A quatre jours du 77e anniversaire de l'armée, et alors que le Liban est en lambeaux économiquement depuis 2019, le commandant en chef de la troupe, le général Joseph Aoun, a affirmé que la "priorité absolue" de l'institution militaire était de faire face à cette crise. Une crise qui affecte gravement les soldats dont le maigre solde s'est effondré avec la dépréciation record de la monnaie nationale.
Dans ce contexte, le général Aoun, qui serait officieusement l'un des favoris à la présidentielle d'octobre, a également assuré que l'armée "ne permettra pas que la sécurité soit menacée" et qu'elle luttera contre "la sédition et le chaos" sur le plan intérieur.
"Nous ne permettrons pas que la sécurité soit menacée, ni que la sédition ou le chaos trouvent leur chemin sur la scène intérieure", a prévenu le général Aoun, dans son ordre du jour à la troupe. Il a dans ce contexte espéré "des solutions politiques pour sauver le pays et l'empêcher de s'effondrer (...)". Une pique lancée en direction de la classe au pouvoir que le chef de l'armée a déjà critiqué par le passé.
Israël, terrorisme et drogues
S'adressant ensuite aux militaires, il a reconnu que ceux-ci vivent "dans des circonstances difficiles". "Vous souffrez, tout comme notre population, de la crise économique et financière qui a débuté il y a environ trois ans. Cette crise a abouti à la paralysie de la plupart des secteurs et des institutions de l'Etat et cela a eu des conséquences négatives sur différents plans. Mais seule l'armée maintien sa cohésion et elle est prête à assumer toutes ses responsabilités (...)", a affirmé le général Joseph Aoun.
"Restez alertes afin de faire face à toutes les menaces", a ensuite dit l'officier à ses troupes. Il a dans ce contexte évoqué "l'ennemi israélien et ses ambitions sur nos ressources naturelles, le terrorisme qui profite toujours des occasions pour reprendre ses activités (...) et le danger de la drogue qui menace notre société et l'avenir de nos jeunes".
Frontière maritime et crise
Le Commandant en chef de l'armée a en outre évoqué l'épineux dossier du tracé de la frontière maritime avec Israël, alors que le processus bute sur les revendications de chaque partie en vue de l'extraction de gaz offshore. "Notre engagement au respect des positions officielles est absolu, surtout sur le plan du tracé de la frontière maritime. Tout comme notre engagement envers les décisions internationales et la coopération avec la Force intérimaire des Nations unies au Liban," a rappelé le haut-gradé.
"Nous sommes confiants que la crise va inévitablement se terminer. La clé de notre pérennité est d'y faire face. Telle est notre priorité absolue et cela le restera, loin de toutes tensions, accusations et tentatives d'embourber l'armée dans des projets aux visées personnelles suspectes", a insisté le général. "Ce qui nous importe, c'est la cohésion et la pérennité de l'armée pour qu'elle puisse continuer à assumer ses missions, ainsi que la sécurité et la stabilité du Liban", a-t-il conclu.
C’est fou la langue de bois que pratiquent tous les soupirant au fauteuil. Ils ne se mouillent pas trop mais essaient de vendre à chaque partie les promesses et les compromis qui vont avec. Ce discours a été entaché par des nuances qui n’étaient pas nécessaire. Nous avons besoin de fermeté et de discours claire et précis sur les corrompus qui ont détruit le pays pour pouvoir y croire. Qui sera l’homme de la situation?
17 h 01, le 28 juillet 2022