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Politique - Fête de la libération du Liban-sud

Berry : La crise gouvernementale est 100% interne et personnelle

"Si les crises se poursuivent sans une intervention directe pour les résoudre, elles emporteront le Liban", prévient le président du Parlement.

Berry : La crise gouvernementale est 100% interne et personnelle

Le président du Parlement libanais Nabih Berry, le 21 mai 2021 lors d'une réunion de la Chambre au palais de l'Unesco à Beyrouth. Photo REUTERS/Mohamed Azakir

Le président du Parlement libanais Nabih Berry, qui a prononcé un discours en direct lundi à la veille de la fête de la Libération du Liban-Sud, a affirmé que la crise gouvernementale qui dure depuis bientôt dix mois est purement "interne et personnelle". Il faisait ainsi référence aux rivalités politiques entre le chef de l'État Michel Aoun et son gendre Gebran Bassil d'une part, et le Premier ministre désigné Saad Hariri d'autre part, tout en écartant le facteur régional dans ce dossier, notamment l'influence de l'Iran et des États-Unis sur cette question.

Mise en garde

"Nous aurions dû nous pencher sur nous-mêmes de manière digne du 25 Mai, et non comme c'est le cas actuellement, alors que les crises se succèdent. Des crises qui vont faire perdre tous les accomplissements, si ce n'est qu'ils sont déjà perdus", a affirmé le chef du Législatif dans une allocution retransmise sur les chaînes télévisées. "Si les crises se poursuivent sans une intervention directe pour les résoudre, elles emporteront le Liban", a encore prévenu le chef du mouvement Amal, allié chiite du Hezbollah.

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L'armée israélienne s'était retirée le 24 mai 2000 de la partie du Liban-Sud qu'elle occupait à l'époque, mais le Liban estime qu'elle doit encore se retirer des fermes de Chebaa, situées sur les pentes occidentales du mont Hermon, occupées par Israël en juin 1967, ainsi que des hauteurs de Kfarchouba et de la partie-nord du village de Ghajar pour que la libération soit complète.

Entre-temps, le Liban continue de s'enfoncer depuis l'été 2019 dans une crise socio-économique sans précédent qui fait craindre un effondrement total de l'État. Cette situation a été aggravée par la gigantesque double explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth. La catastrophe a poussé six jours plus tard le gouvernement de Hassane Diab à démissionner. Depuis, le pays est sans cabinet. Le chef de l'État Michel Aoun et le Premier ministre Saad Hariri, désigné en octobre dernier, s'accusent mutuellement de blocage du processus gouvernemental. Les deux camps se disputent sur la notion de tiers de blocage, quand une minorité ministérielle se sert de cet artifice pour entraver l'action du cabinet, et sur la nomination des ministres chrétiens (...). Les rapports entre M. Hariri et le camp présidentiel sont complètement rompus depuis le 22 mars dernier, date du tout dernier entretien orageux entre le chef de l'État et le Premier ministre désigné.

Dans ce contexte de tensions, le Parlement s'est réuni samedi pour débattre du contenu d'une lettre envoyée par le président de la République concernant l'"incapacité" du Premier ministre désigné à former un nouveau gouvernement. La Chambre s'est contentée de formuler une prise de position sur cette question en confirmant la "nécessité" pour M. Hariri de former "rapidement" son gouvernement "en accord avec le président Aoun". Une position à égale distance des deux parties qui a permis au président Berry de se sortir de cette impasse constitutionnelle – étant donné que la Constitution n’impose pas au Premier ministre désigné de délai pour la formation du gouvernement – sans froisser le président de la République.

Selon certains médias, M. Berry s'apprêterait à reprendre ses efforts de médiations pour sortir le pays de la crise, alors que sa précédente initiative en faveur d'un cabinet de 24 ministres sans tiers de blocage n'avait jusque-là pas abouti.

Tirer les leçons de la Libération

Nabih Berry a affirmé lundi sans ambages que la crise gouvernementale était purement libanaise, dénonçant par là les rivalités personnelles entre les protagonistes, sans toutefois les nommer.

"La crise gouvernementale est à 100% interne et personnelle. Il faut nous sacrifier pour le Liban. La porte de sortie de la crise nécessite une initiative des parties concernées, sans préconditions, pour surmonter les obstacles personnels qui empêchent la formation d'un gouvernement composé d'experts non partisans, et sans tiers de blocage", a estimé le président de la Chambre. Il s'aligne ainsi sur les critères préconisés par l'initiative du président français, Emmanuel Macron, et défendus par Saad Hariri qui accuse le camp présidentiel de vouloir détenir la majorité au sein du prochain afin de menacer de le faire tomber en cas de besoin.

Le décryptage de Scarlett HADDAD

Aoun veut briser le cercle vicieux, mais Berry préserve le statu quo

"Les partis de l'opposition, ceux du pouvoir, et ceux qui se situent entre les deux, doivent tous prendre conscience de la dangerosité de la phase actuelle et déterminante pour le pays, car celle-ci menace l'existence des Libanais", a également mis en garde M. Berry.

Il a ensuite appelé "toutes les forces politiques et la société civile à tirer les leçons de la victoire et de la libération". "Il faut poursuivre la libération du Liban en luttant contre l'égoïsme au détriment de l'intérêt national, le confessionnalisme (...), le monopole, et les ingérences politiques dans la justice (...)", a estimé le président du Parlement.

Commentant ensuite l'épineux dossier de l'audit juricomptable de la Banque du Liban et des institutions publiques, Nabih Berry s'est défendu de bloquer ce processus réclamé par la communauté internationale et le président de la République. "Pour l'amour de Dieu, appliquez cet audit quand bon vous semble. Mais assez de mensonges à l'opinion publique. Moi-même et tout mon groupe parlementaire sommes en faveur de l'application de cet audit ainsi que de toutes les lois sur les réformes que le Parlement a adoptées", a-t-il assuré.

Michel Aoun, dans un bref message sur son compte Twitter, avait de son côté établi un parallèle lundi entre la libération de l'occupation israélienne et la lutte contre la corruption. "Comme nous avons combattu l'ennemi et libéré notre terre, nous devons aujourd'hui, tous réunis, libérer l'État de la corruption", avait-il affirmé. Pour sa part, le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun, a souligné que "malgré la crise, notre boussole reste dirigée vers l'ennemi israélien". 

Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah doit lui aussi prononcer un discours télévisé retransmis en direct mardi à 20h30 à l'occasion de la Fête de la Libération.

Le président du Parlement libanais Nabih Berry, qui a prononcé un discours en direct lundi à la veille de la fête de la Libération du Liban-Sud, a affirmé que la crise gouvernementale qui dure depuis bientôt dix mois est purement "interne et personnelle". Il faisait ainsi référence aux rivalités politiques entre le chef de l'État Michel Aoun et son gendre Gebran Bassil d'une part, et...

commentaires (14)

Lorsque les médias de ce pays se transforment en porte-voix de ces vendus en publiant toutes leurs insanités sans aucune contradiction ni dénonciations de leurs mensonges a la fin de chacun de leurs discours pour pointer leurs contradictions et les dénoncer, il ne faut pas s’étonner que le pays macère dans l’opprobre et la servilité. Ils se relayent tour à tour pour déclamer leurs sacrifices et leurs vertus après avoir ruiné et détruit le pays et tout ce que font les médias c’est d’assurer la transmission de leurs paroles avec en prime leur portrait flatteur et leurs sourires niais telle une provocation au peuple meurtri et humilié lorsque eux fanfaronnent et jubilent. Qu’à t-on appris de cet article à part que tous les corrompus cherchent les coupables de ce drame auquel assiste toute la population toujours divisée et à l’affût de la moindre parole pour leur trouver des excuses qui s’avèrent plus coupables que leurs crimes? Que nous dit cet article sur la sincérité de tous ces vendus qu’on n’ose pas contredire? Quel rôle joue la presse et les médias dans la mise à mort de notre pays? A mon sens pas grand chose à part des constations déjà mille fois ressassées avec des termes bien choisis pour éviter de froisser les fossoyeurs. Quant à nous lecteurs on peut s’indigner et se lamenter de la façon dont tous ces problèmes sont traités ils n’en ont cure puisqu’ils ne risquent pas grand chose de notre part mis à part notre décision de les boycotter.

Sissi zayyat

13 h 00, le 25 mai 2021

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Commentaires (14)

  • Lorsque les médias de ce pays se transforment en porte-voix de ces vendus en publiant toutes leurs insanités sans aucune contradiction ni dénonciations de leurs mensonges a la fin de chacun de leurs discours pour pointer leurs contradictions et les dénoncer, il ne faut pas s’étonner que le pays macère dans l’opprobre et la servilité. Ils se relayent tour à tour pour déclamer leurs sacrifices et leurs vertus après avoir ruiné et détruit le pays et tout ce que font les médias c’est d’assurer la transmission de leurs paroles avec en prime leur portrait flatteur et leurs sourires niais telle une provocation au peuple meurtri et humilié lorsque eux fanfaronnent et jubilent. Qu’à t-on appris de cet article à part que tous les corrompus cherchent les coupables de ce drame auquel assiste toute la population toujours divisée et à l’affût de la moindre parole pour leur trouver des excuses qui s’avèrent plus coupables que leurs crimes? Que nous dit cet article sur la sincérité de tous ces vendus qu’on n’ose pas contredire? Quel rôle joue la presse et les médias dans la mise à mort de notre pays? A mon sens pas grand chose à part des constations déjà mille fois ressassées avec des termes bien choisis pour éviter de froisser les fossoyeurs. Quant à nous lecteurs on peut s’indigner et se lamenter de la façon dont tous ces problèmes sont traités ils n’en ont cure puisqu’ils ne risquent pas grand chose de notre part mis à part notre décision de les boycotter.

    Sissi zayyat

    13 h 00, le 25 mai 2021

  • plus fin que N Berry difficile a trouver ! rendre a pti gendre et a son bo pere ce qu'ils meritent tout en les obligeant a "esperer" en ses demarches afin de convaincre hariri de les ecouter. Du diable s'il en est de plus fin que N Berry.

    Gaby SIOUFI

    10 h 51, le 25 mai 2021

  • Non seulement vous nous dégoûtez avec vos tronches nauséabondes que l'on voit depuis des décennies, mais alors qu'est-ce que vous nous emmerdez avec votre libération du sud, vos fermes de Chébaa et autres sujets débiles qui n'ont aucun sens ! Votre déni de la réalité, aujourd'hui faite de corruption et de vols qui ont quasiment enterré le pays, est passible de crime et les Libanais n'aspirent qu'à vous voir jugés et condamnés. Tous ces discours que vous crachez pour occulter votre responsabilité dans nos crises actuelles, vous pouvez vous les garder. Vous osez parler de vous sacrifier pour le Liban ? Qu'avez-vous fait pour vous sacrifier pour le Liban ??? Vous ne voyez pas que c'est le peuple libanais qui est sacrifié ? Il faut, il faut, il faut..., que des paroles complètement cons dignes de ceux qui les prononcent. Vous parlez de libérer le pays ? Qu'attendez-vous alors pour chasser tous vos amis syriens et iraniens ?... J'arrête, vous me faites vomir.

    Robert Malek

    00 h 46, le 25 mai 2021

  • On arrive à peine à croire que ces trois personnages qui bloquent tout un pays et son malheureux peuple par leur entêtement soient des adultes ayant atteint l'âge de raison...comme on dit ! Ils ternissent défilnitivement l'image du Liban, mais cela ne les touche pas, car ils sont incapables de voir au-delà de leur horizon personnel très, très limité ! - Irène Saïd

    Irene Said

    21 h 08, le 24 mai 2021

  • ENFIN VOUS AVEZ PUBLIE MA PREMIERE LIBRE EXPRESSION MAINTENANT MAIS A L,HEURE DE SON ENVOI CAD PARMI LES PREMIERES POUR N,ETRE LUE PAR PERSONNE. JE NE VOUS EN VEUX PAS MAIS SOYEZ PLUS JUSTE DORENAVANT. MERCI EN TOUT CAS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 36, le 24 mai 2021

  • Non Sayyed Nabih, les Hameaux de Chebaa ne sont pas libanais. En 1967, lorsque l'armée israélienne avait conquis 1200 km2 du Golan incluant les Hameaux de Chebaa, ils ont trouvé un drapeau syrien accroché au-dessus de la porte de la gendarmerie syrienne. Bachar El Assad avait déclaré à plusieurs reprises que les Hameaux de Chebaa sont syriens. Aucun soldat Libanais ne doit donc mourir pour libérer une terre qui n'est pas libanaise. Assez de surenchère, il est temps d'arrêter cette comédie.

    Un Libanais

    18 h 32, le 24 mai 2021

  • Nous faut-il croire que tous ces chers politiciens qui portent haut le drapeau de la justice et de l'anti-corruption soient innocents et purs, non contaminés par la corruption? Le Liban est devenu ni plus ni moins qu'une republique bananière. Bien triste!

    CW

    17 h 49, le 24 mai 2021

  • Berry est un menteur professionnel. Mais c'est pour la (sa) bonne cause : il ne veut pas dire que l'Iran (donc le Hezb) ne veut pas d'avancee au Liban tant que les negociations de Vienne ne progressent pas...

    Michel Trad

    17 h 09, le 24 mai 2021

  • Il paraît que l'on a les dirigeants que l'on mérite..... Ici au Liban, on ne doit pas mériter grand chose alors!!!

    Sfeir walid

    16 h 53, le 24 mai 2021

  • Comme disent les peaux rouge; Hug Berry a parlé. Circulez il n’y a rien à voir rien à dire. Le vieux briscard de la politique est expert en matière de manipulation. Passons à autre chose ! c’est sans intérêt ce qu’il dit. On ne sait toujours pas qui a écrit cet article, qui re re re répète inlassablement ce que nous avons déjà lu dans différents articles sur ce même médiat. Ca devient insipide et assommant de lire le journal. Aucun effort n’est fait pour attirer le lecteur et le retenir. c’est affligeant, lamentable, déplorable, pathétique, et navrant.

    Le Point du Jour.

    15 h 50, le 24 mai 2021

  • Vous avez un rôle à jouer, sinon à quoi sert un parlement ? Ce qui est juste, c'est que Aoun-Bassil, ont des comptes personnels à régler avec Hariri. Les députés ne doivent pas se dérober, mais, doivent agir pour sauver le pays. Comment ? Mettez vous d'accord avec le parti chiite, et le problème serait résolu.

    Esber

    15 h 36, le 24 mai 2021

  • L,ADAGE EST UN ADAGE ET NE VISE PERSONNE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 23, le 24 mai 2021

  • C,EST LE SOUHAIT DES MERCENAIRES ET DE LEURS PARAVENTS AOUN ET SON GENDRE QUI LEUR FACILITENT LA MAINMISE TOTALE SUR LE PAYS, BIEN QU,AUJOURD,HUI CES DEUX DERNIERS EN SONT LES SEULS RESPONSABLES. ILS ONT CAUSE TANT DE TORT AUX CHRETIENS DU PAYS QUI EMIGRENT PAR MILLIERS ET A TOUS LES AUTRES LIBANAIS . QUI PEUT EXPLIQUER POURQUOI IL SE BAT CONTRE LES SUNNITES DE LA PARITE 50/50 CHRETIENS/ MUSULMANS ET POURQUOI IL S,ALLIE A CEUX QUI RECLAMENT DE CHANGER LA CONSTITUTION AVEC UNE PARITE 30/30/30/10 CHRETIENS/SUNNITES.CHIA.DRUZES ? LE FOSSOYEUR DES CHRETIENS DU LIBAN. ET POURTANT IL TROUVE AVEC SON DETESTE GENDRE DES LIBANAIS ENCORE DES MOUTONS BELEURS AVEUGLES POUR L,APPLAUDIR. ET UN PATRIARCHE QUI CHANGE NON PAR CONVICTION MAIS POUR SAUVER SA BERGERIE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 49, le 24 mai 2021

  • "Des crises qui vont faire perdre tous les accomplissements, si ce n'est qu'ils sont déjà perdus",..." Accomplissements? Quels accomplissements? On se demande parfois si ces gens vivent au Liban ou dans un autre pays!

    Georges MELKI

    13 h 43, le 24 mai 2021

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