Des militaires libanais inspectent un véhicule de la Finul criblé de balles, le 15 décembre 2022 dans le village de Aaqibiyé, au Liban-sud. Photo Mahmoud ZAYYAT / AFP
Le Hezbollah a démenti vendredi les propos d'une source judiciaire faisant état de l'implication de membres de cette formation dans une attaque meurtrière en décembre contre les Casques bleus irlandais dans le sud du pays.
Une source judiciaire avait indiqué jeudi à l'AFP, en se basant sur un acte d'accusation, que cinq membres du Hezbollah étaient accusés dans cette attaque.
Un soldat irlandais de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait été tué et trois autres blessés le 14 décembre lorsque leur véhicule avait été attaqué près du village de Aaqibiyé, dans le sud du Liban, où le Hezbollah est fortement implanté.
Une dizaine de jours plus tard, le Hezbollah avait remis aux autorités un homme soupçonné d'être le "principal" auteur de l'agression, selon une source de sécurité.
La source judiciaire avait indiqué jeudi que cinq personnes --l'homme remis par le Hezbollah et quatre autres personnes en fuite-- avaient été accusées d'"homicide volontaire".
Les images des caméras de surveillance près du lieu de l'attaque montrent "clairement la patrouille attaquée de toutes parts par des hommes armés", a indiqué la source. Certains des assaillants ont été "entendus disant +Nous sommes du Hezbollah+", d'après l'acte d'accusation lu par la source.
Ce document judiciaire n'affirme pas cependant formellement que les hommes accusés appartiennent au Hezbollah.
Interrogé par l'AFP, un responsable du Hezbollah a assuré vendredi que "l'acte d'accusation ne fait aucun lien avec le Hezbollah", et s'est dit surpris par les "déclarations de la source judiciaire, alors que l'acte d'accusation est clair et explicite." Le responsable, qui a refusé d'être nommé, a ajouté que sa formation "n'était nullement impliquée dans le problème entre les habitants et la patrouille irlandaise" en décembre.
Au contraire, "le Hezbollah a joué un rôle majeur dans l'apaisement des tensions lors de l'incident. Il avait mené à l'époque les contacts nécessaires avec le commandement de l'armée libanaise et de la Finul", et avait "incité les habitants à coopérer avec l'armée et la justice militaire", a-t-il ajouté.
"Nous sommes toujours en train d'examiner la décision (du tribunal militaire), mais pour commencer, nous sommes heureux de voir que le travail a été effectué. Nous insistons sur l'importance de l'obligation de rendre des comptes pour tous les crimes perpétrés contre les soldats de la paix et nous demandons instamment que les cinq auteurs répondent de leurs actes", avait déclaré Andrea Tenenti, porte-parole de la FINUL, à L'Orient-Le Jour jeudi. "Il s'agit d'une première étape. Nous attendons toujours le verdict final", avait-il ajouté.
"Nous prenons note des informations selon lesquelles un certain nombre de personnes ont été accusées au Liban de la mort du soldat Sean Rooney", avait de son côté réagi auprès de l'AFP un porte-parole du Département de la Défense irlandais, jeudi. Sollicitée par l'AFP, l'armée irlandaise a jugé "inapproprié" de commenter la décision, "des poursuites judiciaires et des enquêtes étant en cours".
La Finul, composée de quelque 10.000 Casques bleus, est déployée depuis 1978 pour faire tampon entre le Liban et Israël, qui restent techniquement en état de guerre. Des incidents ont opposé par le passé des patrouilles des Casques bleus à des partisans du Hezbollah.
Le Hezbollah a démenti vendredi les propos d'une source judiciaire faisant état de l'implication de membres de cette formation dans une attaque meurtrière en décembre contre les Casques bleus irlandais dans le sud du pays.Une source judiciaire avait indiqué jeudi à l'AFP, en se basant sur un acte d'accusation, que cinq membres du Hezbollah étaient accusés dans cette attaque. Lire aussi...
commentaires (9)
Oui c’est Israël! Le Hizb est une association paisible et caritative comme St Vincent de Paul !
Tawil aelta
18 h 13, le 03 juin 2023