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Politique - Crise diplomatique

Le Liban attend la réaction des pays du Golfe à sa réponse

Beyrouth se dit prêt à respecter les résolutions internationales si Israël fait de même.

Le Liban attend la réaction des pays du Golfe à sa réponse

Les ministres arabes des Affaires étrangères réunis à Koweït, le 30 janvier 2022. Kuwait News Agency/Handout via Reuters

C’est par une déclaration lapidaire que le ministre koweïtien des Affaires étrangères, cheikh Ahmad Nasser al-Mohammad al-Sabah, a commenté la position libanaise au sujet de l’initiative dite koweïtienne, listant les conditions pour une réhabilitation des relations troublées entre Beyrouth et les monarchies du Golfe. « Nous avons reçu la réponse du Liban au sujet de la feuille de route arabe. Les parties concernées devront maintenant examiner la teneur de la position libanaise pour pouvoir déterminer les mesures à prendre par la suite », a déclaré M. Sabah à l’issue de deux jours de discussions dans le cadre de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères au Koweït.

Au cours d’une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmad Aboul Ghait, le chef de la diplomatie koweïtienne a rappelé que les propositions incluses dans la feuille de route constituent « des mesures visant à construire la confiance entre les États du Golfe et le Liban ».


L’édito de Élie Fayad

La 1559 ou rien !

Selon notre correspondante à Baabda Hoda Chedid, la réponse libanaise a été élaborée par le chef de l’État et ses conseillers. Le brouillon a ensuite fait la navette entre Aïn el-Tiné et le Sérail pour recevoir respectivement l’aval du président du Parlement Nabih Berry et du Premier ministre Nagib Mikati. « Personne au ministère des Affaires étrangères n’a été associé à la réflexion. Malheureusement, la politique étrangère ne se fait plus au palais Bustros depuis longtemps », commente un diplomate de carrière ayant requis l’anonymat.

Soutenue par Paris et Washington, l’initiative koweïtienne – qui a été transmise aux autorités libanaises le 23 janvier dernier par le ministre koweïtien des AE après avoir obtenu l’aval de l’Arabie saoudite et des autres pays du Conseil de coopération du Golfe – exige du Liban quelque douze conditions à remplir. Il s’agit notamment de l’application des résolutions internationales, dont la problématique 1559 stipulant le désarmement de toutes les milices dont le Hezbollah ; un retour à la politique de distanciation et de non-ingérence dans les affaires des pays arabes et en particulier des pays du Golfe ; le contrôle des frontières et des points de passage ; ainsi que le renforcement des mesures de sécurité à l’aéroport pour empêcher le trafic de drogue vers l’Arabie. La proposition préconise enfin la mise en œuvre des réformes politiques et financières conformément aux termes du Fonds monétaire international et de la communauté internationale. « À l’origine, cette initiative était destinée à clarifier les requis des uns et des autres et à véhiculer en même temps les craintes de ces pays face à l’impuissance du gouvernement libanais à désarmer les milices et à appliquer les résolutions internationales. Si le Liban n’y adhère pas, ce sera un signe clair que le gouvernement aura finalement choisi d’avaliser la position des milices (comprendre le Hezbollah), ce qui va être extrêmement problématique au niveau régional et international », commente Hussein Chabkachi, un analyste politique saoudien.


L'Editorial de Issa Goraieb

Les douze commandements

Une responsabilité partagée

Si la réponse du Liban est relativement conciliante concernant la majorité des sujets figurant dans la feuille de route koweïtienne, elle reste ferme pour ce qui est de la « responsabilité partagée » entre le Liban et Israël en matière de respect des résolutions internationales, dont la 1701 et la 1559.

Dans leur réponse, les autorités libanaises s’engagent ainsi à respecter l’accord de Taëf et la politique de distanciation par rapport aux axes régionaux, ainsi qu’à appliquer les résolutions internationales, des points figurant dans la déclaration ministérielle, jurant cette fois-ci de joindre l’acte à la parole. Les trois présidents ont toutefois noté que les résolutions internationales ne doivent pas être respectées uniquement par le Liban, mais dépendent aussi de positions extérieures, comme c’est le cas de la résolution 1701, dont les dispositions doivent être appliquées par Israël, qui continue de violer quotidiennement le territoire, l’espace aérien et les eaux libanaises, rappellent-ils. En ce qui concerne la résolution 1559, les autorités estiment qu’elle est difficile à mettre en œuvre dans les circonstances actuelles, étant donné qu’elle est liée à la sécurité et la souveraineté du Liban, l’arrêt des agressions israéliennes et la libération des territoires libanais occupés. Cette position est soutenue également par le fait que les négociations sur la délimitation de la frontière méridionale avec Israël n’ont toujours pas abouti.

Autrement dit, Beyrouth souhaiterait que les raisons qui ont justifié à ce jour le maintien de l’arsenal du Hezbollah soient éliminées pour que le Liban puisse s’acquitter de sa part. Un vieil argument servant de fuite en avant, mais qui a l’avantage d’accorder un laps de temps supplémentaire au pays. Ainsi, selon un expert des questions relatives au Hezbollah, ce dernier n’accepterait de remettre ses armes que dans le cadre de pourparlers internationaux et pas avant que la question de Chebaa et des collines de Kfarchouba ne soit réglée, les frontières avec l’État hébreu délimitées et la question palestinienne résolue. Des conditions aussi irréalistes qu’irréalisables, ajoute-t-il.

Le chef de la diplomatie koweïtienne, cheikh Ahmad Nasser al-Mohammad al-Sabah, lors d’une conférence de presse à Washington, aux États-Unis, le 26 janvier 2022. Brendan Smialowski/Pool via Reuters

Une sorte de « compréhension » concernant les armes

Sur un autre plan, le Liban s’est engagé à lutter contre le trafic de drogue vers les pays du Golfe, de plus en plus important ces dernières années. La réponse libanaise suggère aussi la « création de commissions mixtes entre le Liban, les pays arabes et ceux du Golfe, afin de poursuivre l’étude des points qui nécessitent un suivi plus approfondi ».


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Bou Habib : Je ne vais pas au Koweït pour remettre les armes du Hezbollah mais pour dialoguer

Samedi, le chef de la diplomatie libanaise, Abdallah Bou Habib, avait affirmé qu’il ne se rendait « pas au Koweït pour remettre les armes du Hezbollah » ni pour « mettre fin à son existence », mais pour « entamer un dialogue » avec les dirigeants du Golfe, estimant que « le Hezbollah est un parti libanais et ne contrôle pas la politique libanaise ». « La déclaration de M. Bou Habib est une lecture prématurée et hâtive. Il a décidé de trancher avant même d’arriver au Koweït », indique Hussein Chabkachi. Le ministre libanais, qui avait remis une copie de la réponse à son homologue koweïtien samedi, avait laissé entendre le soir même que les autorités koweïtiennes s’étaient montrées « positives » face au contenu de ce texte.

Un son de cloche quelque peu similaire est exprimé par un analyste politique koweïtien qui a requis l’anonymat. « Il y a généralement une sorte de compréhension au sujet du désarmement du Hezbollah qui n’est pas une chose simple à obtenir », estime l’analyste. Selon lui, le plus urgent toutefois pour le moment est l’engagement du Liban à œuvrer pour que le Hezbollah cesse ses ingérences à deux niveaux : son implication au Yémen et la transformation de Beyrouth en une tribune destinée à lancer des attaques contre les pays du Golfe. L’autre point primordial sur lequel les pays du CCG pourraient demander des comptes est le contrôle des frontières, de sorte à empêcher que les marchés arabes ne soient inondés par la drogue en provenance du Liban.

Une clarification de la position du parti chiite sur toutes ces questions était attendue ce soir, à l’occasion d'une interview que le secrétaire général du parti Hassan Nasrallah était supposé accorder à la chaîne iranienne al-Alam. Mais hier en fin de soirée, la chaîne a annoncé le report de l'interview à une date ultérieure, sans donner plus de précisions sur la date de la diffusion ou les raisons de cette décision.


C’est par une déclaration lapidaire que le ministre koweïtien des Affaires étrangères, cheikh Ahmad Nasser al-Mohammad al-Sabah, a commenté la position libanaise au sujet de l’initiative dite koweïtienne, listant les conditions pour une réhabilitation des relations troublées entre Beyrouth et les monarchies du Golfe. « Nous avons reçu la réponse du Liban au sujet de la feuille...

commentaires (17)

CUIT-CUIT-CUIT le Hezbollah est cuit ! Merci aux Pays du Golfe ! et leur soutien en mettant en exergue les résolutions internationales dont la 1701 et la 1559. Le Hezbollah est coincé dans ses propres contradictions, il sera obligé de déposer les armes et se soumettre aux autorités Libanaises. En emportant dans sa déchéance AMAL Berry, Aoun/CPL et le bof-fils, et alliés.

Le Point du Jour.

19 h 56, le 31 janvier 2022

Tous les commentaires

Commentaires (17)

  • CUIT-CUIT-CUIT le Hezbollah est cuit ! Merci aux Pays du Golfe ! et leur soutien en mettant en exergue les résolutions internationales dont la 1701 et la 1559. Le Hezbollah est coincé dans ses propres contradictions, il sera obligé de déposer les armes et se soumettre aux autorités Libanaises. En emportant dans sa déchéance AMAL Berry, Aoun/CPL et le bof-fils, et alliés.

    Le Point du Jour.

    19 h 56, le 31 janvier 2022

  • Les pays voisins d’Israel n’auront la paix que si ce dernier cesse son arrogance militairement et politiquement.Or il ne faut pas rêver sur la question car les sionistes sont tout sauf pacifistes dès l’instant qu’ils s’imaginent que tout leur appartient et ne voient les arabes que d’un œil peu amical sauf s’ils trouvent leurs intérêts et que ces derniers se plient à leurs exigences dominatrices.Ils ont usurpé des terres appartenant à la Syrie et au Liban par les armes que les américains leur fournissent.Ils crient haut et fort vouloir protéger leurs frontières et planifient des attaques contre les frontières et la souveraineté des États voisins.Il est seulement dommage que les Arabes soient ennemis de leurs frères et soutiennent en fin de compte Israël comme recommandé par le gouvernement de Washington.Encore heureux que le Liban reste fidèle à ses principes et ne baisse pas les bras devant l’intransigeance d’un pseudo pays qui ne reconnaît que les traitements inhumains et la torture face à quiconque tente de réclamer ses droits comme les palestiniens.Personnellement je condamne l’injustice et l’arrogance et surtout le comportement du gouvernement israélien usurpateur des droits de l’homme.

    Badredine Hussein

    19 h 41, le 31 janvier 2022

  • Le Hezbollah est non seulement un parti totalitaire islamiste, mais aussi une organisation mafieuse qui pratique à grande échelle le trafique de drogue; et ils ne sont pas les seuls dans ce pays. Comme cet État dans l'État a phagocyte l'Etat lui-même; le tuer serait tuer l'État, à moins que l'État ne soit déjà mort en réalité ; son Président et son premier ministre sont des pantins désarticulés qui font mine de s'agiter pour donner le change. La France n'est qu'au début de ce processus, mais avec le pantin Macron; mais elle fait beaucoup de progrès vers sa désintégration, c'est ce que Zemmour apelle à juste titre "la libanisation de la France".

    Nicolas ZAHAR

    19 h 08, le 31 janvier 2022

  • Ben vous allez attendre longtemps … comme disait la chanson … il faut aller la haut sur la montagne et siffler autant que vous pouvez loool

    Bery tus

    19 h 04, le 31 janvier 2022

  • Mr. Bou Habib c, est le Hezbollah qui gouverne le Liban ….vous n’avez pas compris encore ou vous faites semblant de ne pas comprendre….

    Eleni Caridopoulou

    18 h 14, le 31 janvier 2022

  • Le Liban respectera les resolutions 1559 et 1701 quand la Russie aura restitue les Iles Kouriles au Japon...

    LeRougeEtLeNoir

    16 h 05, le 31 janvier 2022

  • . Dans leur réponse, les autorités libanaises s’engagent ainsi à respecter l’accord de Taëf et la politique de distanciation par rapport aux axes mais je ne vois pas qu est ce Israel vient faire , les dirigents libanais sont pret à tout pour avoir un cheque , les accords de Taef ont plus de 30 ans ils n ont jamais été respecter pourquoi maintenat on va les respecter

    barada youssef

    15 h 39, le 31 janvier 2022

  • Quel Liban attend une réponse? Celui des traîtres achetés par l’Iran? Il faut arrêter cette comédie de connerie humaine qui perdure depuis que le hezb contrôle sauvagement le pays .

    Wow

    14 h 33, le 31 janvier 2022

  • 1- La teneur de cette réponse, élaborée par le ministère des Affaires étrangères avant d’être revue et corrigée par les trois principaux dirigeants de l’État,… je cite l’éditorial en première page. 2- Selon notre correspondante a Baabda Hoda Chedid, la réponse libanaise a été élaborée par le chef de l’État et ses conseillers. Le brouillon a ensuite fait la navette entre Aïn el-Tiné et le Sérail pour recevoir respectivement l’aval du président du Parlement Nabih Berry et du Premier ministre Nagib Mikati. C’est la confusion. D’après la lecture de votre analyse, et l’éditorial en première page, on ne sait pas très bien qui a élaboré la réponse. Si c’est le ministère des Affaires étrangères, c’est qu’il y a un semblant de cohésion dans l’action gouvernementale, et peut-être dans le respect des institutions. Si c’est à Baabda, c’est que tous les pouvoirs sont en une seule main, et l’intendance suivra. On a compris que le pouvoir est tricéphale, si l’on excepte le Conseil de défense, et on finira un jour par comprendre qui fait quoi.

    Nabil

    12 h 55, le 31 janvier 2022

  • 1559,1701,242,et toute la panoplie onusienne on connait, on sait leur tenant et aboutissant, l'impossibilité de les appliquer etc.... on sait que les arabes savent cela tout autant que nous ! la question est de comprendre leur initiative justement sachant que leurs exigences PRINCIPALES sont inapplicables. alors pourquoi ?

    Gaby SIOUFI

    10 h 32, le 31 janvier 2022

  • Bandes d’abrutis: c’est le Hezbollah qui gouverne. Tout le problème vient du hez y compris la contrebande. Puis Israel viole le territoire ? Bah tant que le Hezbollah menace et renforce ses capacités agressives et menace d’attaquer « pour libérer » selon eux… normal qu’un pays qui se respecte veille à la sécurité de ses habitants et surveille l’ennemi Hezbollah. Et non comme vous… vous qui avez fait exploser le port de Beyrouth en fermant les yeux ou en réagissant mollement sans parler de ceux qui bloquent la justice. Voici la différence entre 2 catégories de responsables

    LE FRANCOPHONE

    10 h 16, le 31 janvier 2022

  • LE HEZBOLLAH N'ACCEPTERA PAS DE RENDRE SES ARMES QU'APRÈS LA QUESTION PALESTINIENNE RÉSOLUE. DONC CE HEZBOLLAH EST PRÊT À RENDRE SES ARMES. OÙ EST LE PROBLÈME ALORS ? C'EST UNE QUESTIONS DE QUELQUES GÉNÉRATIONS SEULEMENT, C'EST TOUT. SOYONS PATIENTS.

    Gebran Eid

    09 h 08, le 31 janvier 2022

  • "… la politique étrangère ne se fait plus au palais Bustros depuis longtemps …" - Pourquoi garder le titre de ministre alors (et le salaire et privilèges qui vont avec)? Je suggère "facteur", avec vélo de fonction, et pas de garde du corps puisqu’il ne sert à rien…

    Gros Gnon

    08 h 47, le 31 janvier 2022

  • La réponse du Libam aux pays de Golfe: chou fi ma fi …? hahahahahahaha

    LeRougeEtLeNoir

    08 h 37, le 31 janvier 2022

  • L’application de la 1559 demande du temps? On veut bien, mais il faudrait, au moins, avoir commencé. Or, en 17 ans, l’arsenal du Hezbollah n’a pas diminué, au contraire, il a été multiplié par un facteur d’au moins 10! - Lier la dissolution de cette milice à "la sécurité et la souveraineté du Liban, " est une vaste fumisterie. En quoi le maintien d’une milice iranienne sur le sol libanais peut-il contribuer à la sécurité et la souveraineté du Liban? Un bel exemple d’oxymore! - Bou Habib, déclare, en substance: "Nous ne pouvons pas appliquer les résolutions internationales, dont la 1559 (qui "demande que toutes les milices libanaises et non libanaises soient dissoutes et désarmées."), que nous nous sommes maintes fois engagés à respecter, mais nous promettons,, nous engageons, jurons sur le tarbouche de nos grands-pères, d’appliquer l’accord de Taëf". Très bien! Bravo! Nous ne demandons rien de plus! Ce texte ordonne, en effet, dans son article 2.1: "La dissolution de toutes les milices, libanaises ou non". Et bien voilà! Nous y sommes! Que demande le peuple? Enfin, pour détendre l’atmosphère, notre brave ministre a voulu terminer par une note humoristique et s’est fendu, sans qu'une amorce se sourire n'effleure ses lèvres, d’une blague qui restera sans doute dans les annales, comme la meilleure de l’année, voire du siècle: « le Hezbollah est un parti libanais et ne contrôle pas la politique libanaise »!

    Yves Prevost

    08 h 23, le 31 janvier 2022

  • - Le Liban attend la réaction des pays du Golfe à sa réponse : LE HEZBOLLAH NE CONTROLE PAS LA POLITIQUE DU PAYS MAIS MENE DES GUERRES DANS TOUS LES PAYS ARABES DECIDANT EN ETAT, BOYCOTTANT LES GOUVERNEMENTS, RENIANT LA JUSTICE, IMPORTANT DES ARMES ET MONOPOLISANT LA CONTREBANDE A TRAVERS LES PORTS, L,AEROPORT ET LES PASSAGES REGULIERS ET IRREGULIERS DES FRONTIERES. - Beyrouth se dit prêt à respecter les résolutions internationales si Israël fait de même : EN SE SOUVIENT QUI N,A PAS RESPECTE LES RESOLUTIONS ONUSIENNES ET FUT RESPONSABLES DE LA GUERRE DE 2006. ET QUI A CREUSE DES TUNNELS SOUS LES TERRAINS ISRAELIENS ATTIRANT AINSI LES RECONNAISSANCES AERIENNES ET TERRESTRES DES ISRAELIENS AU DESSUS DU PAYS. - ET ON DEMANDE AUX ARABES DE GOBER LES INEPTIES DE NOTRE MINISTRE DES -AFFRES- ETRANGERES. QUELLE RIGOLADE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 02, le 31 janvier 2022

  • Commentaire de Hassan reporté selon l'agence iranienne... wou ntaure ya kdiche ta yinbout ... chouayit brain chez nos poliptichiens

    Wlek Sanferlou

    04 h 12, le 31 janvier 2022

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