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Politique - Crise gouvernementale au Liban

Le Conseil supérieur islamique chérié affiche son soutien à Mikati

La plus haute instance sunnite souligne la nécessité pour "l’État de retrouver sa souveraineté", afin de pouvoir rectifier son image aux niveaux arabe et international. 

Le Conseil supérieur islamique chérié affiche son soutien à Mikati

La réunion du Conseil supérieur islamique, présidée par le cheikh Abdellatif Derian, en présence du Premier ministre libanais Nagib Mikati, le 11 décembre 2021. Photo ANI

Le Conseil supérieur islamique chérié, plus haute instance sunnite présidée par le mufti de la République Abdellatif Deriane, a assuré samedi son soutien au Premier ministre libanais Nagib Mikati et salué les efforts qu'il déploie pour résoudre la crise diplomatique entre Beyrouth et les pays du Golfe, déclenchée par les propos de l'ancien ministre Georges Cordahi hostiles à l'intervention de la coalition saoudienne dans la guerre au Yémen. Le Conseil a souligné à l'issue d'une réunion à laquelle a assisté M. Mikati la nécessité pour "l’État de retrouver sa souveraineté", afin de pouvoir rectifier son image aux niveaux arabe et international. S'exprimant au sujet de l'enquête sur les explosions au port de Beyrouth, il a une nouvelle fois plaidé en faveur de la mise en place d'une Haute Cour chargée de juger les présidents et les ministres, une mesure perçue par nombre d'observateurs comme une tentative de saboter l'instruction menée par le juge Tarek Bitar.

Allusion au Hezbollah
Dans son communiqué, le Conseil a réaffirmé "son soutien au chef du gouvernement Mikati aux côtés duquel il se tient, et qui déploie tous les efforts possibles pour sortir le Liban de la crise dans les relations avec les pays arabes frères, notamment l'Arabie saoudite et les pays du Conseil de coopération du Golfe". Commentant la situation "désastreuse" dans laquelle se trouve le pays, l'instance sunnite a estimé que "rectifier l'image du Liban aux niveaux arabe et international commence par rectifier son image au niveau national, en faisant en sorte que l’État retrouve la souveraineté de ses décisions sur son territoire, sur les plans politique et de la sécurité". Il a également indiqué que l'"État doit retrouver son identité arabe et son rôle au sein de la famille arabe et n'accepter aucune collusion ou agression à l'encontre d'un des pays frères qui risque de servir l'intérêt de parties extérieures". Une allusion sans équivoque au Hezbollah pro-iranien et ses alliés politiques. 

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Le Conseil supérieur islamique chérié a dans ce contexte salué les négociations franco-saoudiennes et les efforts déployés  par M. Mikati afin de restaurer et renforcer les relations entre le Liban et l'Arabie saoudite. L'instance sunnite a par ailleurs souligné la nécessité que les organes de sécurité et la justice luttent contre le trafic de drogue vers les pays arabes. 

Le président français Emmanuel Macron ainsi que le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane ont lancé une initiative pour débloquer la crise diplomatique entre le Liban et les monarchies du Golfe. Celle-ci comprend la création d’un "mécanisme de soutien humanitaire franco-saoudien" qui serait financé par l’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe, en plus d'un engagement sur la restauration des relations entre Beyrouth et Riyad, qui reste toutefois liée à certaines conditions. La France et l'Arabie avaient souligné "la nécessité de limiter la possession d’armes aux institutions légales de l’État", une autre critique de l'arsenal illégal du Hezbollah.

Lors d’une visite officielle au Caire, Nagib Mikati avait plaidé jeudi pour une "réconciliation" entre le Liban et les pays du Golfe sous l’égide de l’institution panarabe, lors d'un entretien avec le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi et le chef de la Ligue arabe Ahmad Abou el-Ghait. 

L'enquête sur les explosions au port de Beyrouth
Le Conseil supérieur islamique chérié a par ailleurs appelé le Premier ministre à "convoquer le gouvernement à une réunion au moment qu'il juge approprié, afin de résoudre les diverses crises intérieures et extérieures que traverse le Liban. S'exprimant au sujet de l'enquête sur les explosions du 4 août 2020, il s'est interrogé sur l'insistance du juge d'instruction près la cour de justice à poursuivre les présidents et les ministres, alors que la Constitution indique, selon lui, qu'une Haute Cour devrait être chargée de le faire. 

L'équipe ministérielle de Nagib Mikati, mise en place le 10 septembre dernier, ne s'est pas réunie depuis près de deux mois, en raison de conflits politiques internes au sujet de l'enquête dans l'affaire du port de Beyrouth. Le tandem chiite Amal-Hezbollah boycotte en effet le gouvernement jusqu'à ce que le juge Tarek Bitar soit dessaisi. Les chiites, ainsi que d'autres responsables politiques poursuivis, notamment l'ancien Premier ministre Hassane Diab et l'ex-ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk, réclament que la Haute Cour chargée de juger les présidents et les ministres soit mise en place et estiment que le magistrat est incompétent à ce niveau. 

Avant la réunion du Conseil, le cheikh Deriane s'était entretenu avec M. Mikati au sujet de la situation générale dans le pays et des relations du Liban avec les pays du Golfe. Le chef du gouvernement avait dans ce cadre assuré que "les législatives se tiendront aux dates prévues" et que le "Liban surmontera la crise avec l'aide de tous ses citoyens".

Le scrutin, prévu le 27 mars 2022, est perçu par nombre de Libanais comme un premier tremplin vers le changement auxquels ils aspirent. Le Courant patriotique libre, dirigé par le député Gebran Bassil, a présenté le 17 novembre dernier un recours en invalidation devant le Conseil constitutionnel contre les amendements apportés à la loi électorale concernant la date du scrutin et le vote des émigrés, faisant craindre un report des élections.

Le Conseil supérieur islamique chérié, plus haute instance sunnite présidée par le mufti de la République Abdellatif Deriane, a assuré samedi son soutien au Premier ministre libanais Nagib Mikati et salué les efforts qu'il déploie pour résoudre la crise diplomatique entre Beyrouth et les pays du Golfe, déclenchée par les propos de l'ancien ministre Georges Cordahi hostiles à...

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ILS AURAIENT MIEUX FAITS EUX ET BKERKE ET LE CONSEIL DRUZE DE LANCER TOUS UN APPEL A L,ONU ET AUX GRANDES PUISSANCE DE FAIRE SORTIR DU PAYS LES MILICES PARAMILITAIRES HEZBOLLAH, AMAL ET PARTI SYRIEN POPULAIRE D,APPARTENANCE STRICTEMENT IRANIENNE ET SYRIENNE ET QUI CONSTITUENT LE PLUS GRAND DANGER POUR LA PAIX REGIONALE ET INTERNATIONALE.

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 22, le 11 décembre 2021

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Commentaires (1)

  • ILS AURAIENT MIEUX FAITS EUX ET BKERKE ET LE CONSEIL DRUZE DE LANCER TOUS UN APPEL A L,ONU ET AUX GRANDES PUISSANCE DE FAIRE SORTIR DU PAYS LES MILICES PARAMILITAIRES HEZBOLLAH, AMAL ET PARTI SYRIEN POPULAIRE D,APPARTENANCE STRICTEMENT IRANIENNE ET SYRIENNE ET QUI CONSTITUENT LE PLUS GRAND DANGER POUR LA PAIX REGIONALE ET INTERNATIONALE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 22, le 11 décembre 2021

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