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Société - 4-Août

Des proches des victimes de l'explosion au port de Beyrouth tiennent leur premier sit-in de 2024

Les familles affirment qu'une enquête interne et nationale sera plus bénéfique qu'une enquête internationale.

Des proches des victimes de l'explosion au port de Beyrouth tiennent leur premier sit-in de 2024

"Nous voulons la justice", peut-on lire sur une pancarte brandie par une manifestante, le 4 août 2023 lors du 3e anniversaire de l'explosion au port de Beyrouth. Photo d'archives Matthieu Karam

Des dizaines de proches des victimes de l’explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth ont tenu jeudi après-midi leur sit-in mensuel, le premier de l'année, en face du lieu du drame, réclamant justice pour la énième fois depuis la catastrophe qui a fait plus de 235 morts et 7.000 blessés, et soufflé 77.000 bâtiments.

Ce rendez-vous, tenu systématiquement le 4 de chaque mois depuis plus de trois ans, a eu lieu en ce 4 janvier 2024 malgré les débordements sanglants au Liban-Sud du conflit entre Israël et le mouvement Hamas à Gaza.

Sit-in de familles de victimes de l'explosion du 4 août 2020, le 4 janvier 2024 devant le port de Beyrouth. Photo envoyée à L'Orient-Le Jour par une proche d'une victime de l'explosion

Cette fois, les familles ont affirmé qu'une enquête interne serait plus efficace qu'une investigation internationale, bien que l'instruction menée par le juge Tarek Bitar soit bloquée depuis des mois en raison d'ingérences politiques flagrantes.

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Arborant photos et portraits de leurs disparus, elles ont appelé, dans un communiqué, le Premier président de la Cour d'appel de Beyrouth, le juge Habib Rizkallah, à « mener le plus rapidement possible l’enquête dans l’affaire dont il est saisi, car aucun argument légal ne l’en empêche », tout en rappelant leur « combat contre la corruption et contre tous les politiciens qui empêchent la vérité d’éclater », depuis bientôt quatre ans.

« Quelques juges honnêtes »

« Nous comptons sur le pouvoir judiciaire, afin qu’il agisse rapidement, car nos espoirs demeurent attachés à quelques juges honnêtes qui ont maintenu leurs positions, n’ont pas vendu la cause nationale et n’ont pas été influencés par les pressions politiques ou matérielles », souligne le communiqué, qui réaffirme par ailleurs l’attachement des familles à une enquête locale. « Nous avons vu de nos propres yeux ce qui s'est passé dans le cas de Rafic Hariri (ex-Premier ministre assassiné le 14 février 2005). Des milliards ont été dépensés dans cette affaire, sans pour autant que le résultat escompté ne soit atteint. Nous sommes certains que l'enquête interne et nationale sera plus bénéfique que l'enquête internationale », ajoute le texte.

Les familles des victimes ont insisté, dans ce cadre, sur la nécessité que « l’affaire du port de Beyrouth soit résolue, qu’elle soit libérée de ses chaînes et de la poigne des politiciens ». « Nous sommes confiants que justice sera enfin rendue, quel que soit le temps qu’elle prendra », a conclu le communiqué.

Des dizaines de proches des victimes de l’explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth ont tenu jeudi après-midi leur sit-in mensuel, le premier de l'année, en face du lieu du drame, réclamant justice pour la énième fois depuis la catastrophe qui a fait plus de 235 morts et 7.000 blessés, et soufflé 77.000 bâtiments. Ce rendez-vous, tenu systématiquement le 4 de chaque...

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je dirai...:"we want Revenge'. c est plus juste.

Marie Claude

11 h 37, le 06 janvier 2024

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Commentaires (1)

  • je dirai...:"we want Revenge'. c est plus juste.

    Marie Claude

    11 h 37, le 06 janvier 2024

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