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Politique - Diplomatie

Au Caire, Mikati plaide pour une « réconciliation » avec les pays du Golfe

« Le Liban a besoin d’une entente politique pour se redresser et redevenir un phare pour les Arabes », affirme Sissi au Premier ministre libanais.

Au Caire, Mikati plaide pour une « réconciliation » avec les pays du Golfe

Le Premier ministre Nagib Mikati accueilli par le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmad Abou el-Ghait, hier au Caire. Photo Dalati et Nohra

Le Premier ministre Nagib Mikati a plaidé hier, lors d’une visite officielle au Caire durant laquelle il s’est entretenu avec le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi et le chef de la Ligue arabe Ahmad Abou el-Ghait, pour une « réconciliation » entre le Liban et les pays du Golfe sous l’égide de l’institution panarabe.

Le Premier ministre était arrivé dans la capitale égyptienne peu avant 10h. Il a été accueilli à l’aéroport par son homologue égyptien, Moustapha Madbouli. Il a ensuite été reçu par le président égyptien au palais al-Ittihadiya, en présence de M. Madbouli. Les discussions, qui ont duré plus d’une heure « ont porté sur les relations bilatérales et les dossiers régionaux », s’est contenté d’indiquer le bureau de presse de M. Mikati dans un bref communiqué. « Le Liban a besoin d’une entente politique pour surmonter la crise dont il souffre et redevenir un phare pour les Arabes », a affirmé le président Sissi à son interlocuteur. Selon un communiqué de la présidence égyptienne, M. Sissi a également exprimé « l’attachement de l’Égypte à la sécurité et à la stabilité du Liban (...) et sa volonté de lui éviter les dangers des conflits dans la région ». Cité par le porte-parole de la présidence égyptienne, Nagib Mikati a « salué les efforts de l’Égypte pour obtenir un soutien international pour le Liban à tous les niveaux (...) ».

Rapprocher les points de vue

M. Mikati a ensuite été reçu par le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmad Abou el-Ghait, et son adjoint Houssam Zaki. À l’issue de l’entretien, il a remercié son interlocuteur pour « les efforts qu’il déploie afin d’unifier les prises de position arabes, et pour son soutien au Liban ». « Je suis conscient de ses efforts pour rapprocher les points de vue entre le Liban et les pays arabes, afin que ceux-ci comprennent la position du Liban », a déclaré le chef du gouvernement. « Nous, en tant qu’Arabes, misons sur cette institution pour qu’elle unifie nos efforts et afin que nous nous réconcilions entre nous », a souligné M. Mikati, dans une référence claire à la brouille diplomatique entre le Liban et les pays du Golfe. L’Égypte et la Ligue arabe, dont le Liban est un membre fondateur, s’étaient impliquées dans les efforts visant à résoudre cette crise suscitée par les propos controversés de Georges Cordahi, ex-ministre de l’Information, sur le rôle de l’Arabie saoudite dans la guerre au Yémen.

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Mais une source diplomatique a confié à L’Orient-Le Jour que lors de la réunion avec M. Abou el-Ghait, le Premier ministre n’a pas demandé de médiation avec les monarchies du Golfe. « Il y a eu une évaluation positive de certaines démarches », a précisé la source dans une allusion à la démission de M. Cordahi.Selon un communiqué de la Ligue arabe, son secrétaire général a affirmé que « le renforcement des liens entre le Liban et son environnement constitue un pas important pour permettre au pays de surmonter ses difficultés ». Il s’est dit « réconforté quant aux derniers développements qui ont permis de débloquer la crise avec l’Arabie saoudite et d’autres pays » et a appelé « tous les pays arabes à se tenir aux côtés du Liban durant cette phase critique ». Ahmad Abou el-Ghait s’est aussi dit « confiant dans la capacité de M. Mikati à mener les réformes attendues (...) ». Une source proche de la Ligue, citée par notre correspondante Hoda Chedid, a rapporté que le chef de l’organisation a affirmé que « l’entente interne (au Liban, NDLR) ne doit pas entraver les réformes réclamées par la société libanaise et la communauté internationale », dans une critique à peine voilée, adressée à la classe politique au pouvoir, pointée du doigt dans la paralysie du système libanais.Le Premier ministre s’est enfin réuni avec son homologue égyptien, Moustapha Madbouli, qui a « donné des directives à son gouvernement afin qu’il apporte tout son soutien au peuple libanais (...) ». Selon le Premier ministre égyptien, M. Mikati a « évoqué une série de demandes en matière énergétique et électrique pour obtenir un soutien urgent en gaz naturel pour la production du courant au Liban ». « Nous avons évoqué les aspects techniques de cette question afin d’accélérer les efforts en la matière », a expliqué M. Madbouli. Pour aider le Liban qui souffre de graves pénuries de courant, un accord consistant à importer du gaz en provenance d’Égypte à travers un gazoduc passant par la Jordanie et la Syrie avait été conclu il y a quelques mois.

Le Premier ministre Nagib Mikati a plaidé hier, lors d’une visite officielle au Caire durant laquelle il s’est entretenu avec le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi et le chef de la Ligue arabe Ahmad Abou el-Ghait, pour une « réconciliation » entre le Liban et les pays du Golfe sous l’égide de l’institution panarabe.Le Premier ministre était arrivé dans...

commentaires (2)

Avec Mikati, rien à espérer.

Esber

22 h 25, le 10 décembre 2021

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Commentaires (2)

  • Avec Mikati, rien à espérer.

    Esber

    22 h 25, le 10 décembre 2021

  • Il n' y a pas de reconciliation qui tienne: Bas les armes Hezbollah ! Ces reconciliations tribales ne valent rien... Il ne s' agit pas de conflits d' egos, que quelques embrassades viendraient apaiser, mais de destin, de systeme politique , et d' identite culturelle du pays ! Fini les perses au Liban , et leurs acolytes !

    LeRougeEtLeNoir

    11 h 31, le 10 décembre 2021

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