À quand la résurrection du Liban ?

On a cru qu’avec les dernières élections législatives, et malgré les sommes colossales dépensées pour élire chacun des cent vingt-huit députés, de nouveaux rapports de force et des signaux positifs allaient vite se traduire comme nouvelle réalité sur le terrain, mais malheureusement tout tourne au ralenti. À ce jour, nous ne sommes pas en mesure de former un gouvernement et le taux de change du dollar est toujours en chute libre. Et là, on se demande : À quand la résurrection du Liban ? Vivons-nous vraiment un complot ourdi où il est franchement demandé au Liban, et sous la menace, de créer des troubles sécuritaires qui ne feront qu’aggraver l’effondrement, de faire des concessions majeures en termes de souveraineté, de richesse pétrolière et surtout de ce dossier épineux, et de couleurs diverses, qui s’appelle « réfugiés » ? Jusqu’à quand resterons-nous si naïfs, peuple et responsables, pour ne pas s’entraider et sauver enfin le pays de cette obscurité, surtout, et selon plusieurs observateurs étrangers, que le Liban risque la famine. N’est-il pas grand temps de sortir de la logique du jeu des nombres – qui a le plus grand bloc au Parlement – pour pouvoir élire un futur président de la République ? Car à quoi cela pourrait servir si on ne tire pas les leçons du passé ? Et si le spectre de la famine de 1914 menace le pays, il n’y aura alors ni Liban, ni République, ni président.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.