Pas de président pro-Hezbollah, prévient Samy Gemayel

Le chef du parti Kataëb Samy Gemayel, qui se présente comme un défenseur farouche de l'opposition, a assuré dimanche que sa formation ne fera pas partie d'un gouvernement "dominé par le Hezbollah" et ne siégera pas à une "table présidée par Nabih Berry", chef du Parlement et du mouvement Amal. Il a également affirmé qu'il ne votera pas pour un président soutenu par le Hezbollah, alors que les législatives doivent se tenir le 15 mai et que la présidentielle est prévue en octobre.

"Nous ne voulons pas prendre part au partage du gâteau avec le président de la Chambre Nabih Berry", a lancé M. Gemayel au cours d'un meeting électoral à Batroun, fief de son adversaire politique sur la scène chrétienne Gebran Bassil, chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste). Le chef des Kataëb, qui fait de la lutte contre le Hezbollah son cheval de bataille, a affirmé que sa formation "ne fera pas partie d'un gouvernement dominé" par le parti chiite. "Nous ne voterons pas pour un président soutenu par le Hezbollah ni pour un président qui appuie l'arsenal de ce parti", a-t-il renchéri, dans une référence à peine voilée à M. Bassil, allié chrétien du Hezbollah qui pourrait se porter candidat à la présidentielle. Le mandat de son beau-père Michel Aoun prend fin en octobre. 

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Se présentant comme un partisan de "l'opposition", il a affirmé que celle-ci "gagnera et obtiendra un grand groupe parlementaire". Samy Gemayel a enfin insisté sur le fait que son parti s'opposera à la "mainmise du Hezbollah sur le Liban", ainsi qu'aux "tentatives du pouvoir d'échapper à la reddition des comptes aux niveaux politique, judiciaire et financier".

Cet article a été modifié le 2 mai 2022 à 14h16 afin de corriger des erreurs de traduction qui ont altéré le sens des déclarations du chef du parti Kataëb.