Le corps de l'un des noyés de Ramlet el-Baïda repêché au large de Jnah

La Défense civile a annoncé lundi soir avoir retrouvé, au niveau de la plage de Jnah, le corps sans vie de l'un des deux ressortissants syriens portés disparus en mer à Beyrouth depuis samedi au large de Ramlet el-Baïda. Dans un communiqué, la Défense civile a précisé que la dépouille de la victime a été repêchée à 1 kilomètre et demi de la plage, ajoutant que les recherches se poursuivaient pour tenter de retrouver le second nageur porté disparu.

Les conditions météorologiques instables et les vagues particulièrement puissantes ont fait des victimes lundi et durant le week-end écoulé. Les deux jeunes hommes pratiquaient la natation au sein d’un groupe de sept personnes. Quatre d'entre elles ont été secourues et une autre a été retrouvée morte le jour même.

Les recherches se poursuivent pour le troisième jour consécutif. Photo envoyée par Samir Yazbeck

Lundi matin, la Défense civile recherchait toujours les deux disparus, comme l'a confirmé à L’Orient-Le Jour Samir Yazbeck, responsable de l’unité marine de la Défense civile. Les secouristes travaillent pratiquement de nuit comme de jour pour retrouver les deux nageurs, utilisant leur matériel habituel tout comme des drones. Le général Raymond Khattar, directeur général de la Défense civile, qui s’est déplacé le 29 avril au matin pour suivre les recherches, a donné ses directives pour que celles-ci s’étendent sur toute la plage et même au-delà, dans le cas où les noyés auraient été entraînés plus loin par les courants.

Ramlet el-Baïda est la seule plage publique de Beyrouth, et doit son nom à son sable blanc caractéristique. Elle est très fréquentée tout au long de l’année, particulièrement durant les beaux jours, bien qu’elle soit particulièrement polluée par des bouches d’égout qui s’y déversent sans traitement. La surveillance et la gestion sont assurées depuis des années par l’association Cedar for Care, qui a signé un protocole d’entente avec la municipalité à ce propos.

Concernant les noyades du week-end, Nazih Rayess, directeur de la plage publique, livre à L’OLJ sa version des faits. Selon lui, la direction de la plage avait annoncé ses directives d'interdiction de nager ce jour-là, étant donné l’état de la mer et la présence de courants dangereux sur le littoral. Le groupe de sept jeunes de nationalité syrienne ont tenté de descendre dans l’eau une première fois, avant d’en être dissuadés par le maître-nageur sur place. « Quand ils ont insisté pour se baigner, ils ont été apostrophés une seconde fois par le maître-nageur, mais ils ont promis de rester à même la côte », poursuit Nazih Rayess.

Une très soudaine bourrasque, accompagnée de courants puissants, a pris de court le groupe de nageurs tout comme les secouristes de Cedar for Care. Selon le directeur de la plage, voyant le groupe en difficulté, ces secouristes sont accourus avec des bouées, parvenant à sortir de l’eau quatre nageurs, qui ont aussitôt été hospitalisés. « Nous avons alors appelé la Défense civile, qui est arrivée près d’une heure plus tard, et le club de jet ski (motos de mer) de l’hôtel Movenpick (à quelques mètres plus au sud de la plage, NDLR) qui a réagi très vite », raconte-t-il. Pour les trois noyés, il était malheureusement trop tard. Le corps de l’un d’eux a été ramené par les vagues vers la côte, et repêché par les secouristes et la Défense civile.

Lundi après-midi, la Défense civile a affirmé dans un communiqué avoir retrouvé le corps sans vie d'un homme au niveau de la plage de Raouché, à Beyrouth.