Le Liban est désormais en mode préélectoral. En dépit de quelques irréductibles qui continuent à s’intéresser au feuilleton lassant de la formation du gouvernement, toutes les parties concernées par les prochaines législatives, qu’elles soient politiques ou qu’elles appartiennent à la société civile, se concentrent désormais sur les moyens d’attirer les électeurs. D’ailleurs, de plus en plus de diplomates occidentaux en poste à Beyrouth affirment que la communauté internationale a désormais les yeux fixés sur les prochaines législatives dont la date pourrait être rapprochée d’un ou de deux mois, pour cause de jeûne du ramadan. Les élections législatives pourraient donc se tenir au mois de mars 2022, et déjà, les préparatifs vont bon train.
Les différentes parties libanaises préparent déjà les slogans de leurs campagnes dans l’objectif de remporter les élections. Mais l’intérêt que porte la communauté internationale à ce scrutin est motivé par d’autres considérations que celles des parties locales. Selon un diplomate européen, il s’agit essentiellement de voir si la grogne populaire contre les responsables et les formations politiques se traduira concrètement par des changements dans les rapports de force internes et en particulier dans la majorité parlementaire.
Il faut préciser à cet égard que l’alliance dite du 8 Mars et du Courant patriotique libre avait remporté la majorité parlementaire lors des législatives de 2018, alors que depuis 2005 et suite à l’assassinat de Rafic Hariri, c’était l’alliance du 14 Mars qui détenait cette majorité. Pour les Américains et leurs alliés qui ont placé le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes, les résultats des élections de 2018 ont donc été considérés comme une victoire pour ce parti, en dépit des tentatives de leurs alliés locaux de retourner les électeurs, notamment chiites, contre lui.
Pour les diplomates occidentaux, un des enjeux des législatives de 2022 serait donc de mesurer l’impact de la crise sur la popularité du Hezbollah et sur ses alliances.
Si pour beaucoup les élections à l’ordre des ingénieurs peuvent être considérées comme un premier indice sur un changement du « mood » populaire, notamment chez les chiites, pour d’autres, il ne s’agit nullement d’un scrutin concluant. Et même s’il l’était, il serait l’occasion pour les différents partis, dont le Hezbollah, de rectifier le tir et d’agir pour récupérer leurs bases respectives au cours des prochains mois.
Ainsi, le scrutin à l’ordre des ingénieurs qui s’est déroulé dimanche pourrait pousser les partis à être plus agressifs dans leurs campagnes électorales et à chercher à aiguiser les sentiments confessionnels qui constituent leur principal atout populaire.
Le Hezbollah, lui, affiche toutefois une certaine sérénité. Pour le parti, depuis les élections législatives de 2018, les efforts des Américains et de leurs alliés sont concentrés sur un objectif principal : comment ternir son image et affaiblir sa popularité au sein de la rue chiite, tout en l’isolant sur le plan politique en cherchant à pousser le CPL à défaire son alliance avec lui.
Selon les sources proches de cette formation, la campagne médiatique visant à pousser les Libanais à se rebeller contre la classe politique et à la rejeter s’inscrirait ainsi dans cette volonté de l’affaiblir populairement, après l’échec du 14 Mars à mobiliser les électeurs. La grogne populaire, par ailleurs tout à fait justifiée, serait donc mise à profit pour pousser les Libanais à désavouer les formations politiques, en particulier le Hezbollah et le CPL. Le moindre mouvement de contestation sur la scène chiite est ainsi scruté à la loupe et largement commenté dans les milieux diplomatiques pour essayer de voir s’il s’agit d’un début de changement chez les électeurs chiites. Toujours selon les sources proches du Hezbollah, il s’agirait aussi de mettre ce parti au défi de tenir ses promesses à l’égard de ses partisans en leur assurant les produits élémentaires et les moyens de survivre en cette période particulièrement difficile.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le parti chiite multiplie ces derniers temps les initiatives visant à protéger autant que possible sa base populaire des effets de la crise économique et sociale sans précédent, et prend soin de les médiatiser pour que le message parvienne à ceux qui misent sur une chute éventuelle de sa popularité au sein de sa communauté.
De même, son attachement à son partenaire le mouvement Amal et à la personne du président de la Chambre Nabih Berry, en dépit des reproches que lui adressent à ce sujet le CPL et la base aouniste, est en partie dicté par son souci de ne pas créer de nouvelles frictions interchiites à un moment où cette communauté est soumise à d’énormes pressions sociales et économiques. La politique du Hezbollah à l’heure actuelle est donc de rassembler, non de diviser, et d’éviter d’ouvrir de nouveaux fronts. Pour lui, l’heure n’est pas aux règlements de comptes, mais à la recherche des moyens pour atténuer l’impact de la crise afin d’éviter justement que la grogne populaire ne se traduise dans les urnes contre lui et le mouvement Amal. C’est aussi, toujours selon les sources précitées, la raison du soutien qu’il apporte au président du Conseil désigné, en dépit des reproches que lui adresse à ce sujet la base CPL. Le Hezbollah, selon les sources qui lui sont proches, serait ainsi conscient du fait qu’au cours des prochains mois et à cause des campagnes électorales, le discours confessionnel risque de s’amplifier. La priorité est donc pour lui d’éviter qu’il entraîne des frictions sur le terrain et une déstabilisation qui ne pourrait que lui nuire.
Le Hezbollah aurait donc pour principal objectif à l’heure actuelle de maintenir sa popularité au sein de la rue chiite. Et si les législatives devaient entraîner un réel changement dans le paysage politique, que cela se fasse ailleurs que chez lui...
Je pense que le meilleur service que l’OLJ pourrait faire à madame Haddad serait de l’envoyer deux semaines en Iran pour enquêter sur un sujet comme le traitement des opposants par les dirigeants ou ce qui se passe contre les dirigeants qui critique le pouvoir LA VÉRITÉ NOUS SAURONS À SON RETOUR SI MADAME HADDAD EST CONVAINCUE ELLE MÊME DE LA VÉRACITÉ DE SES ARTICLES OU CES ARTICLES SONT DICTÉES PAR HEZBOLLAH . Si elle est convaincue APRÈS SON SÉJOUR EN IRAN de leur véracité je reconnaîtrais volontiers son droit à écrire ses commentaires mais si elle constate qu’ils sont dictée par l’Iran à travers Hezbollah alors elle devrait cesser de leur servir de porte-parole dans les médias français au Liban
01 h 40, le 02 juillet 2021