Avec la chute en enfer du pays, la grande question que tout le monde se pose est : sommes-nous sur le chemin de l’installation rampante d’un nouveau régime politique, de gouvernance, dont le peuple en est actuellement le laboratoire ? Sinon, comment comprendre côté parlementaire ce triomphe de gens peu formés sur les gens éduqués et qui empêchent à ce jour d’élire un président de la République ? On a toujours des projets de lois, mais jamais des lois qui s’appliquent, comme, et à titre d’exemple, la « nouvelle » loi des loyers qui a déjà neuf ans. On a des rêves en forme de promesses, mais rien ne se réalise, comme c’est le cas de l’électricité.
Le gouvernement est formé d’habitude de tribus confessionnelles diverses, on assiste depuis des décennies à l’émergence d’une confession qui, au nom de ses armes, ne cesse de faire chanter tout un peuple pour nier ainsi la diversité d’une population, nier la scientificité de notre histoire pour mettre en place une histoire-propagande, une histoire-politique qui tendrait à modeler toute la population.
Face à cette situation de laxisme, tout le monde boude, proteste, tout le monde est mécontent, mais personne ne veut bouger ou protester dans la rue. Pourquoi ? On sait que, statistiquement, quand on parle des classes populaires, on va parler des ouvriers et des employés. Et on sait que ces derniers sont manipulés par leurs syndicats qui les instrumentalisent comme ils le souhaitent et utilisent les divers médias, surtout les télévisions privées, pour calmer le jeu. Quant à une autre partie du peuple, elle vit bien sa vie en gagnant en devises étrangères son quotidien et tient bon, stoïque face à la fausse faillite des banques. Et la preuve, les restaurants sont toujours bondés et la circulation des voitures est toujours dense malgré la cherté de l’essence.
Alors, face à cette politique de méfiance, allons-nous vers un suicide collectif à cause de notre peuple naïf ? Espérons que non.
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