Rechercher
Rechercher

Politique - Liban

Boukhari demande l'extradition de l'auteur des menaces contre l'ambassade saoudienne

"Plus de 700 millions de comprimés de stupéfiants et des centaines de kilogrammes de haschich en provenance du Liban ou acheminés via ce pays ont été saisis par Riyad depuis 2015", déplore l'ambassadeur saoudien à Beyrouth.

Boukhari demande l'extradition de l'auteur des menaces contre l'ambassade saoudienne

L'ambassadeur d'Arabie saoudite au Liban, Walid Boukhari (g) reçu par le ministre libanais sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, le 30 août 2022. Photo Twitter/@MawlawiBassam

L'ambassadeur d'Arabie saoudite au Liban, Walid Boukhari, a demandé mardi l'extradition de l'auteur des menaces terroristes contre l'ambassade saoudienne à Beyrouth, qui serait d'origine saoudienne avec des antécédents criminels, et pressé les autorités libanaises d'intensifier leur lutte contre le trafic de drogue vers son pays.

"J'appelle les organes de sécurité à prendre les mesures nécessaires à la suite de la diffusion de l'enregistrement audio par l'activiste saoudien Ali Hachem", a déclaré le diplomate, lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui. Cet homme doit être "arrêté et extradé en Arabie où il est recherché", a-t-il plaidé, déclarant "avoir remis une note diplomatique au ministère des Affaires étrangères à cet égard". M. Boukhari a dans ce cadre souhaité que "le gouvernement libanais traduise ses promesses en actes pour empêcher les activités politiques hostiles et provocantes qui menacent la sécurité de la région et celle de la société saoudienne".

Lire aussi

Menaces contre l’ambassade saoudienne : acte isolé ou message à Riyad ?

Mercredi dernier, le ministère libanais de l'Intérieur avait affirmé avoir demandé une enquête après la diffusion sur Internet d'un enregistrement audio menaçant de mener des attaques "terroristes" contre la chancellerie saoudienne, dont l'auteur est soupçonné d'être un Saoudien recherché par Riyad pour "crimes terroristes", Ali ben Hachem ben Salmane Al-Hajji. M. Boukhari avait dénoncé ces menaces, qu'il avait qualifiées de "stupides". Ces menaces ont également été condamnées par le mufti de la République, Abdellatif Deriane.

Les relations entre Beyrouth et les monarchies arabes du Golfe - l'Arabie saoudite en tête - s'étaient tendues ces dernières années en raison de l'influence croissante du Hezbollah pro-iranien, accusé de soutenir les rebelles houthis que la coalition militaire dirigée par l'Arabie combat au Yémen depuis 2015. Les menaces visant l'ambassade saoudienne sont intervenues près de quatre mois après le retour au Liban de l'ambassadeur Boukhari, qui avait été rappelé par Riyad fin octobre à la suite d'une crise diplomatique opposant Beyrouth aux pays de la péninsule arabique. 

"Traduire les politiques en actes"
Au sujet du trafic de drogue, M. Boukhari a déploré le fait que "plus de 700 millions de comprimés de stupéfiants et des centaines de kilos de haschich en provenance du Liban ou acheminés via ce pays ont été saisis depuis 2015". "Nous saluons les efforts déployés par les organes sécuritaires à ce niveau", a-t-il précisé, assurant avoir constaté "des mesures méticuleuses" et appelant les autorités à renforcer la coopération commune dans la lutte contre ce trafic.
De son côté, M. Maoulaoui a affirmé que le Liban "doit traduire en actes toutes les politiques auxquelles il s'est engagé" envers Riyad. "Tant que l'Arabie va bien, le Liban va bien", a-t-il insisté, soulignant l'importance de "veiller à la sécurité des sociétés arabes".

Riyad avait annoncé en avril 2021 la suspension des importations de fruits et légumes en provenance du Liban, après avoir saisi des millions de comprimés de Captagon, une drogue de la famille des amphétamines, accusant Beyrouth d'"inaction". Le Captagon, qui provient principalement de Syrie, transite par le Liban via des cargaisons, notamment de fruits et légumes. Le commerce du Captagon au Moyen-Orient a connu une croissance exponentielle en 2021 pour dépasser les 5 milliards de dollars, ce qui représente un risque croissant pour la santé et la sécurité de la région, selon un rapport du New Lines Institute publié en avril.

L'ambassadeur d'Arabie saoudite au Liban, Walid Boukhari, a demandé mardi l'extradition de l'auteur des menaces terroristes contre l'ambassade saoudienne à Beyrouth, qui serait d'origine saoudienne avec des antécédents criminels, et pressé les autorités libanaises d'intensifier leur lutte contre le trafic de drogue vers son pays."J'appelle les organes de sécurité à prendre les mesures...

commentaires (2)

Oui pour l’extradition de tous les criminels et les terroristes de notre pays. Ce pays devrait cesser d’être leur refuge. Nous avons déjà notre lot national de criminels cachés derrière les vendus armés qui refusent que la justice passe et continuent à exercer leur fonction de ministres et de députés comme si de rien n’était. Trop c’est trop.

Sissi zayyat

11 h 41, le 31 août 2022

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Oui pour l’extradition de tous les criminels et les terroristes de notre pays. Ce pays devrait cesser d’être leur refuge. Nous avons déjà notre lot national de criminels cachés derrière les vendus armés qui refusent que la justice passe et continuent à exercer leur fonction de ministres et de députés comme si de rien n’était. Trop c’est trop.

    Sissi zayyat

    11 h 41, le 31 août 2022

  • Il ne faut pas obtempérer...l'Arabie Saoudite est une horrible dictature qui assassine menace ,et soudoie a tout va pour obtenir ce qu'elle veut ...ni L'Iran ni l'Arabie ne se soucient du Liban ...

    Emile G

    06 h 01, le 31 août 2022

Retour en haut