Les forces israéliennes ont tiré 10 fusées éclairantes au-dessus de Maïss el-Jabal, au Liban-Sud, tôt mardi matin, selon la chaîne de télévision du Hezbollah, al-Manar. Ces tirs font suite à des dizaines de roquettes et de tirs de mortiers échangés des deux côtés de la frontière lundi. Trois combattants du Hezbollah ont été tués dans les bombardements israéliens lundi, a reconnu le parti, ce qui fait craindre que le Liban ne soit entraîné dans une nouvelle guerre.
Washington a prévenu lundi que le Hezbollah ne devait pas prendre « la mauvaise décision » en ouvrant un second front contre Israël, à la frontière avec le Liban. La tension entre Beyrouth et Tel Aviv reste donc vive le long de la frontière méridionale depuis que les combattants du Hamas ont lancé samedi depuis Gaza l'opération « Déluge d'al-Aqsa », prenant pour cible Israël.
L'Orient Today s'est entretenu avec deux experts politiques pour comprendre ce que les prochains jours pourraient signifier pour le Liban.
À quoi faut-il s'attendre au Liban dans les prochains jours, alors que le conflit entre Israël et le Hamas risque de s'intensifier ?
Pour Imad Salamey, professeur associé en affaires politiques du Moyen-Orient à la Lebanese American University (LAU), « la tension le long de la frontière restera élevée au cours de la prochaine phase, car les deux parties (le Liban et Israël) continuerons d'être en état d'alerte, et nous devons nous attendre à des échanges de tirs transfrontaliers ». « Toutefois, les tirs croisés resteront limités et ne connaîtront pas d'escalade majeure », a-t-il ajouté.
Le Hezbollah ouvrira-t-il un nouveau front contre Israël à partir du Liban ?
« Pour l'instant, c'est peu probable », selon Imad Salamey. « Le Hezbollah veut maintenir l'attention sur le Hamas et provoquer des conflits majeurs entre le monde musulman sunnite et Israël. Cela permettra de détourner l'attention d'un conflit israélo-iranien », a-t-il ajouté. « Même s'il y a une invasion terrestre à Gaza, je ne pense pas que le Hezbollah interviendra. Ce n'est que si Israël attaque directement l'Iran que le Hezbollah agira », conclut-il.
Toutefois, Mohannad Hage Ali, chercheur au Malcolm H. Kerr Carnegie Middle East Center de Beyrouth, estime que « la stratégie de l'unité des fronts du Hezbollah et du Hamas signifie que si l'un des deux camps est attaqué, l'autre s'interposera pour l'aider ». « Si Israël se lance dans une invasion terrestre, une grande partie de l'infrastructure du Hamas sera détruite. Si le Hamas est vaincu, le Hezbollah et l'Iran le seront aussi, et il est donc difficile d'imaginer que le Hezbollah puisse rester neutre dans cette guerre », ajoute-t-il.
Quelles seraient les conséquences d'un tel scénario ?
« Le calcul de la sécurité interne en Israël est en train de changer, et les Israéliens tentent de former un gouvernement d'union nationale ; cela pourrait signifier un soutien sans précédent pour un engagement plus large dans le conflit. Israël a menacé les dirigeants du Hamas à l'étranger et de nombreux responsables du Hamas résident désormais au Liban », souligne Mohannad Hage Ali. « Cette situation nous amène à nous demander si Israël frappera le Hamas au Liban, au cas où Tel Aviv décide de s'engager dans une attaque à grande échelle contre le Hamas ». « Israël pourrait décider, à un stade ultérieur et lorsque le soutien politique sera suffisant, de poursuivre ces frappes », poursuit-il.
« En outre, l'attaque israélienne contre Gaza a commencé avec un soutien européen, américain et occidental sans précédent, mais plus le nombre de victimes palestiniennes augmentera, plus le soutien à la guerre diminuera, en particulier de la part de l'Europe », soutient Mohannad Hage Ali.
Selon Imad Salamey, les conséquences pourraient être observées au niveau interne. « Il faut s'attendre à une plus grande division politique entre les différents partis libanais sur la question de savoir si le Hezbollah a le droit d'entraîner le Liban dans une bataille majeure avec Israël ou s'il doit être limité dans ses actions », a déclaré le chercheur. Et cette question aura également une incidence sur l'élection présidentielle. « Nous devons voir comment le Courant patriotique libre », un allié du Hezbollah avec qui les relations sont en dents de scie, « réagira à cette situation », conclut-il.
Voyons voir ce que les 1500 missiles et les 100.000 combattants et 200 drones représenteraient face à l’USS FORD. Si l’Iran était sûr que les américains ne réagiraient pas immédiatement, il aurait donné l’ordre au HB de profiter du chaos qu’avait créé l’incursion pour envahir Israël. C’était faisable et on se demande pourquoi ça n’a pas été fait. La réponse est on ne peut plus claire l’IRAN aurait était rayé de la carte et ses alliés au Liban réduits en cendres. Trêve de suppositions ils ne veulent pas aller jusqu’au bout de leur batailles factices mais veulent terroriser la région entière parce que armés et sanguinaires capables de tuer sans aucun motif et sans faire la différence entre guerre et paix femme enfants ou vieux. Des barbares lâches, entraînés pour semer la mort ou qu’ils passent. Jusqu’à quand les laisseront ils faire?
13 h 23, le 11 octobre 2023