L'organisation politique et militaire palestinienne Fateh a accusé des "groupes terroristes" d'avoir lancé des pierres et ouvert le feu depuis un établissement scolaire dans le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué près de Saïda, mardi soir.
Dans une déclaration écrite publiée mercredi, le Fateh affirme que des membres de ces groupes ont été vus à Safad, une école du quartier de Bustan al-Quds à Aïn el-Héloué, mardi soir, et qu'ils ont jeté des sièges d'élèves et d'autres effets personnels. Il précise également qu'une "bombe sonore" a été jetée à proximité d'un point de sécurité nationale palestinienne, mercredi matin, aux premières heures.
L'Orient Today a contacté une source de sécurité palestinienne qui corrobore les affirmations du Fateh, mais n'a pas encore réussi à contacter d'autres groupes présents dans le camp.
Cette dernière escalade survient après des affrontements violents en juillet entre le Fateh et des factions islamistes à l'intérieur de Aïn el-Héloué, qui ont fait 13 morts. Le plus grand camp de réfugiés palestiniens du Liban accueille environ 80 000 des 250 000 réfugiés palestiniens du pays.
Une réunion aurait eu lieu mardi entre le Fateh, le groupe islamique Asbat al-Ansar et le mouvement islamique Mujahid. Le Fateh affirme que son secrétaire dans la région de Saïda, Maher Shabaita, a accepté de limiter le point de tension dans le camp au quartier de Ta'amir. Mais dans sa déclaration, le Fateh allègue que les "groupes refusent de limiter les tensions au seul quartier de Ta'amir".
En août, un cessez-le-feu a été convenu. Le 22 août, le Comité d'action palestinienne conjointe a appelé à garantir la sécurité à l'intérieur du camp de Aïn el-Héloué et à remettre aux autorités les "responsables" des affrontements meurtriers de fin juillet. Cependant, jusqu'à présent, personne n'a été remis aux autorités.
Il faut désarmer tous les réfugiés palestiniens. C’est un honneur pour le Liban d’accueillir les réfugiés palestiniens, mais pas leur armes. Faites votre devoir, gens de la sécurité, désarmez sans exception tous les réfugiés, qu’ils soient palestiniens, syriens ou autres.
11 h 06, le 31 août 2023