Le Premier juge d’instruction du Mont-Liban, Nicolas Mansour, a tenu mardi une audience au cours de laquelle il a interrogé deux des six détenus poursuivis par le parquet du Mont-Liban dans l’affaire de l’assassinat du coordinateur des Forces libanaises pour la région de Jbeil, Pascal Sleiman. C’est ce qu’a affirmé à L’Orient-Le Jour l’avocate de la famille Sleiman, Eliane Fakhri.
Le cadre partisan avait été tué par des membres d’un gang qui avaient tenté de voler sa voiture à Kharbé, dans le caza de Jbeil. Son corps avait été retrouvé en Syrie, le 8 avril, au lendemain de sa disparition.
Un troisième détenu qui était censé être entendu mardi, a requis du magistrat instructeur un délai pour être en mesure de s’assurer la défense d’un avocat au cours de l’interrogatoire. Me Fakhri précise que les deux autres détenus entendus l'ont été sans assistance, conformément à leur accord. Leur audition s’est étalée sur plus de quatre heures, ajoute-t-elle.
Après ces interrogatoires, le Premier juge d’instruction du Mont-Liban, Nicolas Mansour, a émis mardi des mandats d'arrêt contre deux suspects interrogés, qui étaient déjà détenus. Cinq mandats d'arrêt par défaut ont été émis à l'encontre d'autres suspects ayant fui en Syrie.
Quant aux trois autres prisonniers, ils devraient être entendus lors d’une séance ultérieure, dont le juge n’a pas précisé la date, probablement pour des raisons sécuritaires, indique Me Fakhri.
En tout, onze suspects, dont des Libanais et des Syriens, sont impliqués dans le dossier. Parmi ces individus mis en cause, cinq se sont dérobés à la justice en gagnant le territoire syrien. Trois d’entre eux, dont deux frères, seraient « les cerveaux » du crime.
Très intéressant article où on a appris beaucoup sur les interrogatoires des deux suspects.
21 h 37, le 14 mai 2024