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Économie - Trois questions

Lévon Amirjanyan : « Nous sommes témoins de la résilience de l’économie libanaise et du secteur privé »

La mission économique et commerciale de l’OIF se rendra au Liban du 9 au 11 octobre. Elle consistera dans le réseautage entre une centaine d’entrepreneurs visiteurs issus de 25 pays et quelque 170 entrepreneurs locaux.

Lévon Amirjanyan : « Nous sommes témoins de la résilience de l’économie libanaise et du secteur privé »

La mission économique et commerciale de l'OIF au Liban. (DR)

L’Organisation internationale de la francophonie organise une mission économique et commerciale en Méditerranée orientale. Elle visitera le Liban du 9 au 11 octobre prochain avec pour objectif de stimuler les échanges entre pays francophones. Cette mission est la quatrième en son genre après l’Asie du Sud-Est et l’Afrique centrale en 2022, ainsi que l’Afrique du Nord en février 2023. Lévon Amirjanyan, premier représentant officiel de l’OIF pour le Moyen-Orient, basé au Liban, confie à L’OLJ les enjeux de cette mission d’une importance particulière pour le pays du Cèdre en crise et pour la francophonie.

Le représentant de l'OIF au Moyen-Orient, Levon Amirjanyan. (Dr)

En quoi consiste la mission économique et commerciale de l’OIF au Liban ?

Cette mission, qui devait aussi inclure la Grèce, se limitera finalement au Liban du 9 au 11 octobre. C’est l’un des rendez-vous les plus importants de l’agenda économique de la francophonie, un événement d’envergure de la rentrée diplomatique et économique, dix mois après l’ouverture, le 10 janvier dernier, de notre représentation pour le Moyen-Orient à Beyrouth. Conduite par l’administratrice de l’OIF et la numéro 2 de l’institution Caroline Saint-Hilaire, elle a pour objectif de promouvoir les échanges économiques et commerciaux entre les PME de l’espace francophone, servant ainsi de tremplin à celles désireuses de se projeter à l’international.

L’étape libanaise de ce projet consistera dans le réseautage, facilité par l’OIF, entre une centaine d’entrepreneurs visiteurs issus de 25 pays et quelque 170 entrepreneurs locaux. Cette plateforme multilatérale couvre les domaines de l’agro-industrie, des services et biens numériques, des énergies renouvelables, de la pharmaceutique, de la cosmétique et du tourisme durable.

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Durant trois jours, les entreprises francophones se verront offrir un programme intensif et sur mesure sur les opportunités d’affaires, d’investissements ou d’import-export. Au menu, un forum économique de haut niveau avec la participation des autorités politico-économiques, des ateliers thématiques structurés autour de témoignages d’entreprises, des visites sectorielles d’entreprises et des sessions de relations d’affaires en format « Business to Business » (B2B).

Comment s’est faite la sélection des entreprises visiteuses et locales ?

Pour les entreprises visiteuses, nous avons lancé un appel à candidatures. L’OIF a reçu plus de 700 demandes d’inscription. Elle en a sélectionné une centaine, avec pour critères d’être reconnues comme PME francophones et d’avoir une solide expérience dans leur pays pour se projeter à l’international. L’égalité hommes-femmes étant présente de manière transversale dans toutes les missions de l’OIF, nous avons choisi un certain nombre de femmes directrices de leur entreprise.

Côté libanais, si les entreprises locales ont la possibilité de s’inscrire directement sur la plateforme spéciale dédiée à cette mission, nous avons également eu recours aux quatre Chambres de commerce du Liban, à la fédération qui réunit ces Chambres et à l’Association des industriels libanais afin qu’elles établissent une liste d’entreprises candidates.

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Pour faciliter la communication, l’OIF a procédé à un « matching » préalable en fonction des attentes et projets des entreprises visiteuses. Elle a donc sélectionné les entreprises libanaises qui correspondent à ces demandes. À leur arrivée, les entreprises connaissent déjà leur emploi du temps et les réunions prévues en format B2B avec leurs partenaires potentiels.

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Nous sommes aujourd’hui témoins de la résilience de l’économie libanaise et du secteur privé du Liban. Malgré la crise multidimensionnelle (que traverse le pays depuis 2019, NDLR), le climat des affaires s’améliore et les investissements récupèrent. Le Liban a accès au marché ouest-africain  grâce à de solides implantations de la diaspora libanaise. Le pays dispose d’une main-d’œuvre très bien formée, et il est engagé dans un processus de réindustrialisation pour répondre à une demande intérieure croissante. Depuis la crise, les entrepreneurs libanais ont commencé à produire au lieu d’importer. Il faut aussi compter avec l’emplacement privilégié du Liban, porte d’entrée du Moyen-Orient, dont les échanges reprennent dans la région, en particulier avec les pays du Golfe.

La mission de l’OIF ayant pour but de démontrer l’attractivité du pays hôte pour que les entreprises visiteuses souhaitent y investir, l’économie libanaise sera présentée lors des activités. De plus, dans le cadre du forum économique, un dialogue franc sera engagé avec les entreprises visiteuses pour évoquer les problèmes qu’elles pourraient rencontrer au Liban.

L’Organisation internationale de la francophonie organise une mission économique et commerciale en Méditerranée orientale. Elle visitera le Liban du 9 au 11 octobre prochain avec pour objectif de stimuler les échanges entre pays francophones. Cette mission est la quatrième en son genre après l’Asie du Sud-Est et l’Afrique centrale en 2022, ainsi que l’Afrique du Nord en février...

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