Les écoles publiques et privées de Saïda, au Liban-Sud, étaient fermées lundi, ainsi que le sérail de la ville, le Palais de justice et certaines banques et commerces, en signe de solidarité avec les Palestiniens de Gaza, rapporte notre correspondant dans la région, Mountasser Abdallah. De même pour le Liban-Nord et le Akkar, où l'administration publique, le port de Tripoli, ainsi que les établissements scolaires et les banques ont chômé, en guise de soutien au peuple palestinien, selon notre correspondant dans le Nord, Michel Hallak. Idem pour la région de Baalbeck-Hermel, selon notre correspondante dans la Békaa, Sarah Abdallah.
A Beyrouth, des commerces et établissements scolaires et bancaires ont également fermé leurs portes lundi. Un bureau de traduction de la capitale a confirmé à L'Orient-Le Jour que les démarches auprès de l'administration publique étaient en suspens jusqu'à mardi matin.
Ces actions interviennent après un appel international à la grève, dimanche soir, en faveur de Gaza.
L'association des commerçants de Saïda a assuré dans un communiqué qu'elle se conformait à la grève pour dénoncer « la guerre d'extermination menée par Israël ». « Nous sommes solidaires de nos proches dans les régions frontalières du Liban-Sud qui subissent depuis plus de deux mois les hostilités israéliennes », a déclaré le président de l'association, Ali Charif.
En raison de la grève, peu de voitures circulaient lundi matin à Saïda et la majorité des commerces étaient fermés, a constaté notre correspondant. A Nabatiyé et Jezzine, les administrations publiques ainsi que la plupart des écoles et des banques étaient fermées. Un sit-in de solidarité avec Gaza est prévu cet après-midi à Nabatiyé.
La ville de Tyr, au Liban-Sud, s'est également conformée à la grève, selon l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).
Cet appel à la grève intervient alors que les hostilités à la frontière du Liban-Sud entre le Hezbollah et Israël se poursuivent quasi quotidiennement depuis le 8 octobre, et que le conflit Hamas-Israël continue de faire rage à Gaza.
Les commerces, les écoles, les banques, les sérails du Liban-Nord et du Akkar ainsi que le port de Tripoli ont également suspendu leurs activités lundi, pour dénoncer « les attaques sauvages et sanglantes de l'armée israélienne à l'encontre de civils, d'enfants et de femmes », selon notre correspondant.
« En réponse à l'appel international à la grève générale pour Gaza, nous appelons à respecter le mouvement, en guise de soutien aux habitants de Gaza et au peuple palestinien », a écrit le député du Akkar Walid Baarini sur la plateforme X.
La région de Baalbeck-Hermel a aussi répondu à l'appel, selon notre correspondante. Les écoles publiques et privées, les branches de l'Université libanaise et des universités privées de la région ont suspendu leurs cours. Les commerçants de la région ont annoncé qu'ils fermeront leurs portes jusqu'à mardi, à 10h. Seuls quelques rares commerces ont ouvert lundi. L'administration publique a pour sa part observé une journée de chômage, poursuit notre correspondante.
Dimanche soir, le Grand Sérail, les ministères de l'Éducation et de la Culture et l'Association des banques du Liban (ABL) ont déclaré que les administrations publiques, les établissements scolaires et universitaires privés et publics, ainsi que les banques et les sites archéologiques seront fermés le lundi 11 décembre au Liban, en signe de solidarité avec le peuple palestinien.
Dans un communiqué dimanche, la présidence du Conseil des ministres a annoncé la fermeture des administrations et institutions publiques ainsi que des municipalités en réponse à l'appel international à la grève.
De même pour le ministre sortant de l'Éducation, Abbas Halabi, qui a indiqué dimanche que les écoles, les instituts techniques ainsi que les universités privés et publiques fermeront leurs portes. Le ministre sortant de la Culture Mohammad Mortada a lui aussi fait savoir que « les bureaux du ministère et les sites archéologiques seront fermés lundi ».
L'ABL avait aussi annoncé que toutes les banques seront fermées lundi. La Banque du Liban a quant à elle affirmé dans un communiqué qu'elle fermera ses portes.
commentaires (5)
Aucun pays n’a répondu à ce soit disant appel sorti de nulle part. Il faut creuser pour savoir quel était le but de paralyser notre pays une fois de plus et par qui l’ordre a été donné? Cela ressemble à un gag de mauvais goût avec des conséquences dramatiques sachant dans quel état se trouve notre pays depuis que ces usurpateurs se sont fait passés pour ses dirigeants et gouvernants sans vergogne alors que le peuple les rejette et n’aspire qu’à se débarrasser de leur présence néfaste en tout point.
Sissi zayyat
11 h 19, le 12 décembre 2023