, a annoncé la mort de son combattant Mohammad Qmeiha, né en 1988, originaire de la ville de Kfar Sir (Nabatiyé), au Liban-Sud, "alors qu'il accomplissait son devoir national et jihadiste en défendant le Liban et le Sud". Cela porte à 12 le nombre total de membres du mouvement Amal tués depuis le 8 octobre. Mohammad Qmeiha a été tué lors de la frappe israélienne sur Qantara (Marjeyoun). 

Les dernières attaques du Hezbollah contre le nord d'Israël :

- A 17h35, le Hezbollah a attaqué le site israélien de Rouaissat al-Alam sur les collines libanaises occupées de Kfarchouba.

- A 17h40, les combattants du parti ont pris pour cible le site israélien de Zebdine dans les fermes libanaises occupées de Chebaa.

Derniers développements au Liban-Sud :

- Un homme a été tué et une autre personne a été blessée lors d'une frappe israélienne sur une maison dans le village de Qantara dans le caza de Marjeyoun à deux reprises, ont rapporté des résidents à notre correspondant dans la région.

- Des tirs d'artillerie israéliens ont visé le village frontalier de Abassiyé dans le caza de Hasbaya, selon des résidents.

- Des habitants ont fait état de frappes aériennes israéliennes visant le village de Ghandouriyé dans le caza de Bint Jbeil.

- Des tirs d'artillerie israéliens ont visé les périphéries de Kfar Hamam et de Rachaya el-Foukhar (caza de Hasbaya), selon des résidents.

Le chirurgien urgentiste Mads Gilbert, qui a travaillé à l'hôpital al-Chifa de Gaza au cours de précédents conflit entre le Hamas et Israël, a partagé dans une interview à Al-Jazeera des détails fournis par ses anciens collègues du complexe médical après le dernier raid israélien, rapporte al-Jazeera.

"Le personnel médical a été arrêté et laissé pendant des heures dans le froid", a notamment déclaré le médecin norvégien. "L'armée israélienne a scanné leurs visages avec une caméra et les a emmenés pour ce qu'ils ont décrit comme des interrogatoires "humiliants", a-t-il ajouté, cité par al-Jazeera. "Certains ont été forcés de quitter l'hôpital et emmenés dans des lieux inconnus. D'autres ont été déplacés vers le sud, à moitié nus", a ajouté M. Gilbert, précisant qu’un médecin avait reçu une balle dans la poitrine alors qu'il suivait les ordres de quitter l'hôpital.

M. Gilbert a également déclaré que l'armée israélienne, dans ses "attaques répétées", ne fait pas de différence "entre les combattants et le personnel médical, les patients et les réfugiés". Il a enfin précisé la suite du raid de lundi, l'hôpital al-Chifa était à nouveau hors service.

L'Arabie saoudite a annoncé un don de 40 millions de dollars (près de 37 millions d'euros) à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) avec qui Israël est à couteaux tirés, rapporte l'AFP.

Les fonds soutiendront les "efforts d'aide humanitaire de l'Unrwa dans la bande de Gaza", en proie à la guerre entre Israël et le Hamas, en fournissant "de la nourriture à plus de 250.000 personnes et des tentes à 20.000 familles", selon un communiqué du Centre d'aide humanitaire et de secours du roi Salmane.

Le gendre de Donald Trump et son ancien conseiller principal en politique étrangère, Jared Kushner, a loué le potentiel « très précieux » de la « propriété en bord de mer » de Gaza et suggéré qu'Israël devrait évacuer les civils pendant qu'il « nettoie » l'enclave, lors d'un entretien avec l'Université de Harvard. Les détails de l'interview, qui remonte au 15 février, ont été publiés par le quotidien britannique The Guardian et suscité de vives réactions en ligne.

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⚡ Le Hamas juge la réponse d'Israël à ses propositions pour un cessez-le feu à Gaza "largement négative", selon des propos du représentant du Hamas à Beyrouth, Oussama Hamdane lors d'une conférence de presse tenue par le mouvement à Beyrouth.

"Les médiateurs (au Qatar) nous ont transmis mardi soir la position" d'Israël à la proposition du Hamas, "qui est globalement négative et constitue un recul" par rapport à son attitude passée, a-t-il dit. Le Hamas propose notamment une trêve de six semaines pendant laquelle 42 otages retenus à Gaza seraient libérés en échange de prisonniers palestiniens.

Oussama Hamdan a aussi souligné que "l'agression (israélienne) doit cesser de viser ceux qui tentent d'apporter de l'aide" aux Palestiniens et renoncer à son plan "d'invasion de Rafah".

Il a aussi déploré le fait qu'Israël  "intensifie ses crimes contre (les habitants de Gaza) à chaque cycle de négociations".

L'armée jordanienne a annoncé une nouvelle opération de largage d'aide humanitaire au-dessus de Gaza en collaboration avec les forces aériennes de pays alliés.

L'opération a été menée avec la participation d'avions américains, égyptiens, singapouriens et allemands, selon un communiqué relayé par l'agence jordanienne d'information.

Le terminal pétrolier d'Eilat-Ashkelon, situé juste au sud de la zone portuaire d'Eilat. AFP

La moitié des travailleurs du port israélien d'Eilat risquent de perdre leur emploi après que le port a subi un important préjudice financier en raison de la crise des voies maritimes de la mer Rouge, ont déclaré des responsables mercredi, cités par Reuters.

La direction du port a annoncé son intention de licencier la moitié des 120 employés. Les dockers ont réagi en organisant une manifestation mercredi.

Eilat est situé sur la pointe nord de la mer Rouge et a été l'un des premiers ports à être affecté par la réorientation des navires par les compagnies maritimes afin d'éviter les attaques des militants houthis soutenus par l'Iran au Yémen.

Plus petit que les ports de Haïfa et d'Ashdod, le port d'Eilat est un pont d'entrée des importations de voitures et des exportations de potasse. Seul point d'accès côtier de la Jordanie, à Aqaba, il offre aussi à Israël une porte d'entrée vers l'Orient qui contourne le canal de Suez.

⚡ Le secrétaire d’État américain Antony Blinken est arrivé mercredi en Arabie saoudite pour de nouvelles discussions sur la guerre entre Israël et le Hamas, les États-Unis redoublant d’efforts pour parvenir à un accord de cessez-le-feu, rapporte l'AFP.

Arrivé à Jeddah dans l'ouest du royaume en provenance de Manille, Anthony Bkinken devrait avoir des entretiens avec le prince héritier Mohamed ben Salmane, qu’il a déjà rencontré à plusieurs reprises depuis le début de la guerre le 7 octobre. Il doit se rendre jeudi en Égypte puis en Israël vendredi.

Le ministre de la défense, Yoav Gallant, a déclaré que "2024 sera une année de guerre" lors de son intervention à la conférence annuelle dédié aux projets de son ministère pour l'année en cours, selon le Haaretz.

"L'enrôlement de toutes les composantes du peuple et de la société est nécessaire - afin de garantir notre avantage qualitatif et numérique", faisant allusion au débat public concernant les exemptions accordées aux étudiants ultra-orthodoxes des yeshivas pour le service militaire obligatoire.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. a appelé Israël à autoriser le chef de l'UNRWA à entrer dans Gaza et à accorder les visas nécessaires au personnel de l'ONU et au personnel humanitaire.

"Ils jouent un rôle indispensable en apportant une aide à la population civile affligée de Gaza", a-t-il déclaré sur X.

Plus tôt dans la journée, le département d'État américain a déclaré de son côté que le chef de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, et le personnel de l'ONU devraient être en mesure de visiter les zones d'opération de l'agence, y compris à Gaza.

Des véhicules détruits dans des bombardements israéliens sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 19 mars 2024. Photo AFP / SAID KHATIB

Alors qu'une délégation militaire israélienne est attendue à Washington la semaine prochaine, l'administration Biden étudie actuellement des « alternatives » à une offensive israélienne terrestre à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, selon le média américain Axios qui cite deux responsables américains anonymes. Ces propositions seront présentées à la délégation israélienne lors de sa visite. 

Quelles sont les deux alternatives discutées par l'administration américaine ?

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Depuis le matin, peu d'incidents sécuritaires ont été rapportés au Liban-Sud : 

- Des tirs ont visé des bergers qui se trouvaient à quelques dizaines de mètres d'habitations de Wazzani (Hasbaya), a indiqué le président de la municipalité à L'Orient-Le Jour. Aucun blessé n'est à déplorer, mais du bétail aurait été touché par les tirs. 

- Des tirs d'artillerie israéliens ont visé la périphérie d'Alma el-Chaab (Tyr), selon des habitants. 

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un rapport documentant les statistiques concernant les attaques israéliennes sur les infrastructures de santé à Gaza entre le 7 octobre 2023 et le 12 mars 2024. L'infographie publiée sur le compte X officiel de l'OMS dans les territoires palestiniens occupés indique qu'il y a eu 410 attaques ciblant les soins de santé à Gaza, qui ont fait 685 morts, 902 blessés, endommagé 99 installations et touché 104 ambulances.

Les deux cinquièmes (38 %) des attaques ont eu lieu dans la ville de Gaza, un quart (23 %) dans le nord de Gaza et plus d'un quart (28 %) à Khan Younès, précise l'OMS.

Ismaïl al-Thawabta, directeur général du bureau des médias du gouvernement à Gaza, a affirmé que les 90 personnes que l'armée israélienne a annoncé avoir tuées lors de son raid de lundi sur l'hôpital al-Chifa de Gaza-Ville étaient des patients blessés et des personnes déplacées qui s'étaient réfugiées à l'intérieur du complexe médical, rapporte Reuters.

L'armée israélienne a déclaré avoir arrêté plus de 300 personnes, en avoir ramené 160 en Israël, et avoir tué 90 hommes armés lors de son attaque contre l'hôpital, qui est le plus grand du nord de la bande de Gaza. Reuters n'a pas été en mesure de vérifier l'identité des personnes tuées.

Des manifestants israéliens devant le siège de l'Unrwa à Jérusalem, le 20 mars 2024. Photo AFP / AHMAD GHARABLI

Quelques dizaines d'Israéliens se sont rassemblés à Jérusalem devant le siège de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), avec qui Israël est à couteaux tirés, en exigeant le « démantèlement » de l'agence accusée de « complicité » avec le Hamas.

« L'Unrwa c'est le Hamas ! Le Hamas c'est l'Unrwa ! », scandaient les manifestants, dont plusieurs femmes venues avec leurs bébés.

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La coordinatrice spéciale des Nations Unies pour le Liban, Joanna Wronecka, a déclaré hier soir que la diplomatie avait encore une chance d'empêcher une aggravation du conflit le long de la frontière entre le Liban et Israël.

« Avec la prévention et la désescalade en tête de notre agenda, notre attention collective, notre plaidoyer et notre pression doivent avant tout viser à exhorter les belligérants à une cessation des hostilités », a déclaré Mme Wronecka devant le Conseil de sécurité des Nations unies, lors d'une réunion d'information sur la mise en œuvre de la résolution 1701.

➡️ Retrouvez ici toutes les déclarations de Mme Wronecka devant le Conseil de sécurité. 

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un nouveau bilan de 31.923 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

Le dernier bilan comprend au moins 104 décès au cours des dernières 24 heures, selon un communiqué du ministère, qui ajoute que 74.096 personnes ont été blessées à Gaza depuis le début de la guerre.

Une nouvelle brigade régionale a été créée par l'armée israélienne à la frontière libano-syrienne, a annoncé le porte-parole arabophone de l'armée israélienne Avichay Adraee sur X.

Une annonce qui vient alors que des informations ont été publiées récemment dans les médias israéliens concernant des préparatifs, dans le nord d'Israël, à une offensive de plus grande envergure au Liban.

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L'armée israélienne a affirmé avoir tué 90 combattants palestiniens et interrogé 300 suspects à l'hôpital al-Chifa, dans le nord de la bande de Gaza, depuis le début de son offensive sur le complexe médical lundi matin, rapporte Reuters. Selon la dernière mise à jour opérationnelle, « 160 suspects supplémentaires ont été transférés en territoire israélien pour y être interrogés ». Selon le ministère de la Santé de Gaza, des milliers de personnes sont réfugiées à l'hôpital al-Chifa.

Parmi les centaines de personnes détenues se trouvait une équipe de journalistes d'Al-Jazeera, dirigée par Ismaïl el-Ghoul. Lorsqu'il a été libéré, il a déclaré à la chaîne qatarie que l'équipement des journalistes avait été détruit, qu'ils avaient été déshabillés, qu'on leur avait bandé les yeux et qu'on les avait fait s'allonger sur le ventre, les mains liées, pendant douze heures avant de les interroger.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, a affirmé qu'une pause dans les combats entre Israël et le Hamas était essentielle pour permettre la libération des otages à Gaza, mais qu'un grand nombre de conditions devaient d'abord être remplies pour un cessez-le-feu durable.

S'adressant à Reuters lors d'un voyage en Thaïlande, M. Cameron a déclaré que les attaques du Hamas contre des civils israéliens et la détention d'otages étaient inhumaines, et que le seul moyen pour le peuple palestinien d'avoir un avenir était que le Hamas ne soit plus dans le paysage. « Ce que nous devons absolument essayer de faire, c'est de transformer cette pause en un cessez-le-feu permanent et durable », a déclaré M. Cameron lors d'une interview donnée à l'occasion d'une visite d'une base aérienne thaïlandaise

Au Liban-Sud, la situation est restée relativement calme cette nuit, comme les précédentes, avec uniquement des tirs de bombes lumineuses au-dessus de Dhaïra (Tyr) et d'autres villages de la région. 

De son côté, le Hezbollah a annoncé avoir lancé des tirs d'artillerie sur la position dite d'"el-Marj", face au village libanais de Markaba (Marjeyoun), à 21h40. Le parti dit avoir visé "une équipe logistique" déployée sur les lieux pour réparer des infrastructures qui avaient été "détruites antérieurement par la résistance". 

Le chef de la diplomatie israélienne Israël Katz a qualifié de "malheureuse" cette décision du Canada qui "sape le droit d'Israël de se défendre". L'histoire jugera durement cette décision du gouvernement canadien", a-t-il asséné dans un bref communiqué.

Par ailleurs, le Canada va cesser d'envoyer des armes vers Israël, a indiqué à l'AFP une source gouvernementale canadienne. La cheffe de la diplomatie canadienne Mélanie Joly, qui s'est rendue au Moyen-Orient la semaine dernière, a souligné qu'Ottawa n'avait approuvé "aucun permis" d'exportation de matériel militaire pour Israël depuis le 8 janvier dernier.

Si Antony Blinken se rend au Moyen-Orient, au retour d'une visite en Asie, une délégation militaire israélienne est, elle, attendue dans les prochains jours à Washington pour discuter "des façons de cibler le Hamas sans mener une vaste offensive terrestre à Rafah", a déclaré plus tôt cette semaine le président Joe Biden.

Les ONG et les agences de l'ONU ne cessent de tirer la sonnette d'alarme sur le risque imminent de famine dans le territoire palestinien, en particulier dans le nord, difficilement accessible et où vivent actuellement plus de 300.000 personnes.

"Cent pour cent de la population" de Gaza se trouve "dans une situation d'insécurité alimentaire grave", a affirmé hier Antony Blinken. "C'est la première fois qu'une population entière est ainsi classée".

Dans ces circonstances, le chef de la diplomatie américaine a dit qu'il abordera les "efforts déployés pour parvenir à un accord de cessez-le-feu immédiat garantissant la libération de tous les otages restants", ainsi que l'intensification des efforts internationaux visant à accroître l'aide humanitaire à Gaza et la coordination de l'après-conflit à Gaza".

Malgré cette intensification des pourparlers, le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a accusé hier Israël de "saboter" ces négociations en menant depuis la veille une opération d'envergure contre l'hôpital al-Chifa de la ville de Gaza. L'armée israélienne a déclaré hier avoir tué "des dizaines" de combattants du Hamas et du Jihad islamique dans ce complexe hospitalier et à ses abords, et avoir arrêté "plus de 300 suspects".

Cette visite d'Antony Blinken dans la région intervient alors que les pourparlers se sont intensifiés ces derniers jours, avec notamment la visite du chef du Mossad, les services de renseignement extérieurs israéliens, au Qatar, pays médiateur avec les Etats-Unis et l'Egypte, et après un infléchissement de la position du Hamas qui a ouvert la porte à une pause de quelques semaines dans les affrontements après avoir exigé sans succès un cessez-le-feu définitif.

Aujourd'hui, nous allons notamment suivre le début d'une nouvelle tournée au Moyen-Orient du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, qui est attendu en Egypte et en Arabie saoudite pour tenter d'arracher une trêve de plusieurs semaines dans les combats à Gaza. 

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