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Nos Lecteurs ont la Parole

Flagrant dérapage

Est-il permis pour un pays comme le nôtre déjà agonisant de porter atteinte à sa Constitution ? Est-il permis de laisser traîner l’élection d’un président, l’unique maître à la tête du pouvoir d’un État ? Est-il permis de mettre en danger notre pays en se laissant manipuler par des pressions extérieures ? À ce stade-là et surtout face à la corruption et à nos dirigeants qui nous ont trahis, peut-on encore avoir l’espoir de voir notre Liban ressurgir du gouffre où ils nous ont entraînés ? Il est regrettable d’assister depuis l’accord de Taëf à un vrai dérapage dans le bon fonctionnement de notre Constitution. Quand verrons-nous se manifester la fumée blanche que nous attendons avec impatience qui viendra combler l’absence d’un nouveau président que nous souhaitons fort, imbu de sens patriotique et surtout rassembleur prêt à se vouer à son peuple ? Pour ce faire, il est urgent de procéder à une élection basée sur des principes qui doivent être appliqués suivant les normes de notre Constitution à travers notre pacte national. Il est donc temps d’inviter nos responsables au sein de notre gouvernement actuel à arrêter leur mascarade et leur cafouillage. Nous devons concrétiser notre avenir déjà chancelant sur des données claires et saines afin de relever nos défis.

D’ailleurs, tous nos regards seront dirigés vers le nouveau président que nous voulons proche de son peuple et Dieu seul sait s’il aura toutes les prérogatives aptes à redresser nos institutions défaillantes qui nous ont entraînés sur la voie de la pauvreté et de l’exil. N’entachons pas la belle image que nous donnions à nos voisins en tant que pays libre et avant-gardiste. Il était et demeurera le joyau exemplaire au milieu d’un Moyen-Orient perturbé et déstabilisé de nos jours par des guerres intestines. Nous, libanais, qui aimons la vie et fermement attachés à notre terre, sommes décidés à défendre notre liberté et notre État de droit loin de toute emprise étrangère car notre indépendance et notre autonomie nous sont sacrées. Bien que dénoncé et rejeté par notre révolution, le confessionnalisme semble refaire surface dans le milieu politique. Il est temps de l’abolir pour pouvoir réaliser l’entente nationale demeurant l’unique salut de notre destin à condition que notre prochain président puisse satisfaire toutes nos aspirations en gardant une main de fer dans un gant de velours dans le contexte actuel où nous vivons. Vive le Liban.


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique Courrier n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, L’Orient-Le Jour offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires ni injurieux ni racistes.

Est-il permis pour un pays comme le nôtre déjà agonisant de porter atteinte à sa Constitution ? Est-il permis de laisser traîner l’élection d’un président, l’unique maître à la tête du pouvoir d’un État ? Est-il permis de mettre en danger notre pays en se laissant manipuler par des pressions extérieures ? À ce stade-là et surtout face à la corruption et à nos dirigeants...

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