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Économie - Focus

Pertes financières : ce que propose le plan mis en avant par Henri Chaoul

Les petits et moyens dépôts seront sauvegardés, alors que les grands, surtout de plus de 2 millions de dollars, subiront une décote de près de 60 %.


Pertes financières : ce que propose le plan mis en avant par Henri Chaoul

La rue des Banques à Beyrouth barricadée depuis la contestation populaire d’octobre 2019. Photo M.A.

Alors que la situation du Liban empire de jour en jour, les experts qui suivent la crise depuis près de deux ans continuent de réfléchir à un processus de redressement viable, à l’image de l’économiste Jean Tawilé qui a exposé son approche dans nos colonnes le 29 mai dernier ou encore de l’expert financier Imad Azar invité durant le week-end écoulé pour une conférence organisée à Harissa (Kesrouan) à l’invitation du député Chamel Roukoz. Un exercice auquel s’est également prêté mercredi dernier le financier Henri Chaoul, qui a exposé via son compte Twitter les composantes d’un nouveau plan de restructuration des pertes financières du pays, en tenant compte de leur évolution depuis la publication du plan gouvernemental élaboré par le cabinet Lazard il y a un peu plus d’un an.

Le plan Lazard, qui établissait un des rares bilans assez complets des pertes financières du pays, avait servi de base de travail lors des discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) sollicitées par le Liban dans le sillage du défaut de paiement sur les obligations d’État en devises (eurobonds) en mars 2020. Henri Chaoul faisait d’ailleurs partie, avec l’ancien directeur général des Finances Alain Bifani, des membres de l’équipe de négociations nommée par le gouvernement. Ils ont claqué la porte en dénonçant un « sabotage » du processus, côté libanais.

Quels chiffres ?

Les détails du plan peuvent être consultés via le compte Twitter de Henri Chaoul. Ses auteurs précisent d’entrée qu’il ne saurait être appliqué seul et devra forcément s’inscrire dans le cadre d’un programme d’assistance du Fonds monétaire international qui s’accompagnera forcément de toute une batterie de réformes – loi de contrôle des capitaux, unification des taux de change et filets de sécurité sociale pour les plus vulnérables – et d’une restructuration de la dette publique, qui s’élève à 96,8 milliards de dollars. Les auteurs comptent également sur la possibilité que le déclenchement de l’ensemble de ces processus aboutisse au déblocage de l’enveloppe de plus de 11 milliards de dollars réservés depuis la conférence de Paris d’avril 2018 (CEDRE).

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Préparé par une équipe de « professionnels de la finance », ce nouveau plan se concentre sur le traitement des pertes du secteur financier, et plus précisément celles des banques et de la Banque du Liban. S’agissant de cette dernière, les auteurs estiment que ses réserves nettes de devises sont négatives, à -65 milliards de dollars, soit la différence entre ce qu’elle possède (15 milliards de dollars de « réserves liquides ») et ce qu’elle doit (80 milliards de dollars de dette envers les banques). Ces pertes sont liées à moitié aux injections de devises afin de défendre le taux de change dollar/fixe depuis 1997, l’autre moitié aux paiements effectués pour le compte de l’État, entre les avances du Trésor à Électricité du Liban (EDL) ou le remboursement d’eurobonds, le tout depuis 2013. Le plan du gouvernement avait, lui, estimé l’année dernière les pertes brutes totales à 177 000 milliards de livres, pour des pertes nettes de 121 000 milliards de livres, en considérant un taux de change à 3 500 livres pour un dollar. Malgré l’importance de ces pertes, Henri Chaoul considère qu’il est encore possible de les traiter en protégeant les petits et moyens déposants qui détiennent encore entre 85 et 95 % des comptes en devises dans les banques libanaises, les comptes en livres n’étant pas pris en compte dans ce plan.

Il reconnaît que la situation actuelle du pays rend encore plus inévitable qu’il y a un an la nécessité de procéder à une ponction significative sur les dépôts, mais estime que la stratégie proposée sera à même d’assainir le secteur bancaire, de façon qu’il puisse recommencer à financer l’économie. « Ce plan définit les points qui devront être négociés entre les principales parties prenantes, la BDL, l’Association des banques et l’État. C’est à eux de trouver un terrain d’entente. Normalement, c’est le gouvernement qui doit imposer une solution, mais le problème, c’est que l’État est aux abonnés absents depuis 20 mois. Or, le temps presse et ce sont des centaines de millions de dollars qui sont perdus tous les jours pendant lesquels on laisse la situation se détériorer », a encore précisé Henri Chaoul.

Les objectifs du plan

Pour servir les objectifs à atteindre, les auteurs du plan suggèrent en premier lieu de garantir tous les dépôts qui se trouvent sous un certain seuil, qui évolue en fonction de trois scénarios alternatifs, soit 50 000 dollars (option A), soit 100 000 (option B), soit 200 000 (option C). Ces sommes pourront être retirées dans les limites de ce qui sera autorisé par une loi de contrôle des capitaux cohérente qui devra être élaborée et votée. Ils ne seront donc pas totalement bloqués, mais ne pourront normalement pas être retirés d’un coup avant un certain temps. Leur valeur en devises sera, elle, intégralement préservée.

Ce sera aux parties prenantes de s’entendre sur l’une de ces trois options. Dans l’option A, ce sont 85 % des comptes en devises qui seront préservés dans leur intégralité, contre 91 % pour l’option B et 95 % pour l’option C. Les auteurs du plan semblent considérer que l’option A est la meilleure, car la taille du secteur bancaire après traitement des pertes sera alors proportionnelle à la taille de l’économie réelle du pays, contrairement aux options B et C, où il sera encore considéré comme « trop grand ».

Peu importe le scénario privilégié, le traitement préconisé permettra aux grands déposants de récupérer près de 40 % de la valeur totale de leurs dépôts, dont 30 % en dollars et 10 % répartis en action dans les banques et en livres.

La méthode de traitement

Dans chaque scénario, tous les comptes dont le solde est supérieur aux seuils identifiés recevront le montant correspondant (50 000, 100 000 ou 200 000 dollars) dans les mêmes conditions que les autres en ce qui concerne la possibilité de les retirer, plus un certain pourcentage en devises. Les montants restants sur les comptes en question seront divisés en deux parties égales qui seront chacune traitées différemment.

La première sera « lirifiée de manière responsable », c’est-à-dire convertie en livres à un taux de 1 500 livres pour un dollar, afin de « contrôler l’inflation » liée à l’augmentation de la masse monétaire en livres. Ces montants « lirifiés » seront bloqués pendant cinq ans avec des limites de retrait annuel à 20 % du montant total. La seconde moitié sera ponctionnée et sera transférée au capital des banques contre des actions au profit du détenteur du ou des comptes concernés (bail-in). À travers ce bail-in, l’actionnariat des banques sera modifié. Les anciens actionnaires ne constitueront plus que 37,6 % (dans l’option A) des propriétaires de banque, alors que les déposants représenteraient plus de la moitié (62,4 %). Cette méthode de « dilution partielle » des actionnaires n’est pas une méthode orthodoxe en finances selon laquelle ce sont les propriétaires qui doivent en premier lieu payer, rappelle Henri Chaoul, qui se justifie en expliquant que ce plan se place « in the middle of the road » (à équidistance) entre les différentes parties. Selon lui, cette nouvelle disposition entraînera un système de gestion bancaire plus indépendant et plus diversifié. C’est une des raisons pour laquelle il précise qu’il s’agit d’une approche réalisable vis-à-vis de la réalité de l’économie politique actuelle.Enfin pour les comptes des très grands déposants, tous les montants en devises supérieurs au seuil de 2 millions de dollars seront convertis en actions perpétuelles émises par la BDL, mais rattachées au capital des banques. Les actions perpétuelles n’ont pas de maturité, point auquel l’émetteur de l’action doit rembourser la totalité de l’apport effectué en contrepartie par celui qui la détient + le coupon annuel (la rémunération annuelle du titre). La distribution de ces actions perpétuelles va permettre de « réduire la taille du secteur bancaire ». Le plan suggère en outre qu’elles soient garanties par certains actifs détenus par la BDL, comme la Middle East Airlines (MEA) ou le Casino du Liban. Le remboursement au déposant des montants engagés pourrait alors, lui, être financé via le recouvrement des fonds volés au pays, proposent encore les auteurs.

Enfin, les banques devront, elles, convertir en livres et à 1 500 livres une partie de leurs dépôts à la BDL libellés en devises. Montant qui sera, pour chaque banque, équivalent au total des montants des dépôts de ses clients qui ont été « lirifiés » à 1 500 livres pour un dollar dans les proportions prévues. Les banques devront aussi effacer une partie de l’ardoise en devises que la BDL leur doit pour un montant équivalent aux deux tiers des actions perpétuelles dont il est question plus haut. Cette proportion des deux tiers se justifie parce que les dépôts bancaires à la BDL constituent actuellement les deux tiers de leurs actifs. Le plan Lazard avait impliqué une suppression indirecte de la dette de la BDL envers les banques, en indiquant que l’État ne paierait pas ses dus à la BDL.

Ce plan ne sera pas nécessairement appliqué à toutes les banques et dépendra de la qualité de leur portefeuille, de leur exposition à la dette publique, aux eurobonds, aux titres de dette émis par la BDL, etc.



Alors que la situation du Liban empire de jour en jour, les experts qui suivent la crise depuis près de deux ans continuent de réfléchir à un processus de redressement viable, à l’image de l’économiste Jean Tawilé qui a exposé son approche dans nos colonnes le 29 mai dernier ou encore de l’expert financier Imad Azar invité durant le week-end écoulé pour une conférence organisée...

commentaires (24)

On ne modélise pas la perte des économies de tout un peuple sur un tableau Excel tout en sirotant son petit whiskey sur une terrasse parisienne. Il y a une clique au pouvoir qui a volé ses citoyens avec la complicité des banques et de la BDL. Les potences avant les tableaux.

paznavour

09 h 20, le 15 juin 2021

Tous les commentaires

Commentaires (24)

  • On ne modélise pas la perte des économies de tout un peuple sur un tableau Excel tout en sirotant son petit whiskey sur une terrasse parisienne. Il y a une clique au pouvoir qui a volé ses citoyens avec la complicité des banques et de la BDL. Les potences avant les tableaux.

    paznavour

    09 h 20, le 15 juin 2021

  • Obligations perpetuelles ou bien de très longue durée…

    Akote De Laplak

    09 h 16, le 15 juin 2021

  • Il me semble qu’il y a une erreur de langage: actions perpétuelles ou obligations ?

    El moughtareb

    03 h 17, le 15 juin 2021

  • Non, ça ne marche pas.

    Esber

    21 h 44, le 14 juin 2021

  • Je ne sais pas qui Mr Chaoul, c’est certainement quelqu’un de très intelligent, mais je me permets de lui suggérer de profiter du beau soleil du Liban en faisant trempette et bronzer au lieu d’écrire de telles âneries

    Lecteur excédé par la censure

    20 h 38, le 14 juin 2021

  • Ce plan mérite d’être très sérieusement étudié. Les pertes du système étant de $85 milliards, il n’y a malheureusement pas de solution possible sans ponction des dépots. L’arithmétique est claire: les fonds propres des banques sont de $19 milliards (dont $14 milliards en LL), et l’Etat, d’après Albert Kostanian, n’a pas plus de $5 à $7 milliards d’avoirs à vendre - ainsi que d’autres priorités. Il n’y a pas moyen de boucher le trou autrement. Les déposants se retrouveront avec environ 50% de “haircut”, ce qui est bien sur déplorable, quoique meilleur que la situation actuelle. En outre, attendre ne fera qu’empirer le “haircut” puisque les pertes augmentent chaque jour. Voilà la triste réalité.

    Akote De Laplak

    20 h 35, le 14 juin 2021

  • Toujours des plans bidons. L'argent s'est volatilisé et les déposants peuvent dire adieu à leurs économies. Le seul plan valable: une révolution qui mènera à mettre sous les verrous tous ceux qui ont volé le pays et le peuple. Le peuple doit faire ce que MBS a fait en Arabie. Par contre, si le peuple veut continuer à protéger les zaims et les voleurs, il peut dire adieu à son argent dans les banques. Au moins leur argent est entre les mains de leurs zaims. Le peuple pourra continuer à voter pour eux et à les acclamer. Avec un peu de chance, il ramassera les miettes qu'on lui jettera.

    Achkar Carlos

    19 h 06, le 14 juin 2021

  • Aucun plan avant d’avoir déboulonné la racaille qui gouverne ! La solution n’est pas technique, elle est politique…! Et la solution politique n’est plus possible, qu’en renversant la table , avec tout ce qu’il y a dessus !

    LeRougeEtLeNoir

    16 h 41, le 14 juin 2021

  • Il faudrait dorénavant que tous ceux qui proposent des plans financiers bidon de ce genre avec « lirification » ridicule à 1500 L.L. et ponction des dépôts nous expliquent d’abord s’ils ont eux-mêmes transféré leur fric à l’étranger parce que c’est très facile de faire casquer les déposants dans les banques libanaises lorsqu’on a pu soi-même mettre son argent à l’abri. Non Monsieur, le déposant qui a un dépôt en devises étrangères ne veut pas entendre parler de votre « lirification ». Il ne veut pas de cette escroquerie. Il veut son argent en devises même si cela doit s’étaler sur un certain temps. D’ailleurs, si votre plan devait être pris en considération, comment le citoyen vivrait-il ? Comment payerait-il son eau, son électricité, ses frais de santé et ceux de sa famille, les écoles et les universités de ses enfants, l’entretien de sa voiture, son essence et tout le reste ? Le peuple serait condamné à la misère alors qu’il n’est pas responsable ! Vous y avez pensé ?

    Citoyen volé

    14 h 59, le 14 juin 2021

  • Il y avait un économiste des 2027 … avait prévenue tout le monde de cette catastrophe et je me demande pq l’OLJ ne demande pas une entrevue avec lui mais un bonne entrevue … cette personne s’appelle: SAMI NADER vous l’avez interviewé en 2015 je pense qu’il serait temps que vous fassiez le 2.0 svp

    Bery tus

    14 h 31, le 14 juin 2021

  • Autant nous pouvons saluer chez Henri Chaoul les compétences et un certain savoir-faire en général, autant on peut s’étonner (et le mot est faible) de son insensibilité totale et complète aux droits des déposants lésés, ignorés puis complètement abandonnés à leur triste sort en ce cas précis. Leur seul tort : avoir eu foi en leur pays et en ses institutions (particulièrement bancaires), avoir fait confiance à toute une caste qui, au final, a eu raison de leur patriotisme économique finalement aussi mal placé que mal récompensé. La chose qui me choque le plus est que, dans leurs conclusions, Monsieur Chaoul et ses compères font vraiment peu de cas de ces déposants, peu de cas de milliers d’exemples de détresse économique, de drames humains induits par ces malversations diverses puis par ces conclusions et préconisations. Non, Monsieur Chaoul, ces personnes qui, selon votre étude, risquent de perdre 50 voire 60% de leurs économies ne font pas partie du club des super chanceux qui gagnaient jusqu’à 12 voire 15% d’intérêts sur leur compte quand le commun des (libanais) mortels devait se « contenter » de 6 voire 8 % maximum. Ce n’est sûrement pas à eux de payer les pots cassés, détournés, volés. Nous vous serions extrêmement reconnaissants d’employer vos indéniables ressources d’intelligence et à tenir compte du seul facteur qui fera redécoller ce pays de cauchemar : le facteur humain. Ne vous trompez donc pas de coupables et envisagez de punir ceux qui doivent l’être vraiment.

    DC

    14 h 30, le 14 juin 2021

  • OLJ le 29 novembre 2019: « Plusieurs experts et chercheurs braquent les projecteurs sur les origines de la crise économique et financière que traverse le pays. C’est le cas de deux anciens journalistes, Sami Halabi et Jacob Boswall, qui ont récemment publié, sous l’égide du Think Tank « Triangle » fondé en 2016 et basé à Beyrouth, une étude décryptant le système financier libanais, qu’ils décrivent comme un système de Ponzi réglementé bénéficiant essentiellement aux dirigeants politiques et au secteur bancaire du pays ». Alors, encore un plan pour déposséder les déposants! Manifestement, ces experts de la dernière heure manquent d'idées. Les banques se sont bien sucrées sur le dos de leurs déposants. Elles sont bourrées de sous convoyés à l'étranger. Régulièrement, leurs profits faramineux étaient publiés dans les journaux. Alors, allez piocher dans leurs coffres et fichez la paix aux déposants! Ceux qui doivent, à eux seuls, payer la facture pour avoir causé la faillite économique actuelle, c’est l’Etat d’abord, la BDL ensuite et enfin les banques. C'est à eux seuls de nettoyer la crasse qu'ils ont produite. Georges Adwane, Pt de la commission de l'Administration et de la Justice l'a affirmé à maintes reprises: le parlement ne permettra pas que l'on touche aux dépôts, ni au principal, ni aux intérêts. Alors, allez jouer ailleurs!

    Citoyen volé

    14 h 24, le 14 juin 2021

  • Mais de qui se fout on ?!? Il suffit de comprendre la parité entre le lollars et les dollars … les lollars valent 3.5 fois moins que les dollars donc petit calcul si tu as 100000$ Il ne te reviendra que 28500$ …. Donc comment croire que les dépôts au dessus de 2 million ne perdront que 60%?! Et ce sans toucher aux dépôts de moins de 2 million ?!?

    Bery tus

    14 h 07, le 14 juin 2021

  • Aux bricoleurs des finances publiques qui prétendent que le problème de la dette peut être résolu en piochant allègrement dans la poche des déposants, que ce soit pour le principal ou les intérêts perçus quels qu’ils soient, nous aimerions leur rappeler que la constitution libanaise GARANTIT dans son préambule la propriété privée et que toute violation de ce principe exposerait son auteur à un recours en invalidation auprès du conseil constitutionnel. De plus, pareil comportement se heurterait à la règle juridique des droits acquis instaurée précisément pour assurer la sécurité juridique des transactions et la protection des intérêts privés. En effet, les intérêts bancaires ont été décidés en toute légalité au profit des bénéficiaires, remis à ces derniers qui en ont fait par conséquent l’acquisition, les ont retirés, dépensés ou pour certains transférés sur le territoire libanais ou à l’étranger. Ces fonds sont clairement entrés dans leur patrimoine. Ils en ont disposé ou s’apprêtent à le faire et nul ne peut leur retirer ce droit. De plus, ces intérêts ont été TAXÉS par l’Etat ce qui veut dire, très clairement, que l’Etat a reconnu leur légitimité. Dans cette catastrophe financière, il y a trois responsables: l’Etat, la Banque centrale et les banques. C’est à ces trois entités de couvrir les dommages occasionnés par leur politique désastreuse et non aux déposants.

    Citoyen volé

    13 h 53, le 14 juin 2021

  • Et la pyramide de Charles Ponzi ? Cet éminent économiste n en parle même pas Il vaudrait mieux qu il fasse la liste de tous les banquiers et politiciens qui ont trempé dans le système. Honte à eux de vouloir ponctionner les déposants honnêtes alors que leur magot dort dans les banques à paradis fiscal Dr Fadi LABAKI

    fadi labaki

    13 h 19, le 14 juin 2021

  • Je propose que l’auteur de cet article soit ponctionné 50% de son épargne au profit d’œuvres caritatives, ça serait un premier essai de voir l’effet produit de se voir délester de 50% de son argent. Par ailleurs, j’aurais bien aimé savoir où est que se trouvaient tous ces brillants économistes lorsque les finances du pays se dégradaient sans qu’ils ne mettent qui que ce soit en garde. Alors moi aussi je peux pondre des beaux articles tant que qu’il s’agit de l’argent des autres. Exemple : les propriétaires des banques paient 1/3 de la dette, les politiques de tous bords 1/3 et l’Etat 1/3 en vendant ses actifs. Ensuite on dissout complètement l’Etat et toutes ses institutions et on reprend avec un nouveau système politique interdit à tous les politiciens actuels.

    Lecteur excédé par la censure

    13 h 16, le 14 juin 2021

  • Ce plan aurait été irréprochable dans un pays qui est dirigé par des gens respectables. Les pays endettés ont eu recours à des plans similaires et ont réussi à sortir de leur crise parce que leur pays avait un gouvernement contrôlé et une justice fiable. Les déposants n’accepteront jamais de se faire arnaquer puisque c’est de cela dont il s’agit. tant que le cours du dollars n’est pas stabilisé et fixé à un taux raisonnable la proposition sera qu’adducteur. le taux de remboursement sera de 1500 alors que sur le marché il vaut 15000. Pourquoi ne pas évoquer les sanctions des voleurs dans ce projet? En quoi les déposants sont responsables d’avoir confié leur argent à une institution qui devait le leur conserver précieusement et de le faire fructifier au lieu de le partager avec la bande des mafieux? Les déposants refuseraient de donner la main encore une fois puisque c’est leur tête qui a été visée à chacun de leur renoncement. On élabore des plans sur la comète à long terme alors qu’ils ne savent même pas de quoi sera fait demain avec ces voleurs insatiables. Tous les biens des politiciens devraient être saisis pour renflouer les caisses de l’état et tant pis pour ceux parmi eux qui feraient les frais, car le silence dans certains cas et synonyme et complicité.

    Sissi zayyat

    11 h 04, le 14 juin 2021

  • Ni sérieux ni moralement acceptable. Et je m’explique: - L’équidistance prônée ne fait rien payer à l’état, pourtant principal responsable de la faillite; alors qu’une solution simple serait simplement de mettre les actifs de l’état dans le bilan de la BDL (comme MEA, Casino,...). Ainsi il n’y aurait pas de pression sur des privatisations sauvages mais une valorisation rapide pour équilibrer comptablement les comptes de la BDL et ne pas reporter les pertes sur les déposants. Le remboursement (clawback) des dividendes et intérêts indus - provenant du produit des ingénieuries soit environ 10 milliards de $- est une OBLIGATION morale, et non une option. Ce plan contribue également à faire disparaître la classe moyenne supérieure locale, une autre hérésie quand on sait son poids pour la relance nécessaire.... Enfin, le problème du Liban n’est pas que financier. Et la premiere urgence est de mettre en place une gouvernance juste envers les citoyens et non “equidistante” avec la mafia du triangle ÉTAT-BDL-BANQUES. Ce plan nous éloigne de la solution et va donner des arguments a la mafia politique qui va s’ériger comme seul défenseur du droit des déposants. Merci pour tout ...

    Sam

    10 h 18, le 14 juin 2021

  • Vu la faillite de la banque centrale pour préserver la livre libanaise, pourquoi ne pas dollariser complètement l'économie, c'est-à-dire rendre le dollar uS comme seule monnaie en circulation et abolir la livre libanaise totalement, pour finir avec les manipulations ingénieuses du gouverneur sur la livre, en finir avec une inflation galopante, hyper-inflation et une dévaluation constante de la livre libanaise dont rien ne peut sauver sa chute inévitable vu que la banque centrale en faillite ne peut plus soutenir la livre libanaise à quelque niveau qu'elle soit. Le tout est de s'accorder sur un niveau de change, une fois pour toutes et échanger toutes les livres libanaises en circulation à ce taux défini, une seule fois, ensuite retirer définitivement la livre de la circulation et ne permettre que le dollar. Le FMI sera appelé pour financer cette dollarisation de l'économie libanaise au lieu de soutenir des plans bidons qui veulent tous imposer au citoyen lambda des ponction de 60% à 70% sur leurs dépôts pour payer la rapine des dirigeants et la faillite de l'état.

    marwan el khoury

    10 h 04, le 14 juin 2021

  • Ainsi il y va de la décrédibilisation du secteur bancaire puisque nous ne verrons plus un seul émigré envoyer des sous ! Le seul point positif c’est que plus d’argent pour faire vivre nos voisins qui se sont gavés avec l’argent de ces pauvres émigrés qui ont usé leur santé et leur vie pour une retraite honorable et qui basculent dans la pauvreté et la dépression !

    PROFIL BAS

    09 h 57, le 14 juin 2021

  • CHAQUE IDIOT DANS CE PAYS PROPOSE DES PLANS POUR DEPOSSEDER LES DEPOSANTS DE LA MAJEURE PARTIE DE LEURS ECONOMIES D,UNE VIE. CELUI-LA PROPOSE DE LIREFIER LES DOLLARS A 1500 LL QUAND LE MARCHE EST A 15000 AUJOURD,HUI ET SUREMENT BEAUCOUP PLUS DEMAIN. ET D,APPLIQUER UNE PONCTION DE 60PCT SUR LES AUTRES SUIVANTS LES ANNERIES DE SES PROPOSITIONS A, B OU C. PERSONNE DE TOUS CES IDIOTS NE PARLE D,OBLIGER L,ETAT DE VENDRE MEA, CASINO ET TOUTES SES PROPRIETES POUR RENDRE AUX GENS LEURS ECONOMIES VOLEES ET DEPENSEES PAR L,ETAT. SEULE CETTE SOLUTION EST LA JUSTICE MEME. LA MAJORITE DES DEPOSANTS N,ONT QUE CES ECONOMIES POUR VIVRE LE RESTE DE LEUR VIE ET DES IDIOTS VEULENT LES CONDAMNER A VIVRE EN MENDIANTS. LES SUICIDES DE FAMILLES COMPLETES SUIVRONT A CAUSE DE LA FAIM QUE DES SCENARIOS PROPOSES PAR DES IDIOTS EN SERONT RESPONSABLES. - QUE L,ETAT VENDE SES BIENS ET RETOURNES AUX DEPOSANTS CE QUI APPARTIENT AUX DEPOSANTS. ET QUE JUSTICE SOIT FAITE. QUAND AUX MONTANTS DES CORRUPTIONS ET DES VOLS C,EST A L,ETAT DE LES RECUPERER ET NON A LES FAIRE PAYER AU COMMUN DES CITOYENS, AU PEUPLE QUI EN EST LA VICTIME. MAIS DANS UN PAYS OU LA JUSTICE EST MANIPULEE PAR LES MAFIEUX ET SOUVENT EN FAIT PARTIE L,INIQUITE EST AU PROGRAMME.

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 43, le 14 juin 2021

  • Du délire d’économiste ayant abusé de la moquette! Question 1: qui a gaspillé, pillé et volé l’argent public? Réponse 1 : les différents responsables politiques et les hauts fonctionnaires des 30 dernières années. Question 2 : qui a financé cette corruption généralisée? Réponse 2 : la BdL et les banques commerciales. Et le plan exposé propose que ce soient les déposants qui paient l’addition. C’est complètement absurde. L’argent volé doit être restitué et l’Etat doit vendre ses actifs. PERSONNE ne touchera l’épargne des libanais quel que soit le montant de cette épargne. D’ailleurs je me demande d’où ce monsieur tient ses statistiques vu le secret bancaire. De plus les pourcentages cités sont ils en nombre de comptes bancaires ou en valeur des comptes bancaires…. Que ce monsieur revienne à ses livres de déontologie pour comprendre le principe que c’est au voleur de rendre l’argent volé et non pas la victime du vol.

    Lecteur excédé par la censure

    07 h 12, le 14 juin 2021

  • je trouvais le plan très bon jusqu’à ce que je lise l’hérésie du 1,500 LL par $$ on divise donc ces déport parr 10 rien que ca…c’est du vol pur et simple par contre les actionnaires, ou politiciens ont eux sorti leurs $$$ il y a belle lurette. En somme on punit les honnêtes investisseurs qui ont fait vivre ce système pourri et on récompense les voyous. jolli le Liban de demain

    Liban Libre

    02 h 01, le 14 juin 2021

  • Un plan réaliste and réalisable.

    Akote De Laplak

    00 h 12, le 14 juin 2021

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