C’est le mot flexibilité que l’on retiendra le plus cette fois-ci de la visite du secrétaire d’État adjoint américain pour les Affaires politiques, David Hale, au Liban. Le diplomate américain n’a pas hésité à manier la carotte et le bâton : il a brandi la menace de mesures punitives envers ceux qui poursuivront les manœuvres d’obstruction dans le processus de formation du gouvernement et qui, dit-il, mettront en péril leurs relations avec les États-Unis. Et dans le même temps, il a affirmé que Washington est prêt à aider et à soutenir le pays pour l’extirper du bourbier, si les parties coopèrent. Une main tendue qui laisse croire à une plus grande souplesse dans l’attitude américaine. Bien qu’ayant tancé le Hezbollah au passage, comme à l’accoutumée, M. Hale n’a toutefois pas placé de conditions rédhibitoires en matière de gouvernement, ni démontré une quelconque rigidité lors de ses pourparlers, comme en témoignent des interlocuteurs qui se sont entretenus avec lui.
Si le responsable US a fait preuve d’une certaine souplesse dans les pourparlers, il a également demandé que les responsables politiques en fassent de même, le pays ne pouvant plus tolérer les tergiversations et les fuites en avant.
« Nous appelons depuis longtemps les responsables à faire preuve de suffisamment de flexibilité pour mettre sur pied un cabinet capable d’inverser l’effondrement en cours. Il est maintenant temps de former ce gouvernement, pas de faire obstruction. Il est maintenant temps de lancer des réformes exhaustives », a indiqué le sous-secrétaire d’État à sa sortie de Baabda hier, où il s’est entretenu avec le président de la République, Michel Aoun.
C’est ce qui fera d’ailleurs dire à un chef de file politique libanais que c’est peut-être la première fois depuis très longtemps qu’il perçoit un brin d’espoir pour ce qui est de la formation du cabinet, ayant décelé chez M. Hale un souci plus marqué que d’habitude à l’égard du Liban.
De nombreux analystes politiques expliquent cet intérêt renouvelé par la grande inquiétude de Washington de voir le pays s’effondrer, les indicateurs étant de plus en plus alarmants. L’administration US craint en effet de voir le pays sombrer dans des abysses dont plus personne ne pourra l’extraire. À Washington, on appréhende également l’effritement de l’armée que l’État n’arrive quasiment plus à nourrir ou à rémunérer de manière décente. Une inquiétude largement partagée par les diplomates européens et arabes qui, depuis des mois, ont déjà tiré la sonnette d’alarme.
« Les États-Unis et leurs partenaires internationaux sont grandement préoccupés par l’échec à faire progresser l’agenda crucial des réformes », a encore déclaré M. Hale après son entretien avec le chef du Parlement, Nabih Berry. Le diplomate, qui clôture par cette tournée sa mission au sein de l’administration américaine, doit établir à son retour un rapport complet de la situation libanaise avant de céder la place à son successeur, Victoria Nuland.
Ce que M. Hale ne dit pas explicitement, c’est une source diplomatique à Washington qui l’exprimera : « Nous sommes inquiets non seulement pour l’armée, mais également pour l’ensemble des Libanais. Avez-vous récemment été à Tripoli ? » s’interroge le diplomate, dans une allusion à la pauvreté galopante dans la capitale du Nord. « Notre appréhension de voir certains milieux se radicaliser est grande », confie la source. L’attention est également rivée sur la Syrie où le risque de déstabilisation est tout aussi grand et pourrait impacter le Liban fragilisé à l’extrême. Un scénario que les États-Unis, tout comme leurs partenaires internationaux, veulent à tout prix épargner au pays du Cèdre.
« Brainstorming » avec les aounistes
Du côté aouniste, on confirme également les appréhensions américaines auxquelles le camp du président de la République aurait répondu par une volonté plus marquée que d’habitude de faciliter le processus de la formation du gouvernement, à en croire un chef de file politique. Si les contours de la solution ne sont pas encore tout à fait clairs, on apprenait toutefois de sources politiques concordantes qu’une réunion a eu lieu mardi soir, loin des feux de la rampe, entre le responsable américain d’un côté et Alain Aoun, député du Courant patriotique libre, le conseiller du chef de l’État, Salim Jreissati, et l’ancien ministre du même camp, Élias Bou Saab, de l’autre. Les participants ont effectué « un brainstorming » pour envisager les solutions susceptibles de sortir le pays de l’impasse, selon une source informée de la teneur de la réunion. Celle-ci confirme qu’un progrès a été enregistré, mais s’abstient d’en révéler les détails, se contentant d’assurer que la formule des trois 8 (huit ministres pour chaque camp), sans qu’aucun camp ne puisse détenir le tiers de blocage, est un « grand pas en avant ». Cette équation avait été conjointement proposée et soutenue par le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, et Nabih Berry. Il resterait toutefois certains détails, comme la répartition des portefeuilles entre les différents camps, qui doivent être peaufinés. En effet, le Premier ministre désigné, Saad Hariri, et le chef de l’État s’écharpent autour de deux ministères-clés, la Justice et l’Intérieur. Le premier est crucial pour l’audit comptable des comptes de la banque centrale et la reddition des comptes dans les affaires de corruption. Le second constitue un département pivot pour l’organisation des élections municipales et législatives prévues en 2022.
Selon un responsable politique qui suit de près les tractations gouvernementales, la formule de 24 reste sans aucun doute l’unique sortie de crise. Mais elle suppose, pour qu’elle puisse aboutir, que Saad Hariri obtienne la confiance de la part du bloc aouniste au Parlement. Le seul moyen, croit savoir ce responsable, serait une rencontre entre le chef du CPL, Gebran Bassil, et le Premier ministre désigné, une option que M. Hariri continue de rejeter à ce jour.
L’optimisme relatif que distillent très prudemment d’ailleurs les milieux aounistes suscite des doutes sur les intentions réelles du CPL qui, estime un analyste proche du camp haririen, pourrait être en train de « bluffer » le responsable américain. D’où la mise en garde très explicite exprimée sur le perron de Baabda par M. Hale qui a évoqué des « mesures punitives » à l’encontre des obstructionnistes.
Entre-temps, c’est vers Moscou, où s’est rendu mercredi Saad Hariri, que les yeux sont rivés. Il s’agit d’une nouvelle étape dans sa tournée auprès des puissances mondiales impliquées dans le dossier libanais, dans une tentative de faire progresser les tractations gouvernementales. Après la France, l’Égypte, le Qatar et les Émirats arabes unis, le Premier ministre désigné tente de trouver en Russie un nouvel appui pour débloquer la crise du gouvernement. M. Hariri, dont on avait annoncé la veille une rencontre en bonne et due forme avec le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, a dû se contenter d’un entretien téléphonique avec ce dernier. Les deux hommes ont évoqué entre autres la nécessité de la formation du gouvernement. Lors de son séjour, il doit également s’entretenir avec le chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov. Réputée pour sa capacité d’entretenir des relations avec l’ensemble des protagonistes libanais sans distinction aucune, la Russie n’entendrait pas proposer une nouvelle initiative politique en faveur du Liban. Selon un diplomate russe cité dans nos colonnes, Moscou, qui appuie l’initiative française, œuvre à rapprocher les points de vue et à « convaincre » les protagonistes libanais de l’urgence de former un cabinet dans les plus brefs délais.
HA HA HA HA ! VOUS SAUVER AVEC LE GENDRE ET LES MERCENAIRES EN RENVOYANT LES NEGOCIATIONS SUR LES HYDROCARBURES AUX CALENDES GRECQUES POUR SATISFAIRE LES MERCENAIRES ET DETRUIRE COMPLETEMENT LE PAYS,,, OU... AVOIR LE COURAGE DE PRENDRE POUR UNE FOIS SES RESPONSABILITES EN MAIN ET SE LIBERER DES LIENS BIZARRES (?) QUI VOUS FONT AVEC LE PAYS DES OTAGES DES MERCENAIRES ET DES MOLLAHS QUI LES DIRIGENT ? LE PAYS A BIGREMENT BESOIN D,EXPLOITER SES RESERVES D,HYDROCARBURES MAINTENANT ET DE FORMER DANS L,IMMEDIAT UN GOUVERNEMENT D,INDEPENDANTS POUR ACCEDER AUX AIDES ET INVESTISSEMENTS QUI AVEC L,EXPLOITATION GAZIERES RESSUSCITERAIENT PHENIX DE SES CENDRES.
15 h 03, le 16 avril 2021