La procureure générale près la cour d'appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, a ordonné le démantèlement d'une structure jugée ''illégale'' placée par le restaurant Palms The Legend sur le fleuve Nahr el-Kalb, et qui avait été fortement critiquée par des écologistes. L'entreprise a jusqu'à la fin de la semaine prochaine pour se conformer à l'ordonnance, a déclaré Terre Liban, une association consacrée à l'éducation à l'environnement au Liban, dans un communiqué publié vendredi.
L'infrastructure consiste en une plateforme mobile en bois installée sur le lit asséché de la rivière, afin d'y célébrer des événements.
"Nahr el-Kalb est classé comme site naturel protégé par le ministère de l'Environnement. La société Casino Nahr al-Kalb, propriétaire du restaurant Palms the Legend, ne possède pas de licence lui permettant d'occuper les biens-fonds publics, comme le stipule la loi sur l'occupation de ces bien-fonds", a expliqué Terre Liban. "La société n'a pas non plus de lien avec la licence accordée en 2000 à la société Nahr al-Founoun en vertu du décret n° 2000/4311. De plus, ce décret a été rendu nul et non avenu conformément à son article 8, en raison du fait que la société n'a pas payé les redevances exigées pendant plusieurs années", a ajouté le communiqué.
L'Orient Today n'a pas pu joindre Palms the Legend pour un commentaire avant la publication de cet article.
En juillet, la co-fondatrice du restaurant avait déclaré à L'Orient-Le Jour que cette structure est installée "chaque été depuis près de dix ans", et se demande pourquoi elle n'a fait l'objet d'une "violente campagne médiatique" que cette année.
Le fondateur de Terre Liban, Paul Abi Rached, avait expliqué en juin qu'il avait reçu des photos de la plate-forme empiétant sur la rivière. "On peut le voir à l'œil nu. Il y a des confettis qui tombent dans l'eau et créent une pollution microplastique, la réduction du cours d'eau par un remblai ? Les risques sont nombreux", conclut-il, "mais en l'absence d'une étude d'impact sur l'environnement, on ne peut pas en saisir toute la portée". Selon plusieurs observateurs, des feux d'artifice tirés depuis le restaurant en juin ont également provoqué un bref incendie, menaçant les oliviers centenaires présents près du site.
Depuis 2019, le Liban demande à l'ONU d'inscrire le site de Nahr el-Kalb sur sa liste du patrimoine mondial.
Le site, situé dans une vallée où ont été installés, au cours des siècles, des stèles commémoratives, est cependant toujours menacé. Depuis la fin de la guerre civile au Liban, de nombreuses entreprises de construction sont venues développer des projets sur la voie d'eau - d'un parc animalier à un parc aquatique, en passant par des restaurants et des carrières. Depuis la crise des déchets de 2015 et le soulèvement d'octobre 2019, des groupes de la société civile se sont mobilisés autour de la vallée contre ces projets. En 2020, ils ont réussi à empêcher la construction d'un nouveau siège du Courant patriotique libre surplombant le site.
Qu’en est il de l’édifice du gendron dont plus personne ne parle qui s’est permis de détruire une partie de notre patrimoine pour afficher sa toute puissance Madame la juge? Serait il au dessus des lois parce que faisant partie de la famille qui a ruiné notre pays?
09 h 50, le 23 août 2023