Même si le phénomène du réchauffement climatique est compris et accepté par une majorité de Québécois, plusieurs d’entre eux ont néanmoins la conviction que le Québec sera relativement épargné, considérant que la température y est plus froide que dans les autres parties de la terre où sont concentrés majoritairement les humains.
Or nous constatons, avec les feux de forêt spectaculaires qui sévissent depuis quelques semaines, que nous ne serons pas épargnés. Rappelons que Montréal a été récemment la ville où l’air était le pire au monde (cela restera dans les mémoires) ; plusieurs peinaient à respirer. Bref, nous serons aux premières loges pour observer le déprimant spectacle de l’embrasement de la planète, pas au poulailler. Au train où nos forêts partent en fumée, elles auront disparu d’ici à la fin du siècle, et nous serons contraints d’importer du bois. Les derniers caribous et carcajous vivront dans des zoos sous cloche.
Le Français Jean Monnet a écrit : « Les hommes n’acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise. » Le hic avec l’environnement, c’est que lorsque la grande crise provoquée par le changement climatique surviendra, il sera trop tard.
Sylvio LE BLANC
Montréal-Québec
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