On en arrive presque à l’oublier. L’armée libanaise, bien que déployée en plusieurs endroits au Liban-Sud où se déroulent des combats transfrontaliers, semble absente du paysage. Depuis le début de l’embrasement du front, la troupe fait profil bas, son rôle étant réduit à l’évacuation des morts et blessés. Une mission qu’elle s’est fixée elle-même, tant sa position dans ce conflit déclenché par le Hezbollah au nom du soutien à Gaza est problématique.L’institution militaire s’est en effet retrouvée face à un choix difficile : se conformer au mot d’ordre politique – le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, avait déclaré que la décision de guerre et de paix n’était pas aux mains de son gouvernement – et respecter en même temps les accords de Taëf, qui prévoient « l’adoption de toutes les mesures nécessaires pour libérer toutes ...