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Culture - Interview express

L’amour et ses variantes tel qu’on le vit dans les pays arabes...

Antoine Khalifé, producteur de « Love, Life & Everything in Between », répond aux questions de « L’Orient-Le Jour ».

L’amour et ses variantes tel qu’on le vit dans les pays arabes...

Antoine Khalifé : « La comédie noire a cela de juste qu’elle permet d’exprimer toutes les interdictions tout en permettant aux réalisateurs de s’amuser. » Photo DR

Comment est né ce projet et comment a-t-il pris forme ?

C’est la scénariste égyptienne Aza Chalabi, avec qui j’avais travaillé il y a dix ans sur la série Napoléon et l’Égypte et avec qui je m’étais bien entendu, qui m’a demandé un jour : « Pourquoi ne ferait-on pas une série anthologique de petits courts-métrages avec des réalisateurs du monde arabe qui reproduiraient leur vision sur l’amour, puisque c’est un lien qui les unit ? » On a donc proposé le projet à Netflix qui a beaucoup aimé. Par la suite, on l’a développé ensemble. Trois conditions étaient requises : le thème de l’amour, bien sûr. Mais aussi que cet amour ne soit pas physique mais porté pour une ville. « Montrez-nous vos villes », leur avait-on dit. Enfin, il fallait que le film soit une comédie noire. J’ai donc produit cette série avec la société de production Union of Video & Filmakers.

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Comment a eu lieu le casting des réalisateurs ?

On a dressé une liste d’une vingtaine de réalisateurs arabes qu’on connaissait. On voulait que ces metteurs en scène soient sympathiques pour que l’histoire le soit aussi. Ils pouvaient soit écrire eux-mêmes, soit choisir leur scénariste. C’était très clair dès le début que le réalisateur devait se soumettre aux conditions et que si, par ailleurs, le scénario ne nous séduisait pas, nous n’étions pas tenus de produire le film. Nous avons même changé de réalisateurs en cours de route. Quant à la nationalité de ces derniers, vu que les gros consommateurs de films de plateformes sont l’Égypte et l’Arabie saoudite, nous avons d’abord choisi deux réalisateurs égyptiens, deux autres saoudiens et puis d’Afrique du Nord. Enfin, de notre côté à nous : la Palestine et le Liban.

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Nous avons retenu donc pour « Love, Life & Everything in Between » d’Égypte les films O Brother de Sandra Bassal et National Day of Mourning in Mexico de Khairi Béchara ; d’Arabie saoudite, Glitch Love de Mahmoud Sabbagh et al-Asha de Abdel Mohsen Aldhabaan ; de Tunisie, Baby Doll and Lamb Chops de Kaouthar ben Hania ; du Maroc, Sidi Valentine de Hicham el-Asri ; de Palestine, Kazoz de Hani Abou Assaad et enfin du Liban, The Big Red Heart de Michel Kammoun. On remarque que le point commun de ces films est que l’amour est dicté par les lois de chaque pays. Dans les pays arabes, cet amour est toujours opprimé soit par des règles administratives, soit par des frontières, ou encore par l’interdiction d’objets fétiches à la Saint-Valentin… La comédie noire a ceci de juste qu’elle permet d’exprimer toutes ces interdictions tout en permettant aux réalisateurs de s’amuser.

Comment est né ce projet et comment a-t-il pris forme ? C’est la scénariste égyptienne Aza Chalabi, avec qui j’avais travaillé il y a dix ans sur la série Napoléon et l’Égypte et avec qui je m’étais bien entendu, qui m’a demandé un jour : « Pourquoi ne ferait-on pas une série anthologique de petits courts-métrages avec des réalisateurs du monde arabe qui...

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