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Nos Lecteurs ont la Parole

Accommodation et humiliation

Avec le début du printemps, deux syndromes dangereux ne cessent et ne cesseront de ronger notre société libanaise, l’accommodation et, cerise sur le gâteau, l’humiliation. Le danger dans l’habitude de s’accommoder a une limite, contrairement aux preuves de certains psychologues qui disent que, depuis 1975, la force du Libanais est de supporter et plier l’échine face aux vagues de la vie imposée par nos chefs de tribu. Au printemps 2022, on voit mal comment le Libanais continuera à observer, impuissant, cette valse entre justice et banquiers concernant le dépôt des épargnants qui se sont envolés, et comment l’État et le gouvernement sont quasi absents pour gérer la faillite des banques. Même son de cloche concernant l’électricité qui ne sera jamais lumière et où aussi nos responsables accusent les propriétaires des générateurs d’être responsables, au lieu que EDL fournisse cette denrée rare. Et que dire de cette longue file d’attente aux stations d’essence où les vingt litres se vendent à un prix exorbitant et toujours en hausse ? De plus, à l’approche des élections législatives, que dire de ces lois, comme celle concernant les loyers, qui ont vu le jour sans jamais être appliquées ? Gare ici aussi au propriétaire, et avec la monnaie qui s’est dévaluée de plus de 95 %, s’il ose réclamer ses droits, car là encore, la caisse promise pour aider les locataires à quitter leurs appartements en 2023 est vide. Messieurs les anciens ou futurs députés, avec ou sans élections en mai prochain, chaque citoyen libanais sait bien que rien ne va changer. Mais songez bien que l’humiliation est un poison lent et violent. De grâce, n’attaquez plus les fondements de la personnalité du Libanais, car sa réaction sera certainement violente cette fois.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Avec le début du printemps, deux syndromes dangereux ne cessent et ne cesseront de ronger notre société libanaise, l’accommodation et, cerise sur le gâteau, l’humiliation. Le danger dans l’habitude de s’accommoder a une limite, contrairement aux preuves de certains psychologues qui disent que, depuis 1975, la force du Libanais est de supporter et plier l’échine face aux vagues de...
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