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Nos Lecteurs ont la Parole

Un souci fort présent

Le souci fort présent de toute Libanaise ou tout Libanais de nos jours est sans doute la peur du lendemain. Et si la présence de la peur naît de la méfiance en général, voilà qu’elle commence à se traduire gravement dans notre société déjà malade. Certains ont tendance à redouter les événements, les gens, les stimuli pour lesquels ils estiment ne pas avoir de réponse adéquate et l’attaque contre une banque pour la seconde fois en quelques mois en sont la grande preuve.

Ironie du sort, le dépositaire a toujours raison, mais les employés de la banque sont eux aussi innocents, et seuls nos responsables, s’ils existent, sont les grands absents. Toute incertitude donc accroît la peur, et les participants dans notre corps social s’efforcent par tous les moyens d’éliminer cette incertitude, mais ils n’y arrivent point.

Par exemple, à un mois de la rentrée des écoles et à cause des banques et de leur politique pour le retrait au compte-gouttes des épargnes, certains parents ni n’ont les moyens ni n’osent même par amour-propre déclarer leur impuissance d’envoyer leurs enfants aux écoles. Que serait-ce aussi pour la nourriture au quotidien, le déplacement ? C’est pire. Il faut des liasses de livres libanaises pour remplir de l’essence, se nourrir, mais cela devient aussi impossible. Même son de cloche pour les loyers, les anciens sont devenus nuls et on craint de vivre prochainement le même scénario des banques pour récupérer un local. Quant aux nouveaux contrats, les appartements se vident de plus en plus à cause de frais généraux insupportables.

Enfin, concernant la politique avec tout le flou qui accompagne la campagne présidentielle, certains rangent leurs compagnons déjà dans des catégories qu’ils croient connaître et où les réactions sont, à leur sens, prévisibles : « Si je sais qu’il deviendra président, je saurai comment réagir pour l’empêcher », car moi, je n’ai point peur, alors que le contraire est vrai. Triste pays.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique Courrier n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, L’Orient-Le Jour offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires ni injurieux ni racistes.

Le souci fort présent de toute Libanaise ou tout Libanais de nos jours est sans doute la peur du lendemain. Et si la présence de la peur naît de la méfiance en général, voilà qu’elle commence à se traduire gravement dans notre société déjà malade. Certains ont tendance à redouter les événements, les gens, les stimuli pour lesquels ils estiment ne pas avoir de réponse adéquate...

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