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Nos Lecteurs ont la Parole

Grandeur et décadence

Après la Suisse, l’Allemagne de l’Ouest et les États-Unis, le Liban occupe la quatrième place sur le plan mondial parmi les pays qui se sont distingués par une prospérité économique remarquable. Cette bonne nouvelle date malheureusement de 1963, selon un rapport de la Banque mondiale pour l’inauguration de la banque centrale. Le rapport précise aussi que les dépôts bancaires avaient atteint le chiffre de deux milliards de livres libanaises, sans parler des comptes en devises étrangères qui s’étaient élevés à 300 millions de livres libanaises. Plus d’un demi-siècle s’est écoulé et on n’arrive toujours pas à croire que ce pays unique en son genre dans toute la région, avec son peuple si dynamique et sa liberté d’expression, se transforme soudain en une jungle, tombe en faillite à cause de ses dirigeants, de sorte que les milliards en livres libanaises de nos jours n’ont plus aucune valeur, et que les grandes puissances ont perdu toute confiance dans le pays du Cèdre. Eh oui ! qui aurait dit que le Liban, ce pays qui fut un paradis, est devenu soudain un enfer, particulièrement avec l’explosion qui a détruit le port et une grande partie de Beyrouth depuis presque un an ? Le Liban, pourtant, a été heureux, mais il y a longtemps. À titre de rappel seulement, la première ligne ferroviaire libanaise remonte à 1895, sous la forme d’une liaison entre Beyrouth et Damas, exploitée avec des locomotives de construction suisse et comportant des tronçons à crémaillère système Abt. Les Libanais vivaient ainsi heureux, et à l’instar de leurs ancêtres phéniciens, ils étaient, et sont toujours, selon la philosophie de Michel Chiha, « des marchands et des commerçants d’idées », et non pas des producteurs. Leur originalité réside dans le fait qu’ils rapportent « leurs trésors de si loin » par le biais de l’intelligence et de l’art : le professeur est notre homme, le médecin est notre homme, l’artiste est notre homme, l’hôtelier est notre homme, et l’artisan qualifié, tout comme le marchand, le commissionnaire, le courtier, le voyageur de commerce. De grâce alors, et si on ne veut plus pousser nos hommes de carrière à quitter le pays et ne plus songer y revenir, bougeons vite en tant que peuple pour sauver ce pays de cette décadence et changeons nos six chefs de tribu qui n’ont pas compris le vrai sens de la révolution d’octobre.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Après la Suisse, l’Allemagne de l’Ouest et les États-Unis, le Liban occupe la quatrième place sur le plan mondial parmi les pays qui se sont distingués par une prospérité économique remarquable. Cette bonne nouvelle date malheureusement de 1963, selon un rapport de la Banque mondiale pour l’inauguration de la banque centrale. Le rapport précise aussi que les dépôts bancaires...

commentaires (1)

soyons honnetes ! avouons une verite difficile a admettre ! l'economie libanaise a vraiment percute vers le haut apres la nakba de 1948, suivie de la fermeture du canal de suez ET des guéguerres inter arabes pour subitement se voir declasse des sa guerre a lui vers la fin des annees 60 pour finir par l'avenue du pouvoir irano aouniste de l'apres revolution du cedre.

Gaby SIOUFI

11 h 35, le 18 juin 2021

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Commentaires (1)

  • soyons honnetes ! avouons une verite difficile a admettre ! l'economie libanaise a vraiment percute vers le haut apres la nakba de 1948, suivie de la fermeture du canal de suez ET des guéguerres inter arabes pour subitement se voir declasse des sa guerre a lui vers la fin des annees 60 pour finir par l'avenue du pouvoir irano aouniste de l'apres revolution du cedre.

    Gaby SIOUFI

    11 h 35, le 18 juin 2021

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