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Nos Lecteurs ont la Parole

La Tunisie : les acteurs du déclin

L’article publié dans votre édition du 28 juillet 2021 sur la situation en Tunisie et intitulé « Kaïs Saied, l’homme de tous les paradoxes » exige à mon humble avis une mise au point.

L’auteure, Souleyma Mardam Bey, y indique que les protestations qui se sont déroulées le 25 juillet en Tunisie avaient de quoi « faire porter le chapeau de tous les maux » aux islamistes.

Cette lecture des faits me semble bien erronée. Les mots ont un poids. « Faire porter le chapeau » suggère que le responsable désigné est accusé à tort, à la place d’un autre responsable. Or les islamistes qui gouvernent la Tunisie depuis dix ans portent la responsabilité principale dans le déclin sanitaire, économique, politique et sécuritaire que subit le pays. C’est la raison pour laquelle les manifestants ont appelé à leur arrestation le jour de la fête de la République tunisienne ainsi qu’à la dissolution du Parlement.

Car depuis la prise du pouvoir par le parti Ennahdha et ses alliés, celui-ci est devenu le repaire où se trament les complots les plus ignobles contre les intérêts de la Tunisie. Des machinations odieuses doublées de scènes d’une violence inouïe. En témoigne l’agression de la députée militante Abir Moussi, présidente d’un parti de l’opposition, le parti destourien libre (PDL), le 30 juin 2021. Cette députée est devenue la bête noire des islamistes. Elle le paye de son intégrité physique.

Chokri Belaid et Mohammad Brahmi, deux figures politiques, assassinés en 2013 l’ont payé, eux, de leur propre vie.

Le président tunisien et les manifestants ne font pas « porter le chapeau » au parti islamiste tunisien Ennahdha. Non, ils n’en font pas une « figure de coupable », comme le suggère l’auteure. Les protestataires les accusent, et à raison, d’avoir détruit le pays après avoir profité de ses richesses. Ils ont spolié les ressources de l’État, vidé ses caisses, infiltré ses institutions, détruit son économie et fragilisé sa stabilité. Ils ne sont que la continuité d’un système que l’on a voulu révolu. Pire, ils ont œuvré pour imposer à la société tunisienne un modèle rétrograde et dangereux pour l’avenir des nouvelles générations.

Le parti Ennahdha et son président Rached Ghannouchi ont décimé tous les acquis du pays et l’ont épuisé. Ils portent bien et sans aucun doute le chapeau.


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

L’article publié dans votre édition du 28 juillet 2021 sur la situation en Tunisie et intitulé « Kaïs Saied, l’homme de tous les paradoxes » exige à mon humble avis une mise au point. L’auteure, Souleyma Mardam Bey, y indique que les protestations qui se sont déroulées le 25 juillet en Tunisie avaient de quoi « faire porter le chapeau de tous les maux » aux...

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