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Politique - Gouvernement

En dépit de la grogne populaire, aucune percée en vue

À Bkerké, Fouad Siniora accuse le Hezbollah de bloquer les tractations.

En dépit de la grogne populaire, aucune percée en vue

Le patriarche Raï entouré de Fouad Siniora et Rachid Derbas. Photo ANI

Même la grogne populaire contre la faim et la pauvreté n’y fait rien. Alors que des Libanais envahissent à nouveau les rues pour manifester leur rage contre un pouvoir défaillant, la classe dirigeante fait du surplace. Le blocage au niveau de la formation du gouvernement est appelé à durer, et aucune percée n’est à attendre dans un avenir proche, le nœud issu du bras de fer opposant le tandem Baabda-Courant patriotique libre au Premier ministre désigné restant entier.Le patriarche maronite, Béchara Raï, poursuit de son côté ses efforts pour accélérer le processus gouvernemental et tient des réunions allant dans ce sens loin des projecteurs, comme le confie une source informée à notre journal. Pour exprimer leur appui à ces efforts, Fouad Siniora, ancien chef de gouvernement, et Rachid Derbas, ex-ministre des Affaires sociales, se sont rendus hier à Bkerké et y ont rencontré le chef de l’Église maronite. S’exprimant à l’issue de la réunion, M. Siniora a déclaré : « Nous faisons face actuellement à un déni de la part de ceux qui sont au pouvoir (et notamment) du président de la République. Je pense que celui qui est derrière ce blocage est le Hezbollah qui ne semble pas vouloir de gouvernement dans l’avenir proche. Il veut que les choses restent telles quelles afin que le parti chiite et l’Iran puissent utiliser le Liban comme levier pour les négociations avec les États-Unis. C’est totalement inacceptable. »

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L’ex-Premier ministre a estimé que la confiance dans le président de la République, le gouvernement, le Liban et l’essentiel de la classe politique s’est effondrée. « Regagner cette confiance ne peut se faire qu’à travers la formation d’un cabinet d’experts compétents et non affiliés aux partis politiques et qui aient pour première préoccupation d’être au service des Libanais et de la nation, et non des partis politiques », a-t-il lancé. Contacté par L’Orient-Le Jour, Fouad Siniora a insisté sur l’importance d’appuyer les positions et efforts du patriarche maronite et estimé que « l’attitude de la présidence de la République en matière de formation du cabinet mènera le pays vers plus d’effondrement ».

Deriane appuie Hariri

De son côté, le Premier ministre désigné, Saad Hariri, a reçu le soutien clair du mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane, plus haute autorité sunnite du pays. Cité par le président de l’ordre de la presse, Aouni Kaaki, le mufti Deriane a affirmé que« l’identité de ceux qui entravent la mise sur pied du gouvernement est désormais claire » . Une pique adressée aux adversaires de M. Hariri dans la mesure où il a ajouté que « les efforts déployés par le Premier ministre désigné requièrent la collaboration de tous afin de faciliter sa mission de sauvetage» .

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À son tour, le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a imputé, une fois de plus, la paralysie des tractations gouvernementales à ce qu’il appelle « la majorité au pouvoir », notamment le Hezbollah et le CPL. Dans un communiqué publié hier, M. Geagea a accusé cette majorité d’empêcher M. Hariri de mener à bien sa mission, réitérant son appel à « en finir avec cette majorité » au moyen de législatives anticipées.

En dépit de cette impasse, le vice-président de la Chambre, Élie Ferzli, cité par l’agence al-Markaziya, s’est dit optimiste, estimant que le cabinet verra le jour prochainement. Des propos qui sont intervenus à l’heure où le chef du législatif, Nabih Berry, recevait Abbas Ibrahim, directeur de la Sûreté générale, à Aïn el-Tiné.

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Mais à en croire une source proche de M. Berry, la discussion n’a pas porté sur le gouvernement, mais sur la situation des Libanais résidant en Afrique. De même source, on affirme que Nabih Berry n’entendrait pas mener une médiation à même de paver la voie à une nouvelle réunion Aoun-Hariri.

Même la grogne populaire contre la faim et la pauvreté n’y fait rien. Alors que des Libanais envahissent à nouveau les rues pour manifester leur rage contre un pouvoir défaillant, la classe dirigeante fait du surplace. Le blocage au niveau de la formation du gouvernement est appelé à durer, et aucune percée n’est à attendre dans un avenir proche, le nœud issu du bras de...
commentaires (3)

SI ON COUPE UN OU PLUSIEURS MEMBRES A UN CORPS IL CONTINUE DE VIVRE ET DE PROSPERER. IL FAUT COUPER LA TETE POUR QUE LE CORPS GANGRENEUX MEURT. TEL DEVRAIT ETRE AU LIBAN.

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 03, le 29 janvier 2021

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Commentaires (3)

  • SI ON COUPE UN OU PLUSIEURS MEMBRES A UN CORPS IL CONTINUE DE VIVRE ET DE PROSPERER. IL FAUT COUPER LA TETE POUR QUE LE CORPS GANGRENEUX MEURT. TEL DEVRAIT ETRE AU LIBAN.

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 03, le 29 janvier 2021

  • ON N,A PAS ASSEZ DES MAFIEUX POLITICIENS MAIS AUSSI DE TOUS LES RELIGIEUX QUI FOURRENT LEURS LAIDS NEZ PARTOUT.

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 59, le 29 janvier 2021

  • Donc, le soi-disant responsable No 1 du Liban n'est qu'une marionette docile entre les mains du Hezbollah et de l'Iran, leur sacrifiant sans hésiter notre pays et son peuple ! Dans d'autres nations qui se respectent, ce comportement est puni sans appel pour haute trahison ! - Irène Saïd

    Irene Said

    09 h 04, le 29 janvier 2021

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