
Le chef des Forces libanaises Samir Geagea, le 4 septembre prononçant son discours à l'occasion du 32e anniversaire des "martyrs" du parti, à Meerab. Photo Forces libanaises
A l'issue de la messe célébrée à l'occasion de la 32e commémoration des "martyrs" des Forces libanaises morts durant la guerre civile au Liban, le chef du parti, Samir Geagea, s'est adressé à "tous les groupes d'opposition", leur demandant de se rassembler et d'assumer la "responsabilité" d'élire un "président de secours qui tirera le pays de l'enfer et le conduira vers le redressement". Un énième plaidoyer qui intervient alors que le mandat du chef de l’État actuel Michel Aoun, grand rival de M. Geagea, s'achève le 31 octobre.
Photo envoyée à L'Orient-Le Jour par les Forces libanaises
Durant son long discours prononcé à Meerab, le leader chrétien s'est adressé à "tous les groupes parlementaires de l'opposition" : le Rassemblement démocratique, le groupe du Parti Kataëb, le bloc des Représentants du changement, celui des Représentants du Nord, le bloc de la Modération nationale, le groupe du Renouveau, le bloc des Représentants de Saïda et celui de la Patrie de l'Homme, les appelant à "se rassembler et à présenter un président qui puisse sauver le pays."
Le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, avait ces dernières semaines tendu la main au Hezbollah. M. Geagea a tenté dimanche de le ramener dans le camp opposé en appelant le groupe parlementaire du Rassemblement démocratique dirigé par le fils de M. Joumblatt, Taymour, à aider à soutenir un candidat à la présidentielle.
"Prêts à tout sacrifier"
"Il est de notre responsabilité d'élire un président, et pas n'importe quel président. Nous devons élire un président de sauvetage", a insisté M. Geagea. "Nous sommes prêts à tout sacrifier, à condition que tous les partis d'opposition se mettent d'accord sur un candidat de secours pour l'élection. Si nous ne prenons pas cette voie, nous trahirions la confiance de la population à notre égard", a-t-il averti.
M. Geagea ne s'est pas présenté dimanche comme un candidat potentiel à la prochaine élection présidentielle. Il a par ailleurs critiqué le mandat du président Aoun, affirmant que le Liban n'a jamais connu "un tel échec dans son histoire".
Le chef des FL a également accusé le Courant patriotique libre de Gebran Bassil, gendre du chef de l’État, et ses alliés, de "faire obstacle à la formation d'un nouveau gouvernement", soulignant qu'ils "se préparent, comme toujours, à perturber l'élection présidentielle". Et d'ajouter : "Il est certain que ce n'est pas pour mettre en avant un plan de réforme spécifique, mais plutôt pour tenter de porter Gebran Bassil à la présidence de la République afin de succéder à Michel Aoun."
Le Liban risque une période de vacance présidentielle. Le délai constitutionnel de deux mois pour élire un successeur à Michel Aoun s'est ouvert le 1er septembre et se terminera le 31 octobre. Le cabinet de Nagib Mikati est en charge des affaires courantes depuis le 22 mai, date à laquelle il a pris le statut d'intérimaire à la suite des élections législatives, mais cette situation pourrait s'éterniser si un accord n'est pas trouvé entre toutes les parties du jeu politique libanais.
Ces derniers jours, le camp présidentiel et le Grand Sérail se sont accusés mutuellement de faire obstacle à la formation d'un nouveau gouvernement, malgré plusieurs rencontres entre MM. Aoun et Mikati. De nombreux observateurs craignent que le chef de l’État ne s'accroche au palais de Baabda après la fin de son mandat, sous prétexte qu'il est impossible pour un cabinet intérimaire d'exercer les prérogatives du président en cas de vacance.
La semaine dernière, lors d'un point de presse dans sa résidence de Meerab, Samir Geagea a déclaré qu'il "s'opposera, par tous les moyens, à l'élection d'un président" issu du camp du Hezbollah. Cependant, dans son discours d'aujourd'hui, Geagea n'a pas mentionné le boycott des élections.
A l'issue de la messe célébrée à l'occasion de la 32e commémoration des "martyrs" des Forces libanaises morts durant la guerre civile au Liban, le chef du parti, Samir Geagea, s'est adressé à "tous les groupes d'opposition", leur demandant de se rassembler et d'assumer la "responsabilité" d'élire un "président de secours qui tirera le pays de l'enfer et le conduira vers le...
commentaires (5)
N’est pas nommé nawaf salam c’est pas une faute stratégique D’abord monsieur Salam avec tous mon respect pour sa personnalité intègre toutefois on ne l’a jamais entendu parler de son projet et des ses intentions s’il aura le siège de premier ministre Deuxièmement même si les FL l’avons nommé il n’auras pas la majorité et c’était très évident après le calcul Et en dernier point il fallait encourager Mikati à rester en opposition à Gibran Bassil qui aurait souhaité de faire toute la nomination des chrétiens pro PCL à l’administration de l’état Pour ses différentes raisons la nomination aurait été une cause perdue Mais prochainement Tout est possible
william semaan
20 h 01, le 05 septembre 2022