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Campus - ENTREPRENEURIAT

À l’UL, l’incubateur MILES veut soutenir les start-up libanaises

Le lancement de l’incubateur MILES (Momentum Incubator for Lebanese Startups), destiné à promouvoir l’entrepreneuriat social, s’est tenu le 6 septembre à la faculté des sciences économiques et de gestion de l’Université libanaise (branche III) à Tripoli.

À l’UL, l’incubateur MILES veut soutenir les start-up libanaises

Mme Lynda Achkouty, coordinatrice du projet MILES, le professeur Sélim Mekdessi, doyen de la FSEG de l’UL, M. Jean-Noël Baléo, directeur régional de l’AUF au Moyen-Orient, et le professeur Antoine Tannous, directeur de la FSEG à Tripoli, lors du lancement de l’incubateur MILES, le 6 septembre, à la FSEG (branche III), à Tripoli. Photo Joseph Dagher

Après avoir créé, en 2019, le Centre de métiers, d’innovation et d’entrepreneuriat (MINE) afin de développer les compétences relatives à l’innovation et à l’entrepreneuriat des étudiants de l’Université Libanaise (UL), toutes facultés confondues, la faculté des sciences économiques et de gestion de l’UL (FSEG) a choisi de répondre à l’appel public destiné aux établissements d’enseignement supérieur, lancé dans le cadre du développement du programme Safir en 2021-2022 par l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) Moyen-Orient, dans le but de créer et de renforcer les incubateurs universitaires dédiés au développement de l’entrepreneuriat social. « En répondant à cet appel, nous avons souhaité poursuivre notre engagement en faveur du développement socio-économique au Liban en créant, au sein de l’UL, un incubateur destiné à fournir un support aux start-up qui pourront profiter de l’expertise de coaches, de mentors et de professeurs de l’UL, mais aussi à développer les compétences de nos étudiants qui peuvent être des volontaires au service de ces entreprises qui démarrent », explique le professeur Sélim Mekdessi, doyen de la faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG) de l’UL et porteur de ce projet.

Pour ce faire, la FSEG a bénéficié du support, du suivi et de l’expérience de l’AUF Moyen-Orient afin de créer cet incubateur et pour avoir les équipements nécessaires au fonctionnement des start-up sociales. C’est notamment par le biais du programme Safir que l’AUF-MO contribue à la structuration des écosystèmes entrepreneuriaux au sein de ses universités membres et au renforcement des compétences des jeunes pour améliorer leur employabilité et leur insertion économique. Rappelons que le programme Safir, piloté par l’Institut français en partenariat avec l’AUF, et soutenu financièrement par l’Union européenne, propose un accompagnement aux établissements d’enseignement supérieur et de recherche d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient en faveur de la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) et de l’inclusion socio-économique de la jeunesse. « Nos activités tendent à promouvoir une culture entrepreneuriale dans les universités par la sensibilisation, la formation et le soutien à des projets d’entrepreneuriat au Maghreb et au Moyen-Orient avec une focale sur l’entrepreneuriat social », souligne Jean-Noël Baléo, directeur régional de l’AUF au Moyen-Orient. Il rappelle l’importance des incubateurs universitaires qui sont à la fois « des lieux d’encadrement des projets d’entrepreneuriat des étudiants à leur stade initial et de transition entre les mondes universitaire et économique, et qui visent à renforcer les compétences des étudiants et à favoriser des synergie entreprises-universités ».

Un accompagnement à l’entrepreneuriat social innovant

Le professeur Sélim Mekdessi précise qu’il existe, sur le plan local, un besoin urgent de stimuler l’entrepreneuriat et le développement socio-économique, en particulier au Liban-Nord, afin de réduire les inégalités économiques et favoriser la croissance de la région. « La création d’un incubateur dédié à l’entrepreneuriat social s’inscrit dans une approche de développement durable et de responsabilité sociale de l’UL, de la FSEG et du centre MINE envers la société libanaise. Il s’agit d’un outil puissant qui peut aider à résoudre les problèmes sociaux et environnementaux auxquels le pays du Cèdre est confronté », ajoute le doyen de la FSEG de l’UL. « Le lancement d’un nouvel espace d’incubation du Centre MINE à Tripoli, stratégiquement situé dans un quartier défavorisé, est une étape importante qui permettra aux jeunes de la deuxième ville du Liban d’acquérir de nouvelles compétences et d’être accompagnés afin d’améliorer leur employabilité et de développer des projets locaux à impact social, culturel ou environnemental », poursuit M. Baléo. L’incubateur MILES (Momentum Incubator for Lebanese Startups) géré par le centre MINE, dont l’inauguration s’est tenue le 6 septembre à la FSEG de l’Université libanaise à Tripoli, offrira donc un soutien aux start-up libanaises et aux étudiants engagés dans des projets d’entrepreneuriat social innovants qui seront sélectionnés en répondant à des appels à candidatures lancés prochainement. Ceux qui seront retenus pourront profiter d’un programme d’incubation personnalisé leur facilitant l’accès à des ressources et à des services comprenant du mentorat, des formations en gestion, en innovation mais aussi en soft skills constituant des opportunités de développement. De plus, grâce aux réseaux et aux partenariats établis par l’incubateur, les start-up incubées auront l’opportunité de créer des liens avec d’autres entrepreneurs sociaux, des entreprises, des ONG et des institutions locales et internationales. « En créant l’incubateur MILES, nous sommes sûrs de pouvoir renforcer la collaboration avec l’AUF et d’autres partenaires internationaux impliqués dans le projet Safir. Cette collaboration favorise l’échange d’expertises, de bonnes pratiques et de ressources pour soutenir l’entrepreneuriat social au Liban », précise Sélim Mekdessi.

Développer des opportunités d’apprentissage

« L’Université libanaise scolarise un nombre important d’étudiants sur l’ensemble du territoire. L’impact de ses activités de formation et d’accompagnement est donc potentiellement très important sur la jeunesse libanaise et il est par ailleurs du devoir de l’AUF, et de tous ceux qui veulent soutenir le Liban, de soutenir le service public », note Jean-Noël Baléo. Lynda Achkouty, coordinatrice du projet MILES, souligne que, dans la lignée des activités du centre MINE, cette initiative offrira des services gratuits aux étudiants de l’UL scolarisés au Nord ou ailleurs. « L’objectif est de leur permettre de suivre différentes formations et de participer à des compétitions locales et régionales. Et pour que les étudiants soient prêts pour ces compétitions, MILES va assurer leur accompagnement avant, durant et après ces compétitions avec un focus sur l’entrepreneuriat social. Les professeurs de l’UL seront formés pour pouvoir le faire », précise Mme Achkouty. Les étudiants de l’UL pourront donc bénéficier d’opportunités d’apprentissage pratique leur permettant de se projeter dans une vie professionnelle au Liban et seront encouragés à donner vie à des projets entrepreneuriaux viables et à impact social. Des étudiants d’autres universités au Liban pourront également profiter de l’incubateur en tant que stagiaires, assistants de projet ou membres des équipes des start-up incubées. Cela leur permettra d’acquérir une expérience pratique en entrepreneuriat social tout en contribuant au développement de ces start-up.

Transformer la société

« L’incubateur MILES a pour objectif de permettre aux jeunes de devenir des acteurs du changement social en favorisant leur autonomisation et en les encourageant à prendre des initiatives, à développer leurs compétences en leadership et à être des moteurs de transformation positive dans leur communauté », résume le professeur Mekdessi. « L’objectif est de structurer un écosystème favorable au développement de projets d’entrepreneuriat étudiant à impact social, culturel et environnemental, pour répondre aux défis socio-économiques auxquels fait face la jeunesse, et lui permettre d’exercer une contribution citoyenne dans son pays », remarque de son côté M. Baléo. Dans le contexte libanais actuel, l’entrepreneuriat social peut offrir des solutions pour stimuler l’emploi, favoriser l’innovation et contribuer à la relance économique. Des initiatives telles que l’incubateur MILES sont des catalyseurs importants permettant le développement de start-up promouvant l’entrepreneuriat social qui sont souvent axées sur la création d’emplois durables et inclusifs.


Après avoir créé, en 2019, le Centre de métiers, d’innovation et d’entrepreneuriat (MINE) afin de développer les compétences relatives à l’innovation et à l’entrepreneuriat des étudiants de l’Université Libanaise (UL), toutes facultés confondues, la faculté des sciences économiques et de gestion de l’UL (FSEG) a choisi de répondre à l’appel public destiné aux...

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