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Politique - Formation du gouvernement

Aounistes et haririens s'écharpent par communiqués interposés

Le patriarche maronite reçoit deux anciens ministres envoyés par Saad Hariri. 

Aounistes et haririens s'écharpent par communiqués interposés

Le Premier ministre désigné Saad Hariri reçu par le président Michel Aoun, à qui il a présenté une mouture de son cabinet, le 9 décembre au palais de Baabda. Photo Dalati et Nohra

Le Courant patriotique libre (aouniste) et le Courant du Futur du Premier ministre désigné Saad Hariri se sont écharpés samedi soir par communiqués interposés au sujet de la formation du gouvernement, une mission qui bute sur de nombreux obstacles. 

Dans un premier texte, le bureau politique du Courant patriotique libre, qui s'est réuni samedi sous la présidence de l'ancien ministre Gebran Bassil, a estimé que "le retard dans la formation du gouvernement a pour cause une volonté claire d'outrepasser les prérogatives du président de la République, qui est un partenaire à part entière dans le processus".

La parti aouniste a estimé que le Premier ministre désigné "insiste à passer outre le Pacte national et à ne pas adopter des critères unifiés clairs". "On ne peut pas se taire face à cela", a estimé le bureau politique du CPL.

"Ritournelle des critères unifiés"
En réponse, le Courant du Futur a critiqué ce qu'il a qualifié de "politique de fuite en avant" des aounistes et rejeté tout "retour à la ritournelle des critères unifiés". Rappelant l'engagement de Saad Hariri à former un cabinet de spécialistes compétents et non-partisans, il a dénoncé les "informations fallacieuses" diffusées par le CPL selon lesquelles le Premier ministre désigné s'obstine à vouloir nommer les ministres chrétiens. Le courant haririen souligne que le Premier ministre désigné "sait parfaitement qu'il est impossible que le décret de formation du cabinet soit signé sans l'approbation du chef de l'État". 

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La réponse des aounistes ne s'est pas fait attendre. "Le Courant du Futur persiste à vouloir enfreindre la Constitution en ce qui concerne les prérogatives du président de la République", a insisté le bureau de presse du CPL. Ce texte accuse le parti de Saad Hariri d'avoir été "le premier à porter atteinte à l'accord sur un gouvernement de technocrates en proposant la candidature d'un Premier ministre politique par excellence et non un technocrate et en voulant attribuer plusieurs ministères n'ayant aucun lien entre eux à un seul ministre". 

Depuis sa désignation pour former le cabinet, le 22 octobre dernier, Saad Hariri peine à trouver un terrain d'entente avec le chef de l'État Michel Aoun. Leurs négociations butent notamment sur la répartition des portefeuilles et la nomination des ministrables. Au cœur de cette polémique se trouve aussi le refus de Saad Hariri d'accorder le tiers de blocage au CPL et au chef de l'État.  Cet échange de communiqués fait suite à une première passe d'armes qui avait eu lieu lundi entre la présidence de la République et le Premier ministre désigné, qui se sont mutuellement accusés d'être responsables du retard dans la formation du gouvernement. Les tensions entre les deux hommes ont encore empiré depuis la semaine dernière après l'inculpation du Premier ministre sortant Hassane Diab, et de trois anciens ministres, dans le cadre de l'enquête sur les explosions au port.

C'est dans ce contexte que Saad Hariri s'était entretenu mercredi avec le patriarche maronite Béchara Raï. Le prélat s'est ensuite rendu au palais présidentiel de Baabda vendredi, pour échanger avec le chef de l'État, puis a reçu à Bkerké Gebran Bassil. Une source informée contactée par L’Orient-Le Jour croit savoir que la rencontre Raï-Bassil s’est déroulée dans une atmosphère tendue. Le patriarche a enfin reçu samedi soir à Bkerké les anciens ministres Ghattas Khoury et Sejaan Azzi, émissaires de Saad Hariri. 

Le Courant patriotique libre (aouniste) et le Courant du Futur du Premier ministre désigné Saad Hariri se sont écharpés samedi soir par communiqués interposés au sujet de la formation du gouvernement, une mission qui bute sur de nombreux obstacles. Dans un premier texte, le bureau politique du Courant patriotique libre, qui s'est réuni samedi sous la présidence de l'ancien ministre...

commentaires (11)

Je répète encore à ceux qui veulent associer Hariri à Bassil ou Berry que ce monsieur a été premier ministre de 2009 à 2011 interrompu et de 2017 à 2019 interrompu! Pendant ces deux mandats il a subi les pires humiliations et ne fait plus partie des milliardaires du Forbes! Pendant que d’autres critiquent son acharnement à réagir dans un Liban qui glisse vers les abysses , à la place de la révolution je relirai l’histoire et m’inspirerai du Cheval de Troie en utilisant cette dynamique pour m’infiltrer derrière lui et accèder enfin à un semblant de participation au pouvoir pour un changement en douceur de nos institutions et de notre constitution! PHENICIA 11 h 48, le 07 novembre 2020

PROFIL BAS

12 h 43, le 20 décembre 2020

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Commentaires (11)

  • Je répète encore à ceux qui veulent associer Hariri à Bassil ou Berry que ce monsieur a été premier ministre de 2009 à 2011 interrompu et de 2017 à 2019 interrompu! Pendant ces deux mandats il a subi les pires humiliations et ne fait plus partie des milliardaires du Forbes! Pendant que d’autres critiquent son acharnement à réagir dans un Liban qui glisse vers les abysses , à la place de la révolution je relirai l’histoire et m’inspirerai du Cheval de Troie en utilisant cette dynamique pour m’infiltrer derrière lui et accèder enfin à un semblant de participation au pouvoir pour un changement en douceur de nos institutions et de notre constitution! PHENICIA 11 h 48, le 07 novembre 2020

    PROFIL BAS

    12 h 43, le 20 décembre 2020

  • Il est apparu que l’arrangement de 2016 qui a conduit Le Général Aoun à la présidence de la République était surtout motivé par un partage du gâteau entre Bassil et Hariri en laissant des miettes aux autres. Mais maintenant qu’il n’y a plus rien à voler, les deux protagonistes s’écharpent. Ça me semble être la version la plus plausible

    Lecteur excédé par la censure

    11 h 50, le 20 décembre 2020

  • Puisque ces deux partis et leurs chefs ne peuvent plus se supporter...pourquoi ne pas les envoyer...en cet "enfer" promis généreusement par l'un d'eux ? Nous aurons alors enfin la paix ! - Irène Saïd

    Irene Said

    11 h 04, le 20 décembre 2020

  • l'erreur de hariri a bien ete de souscrire aux desiderata du duo chite et les denegations du futur ni font plus rien. par contre si le duo chite veut vraiment faire mieux, il n'a qu'a annoncer qu'il accepte la nomination des ministres chites par hariri . s'il ne le fait pas c'est que le cpl et lui ainsi que hariri n'en veulent pas de ce gouv.

    Gaby SIOUFI

    10 h 24, le 20 décembre 2020

  • Le CPL et les ‘’criteres unifies’’, une facon fallacieuse de pretendre que Aoun et Bassil protegent les droits des chretiens ! Alors pourquoi n’invoquent-ils pas les ‘’ criteres unifies’’ lorsque certains peuvent avoir des armes et des milices et d’autres non. Pourquoi certains peuvent controler illegalement le port et l’aeroport et d’autres non, pourquoi peuvent-ils decider de la guerre ou des pourparlers avec Israel et d’autres non. ! Ce n’est pas en se mettant sous la complete domination des chiites que l’on sauvera ce qui reste des chretiens. La presidence de la republique ne vaut pas de ruiner tout un pays pour satisfaire des ambitions politiques immeritees.

    Goraieb Nada

    08 h 18, le 20 décembre 2020

  • "le Premier ministre désigné s'obstine à vouloir nommer les ministres chrétiens.". C'est à lui de nommer TOUS le ministres, les chrétiens comme les autres.

    Yves Prevost

    07 h 44, le 20 décembre 2020

  • C'est dans ce contexte que Saad Hariri s'était entretenu mercredi avec le patriarche maronite Béchara Raï. Le prélat s'est ensuite rendu au palais présidentiel de Baabda vendredi, pour échanger avec le chef de l'État, puis a reçu à Bkerké Gebran Bassil. JUSTE UNE NOTE INCROYABLE MAIS VRAIE QUAND GEAGEA A PRONONCE CETTE PETITE PHRASE AVEC MARCEL GHANEM : JE VAIS CHEZ LE PRESIDENTPOUR RESOUDRE UN PROBLEME ET IL ME DIT DE PARLER DE CECI AVEC THEREZE ( cad Bassil ), CERTAINS N'Y ON PAS CRU A CE POINT C'EST INCROYABLE MAIS AUJOURDH'UI COMBLE DU COMBLE LE PATRIARCHE VA VOIR AOUN APRES AVOIR VU HARRIRI POUR ESSAYER DE RESOUDRE CETTE ENORME CRISE DE LA FORMATION D'UN GOUVERNEMENT OU LE TEMPS JOUE CONTRE TOUT LE PEUPLE ET LE PRESIDENT LUI DIT DE RECEVOIR LE SOIR MEME BASSIL POUR EN DISCUTER ET RESOUDRE AVEC LUI CE PROBLEME. FAKHAMAT PRESIDENT AOUN ETES VOUS DEVENU A CE POINT IRRESPONSABLE POUR LIVRER LE PAYS A UN BLANBEQUE QUI SE CROIT PLUS FORT QUE LE MONDE ENTIER ET QUI EST VISE PAR LES ETATS UNIS DE CORRUPTION A TRES GRANDE ECHELLE ET QUI A MONTRE SON INCAPACITE TOTALE DURANT SON SEJOUR AU MNISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE MEME A LA CONDUITE DU MINISTERE DE L'ENERGIE LA VERITE S'IL VOUS RESTE UN MINIMUM DE CONSCIENCE POUR SAUVER CE PAYS , INTERDISEZ A BASSIL L'ENTREE AU PALAIS DE BAABDAT , DISSOLVER LA CHAMBRE, FAITES IMMEDIATEMENT DE NOUVELLES ELECTIONS ET REDEVENEZ LE AOUN DE 2015 SINON L'ENFER ARRIVERA

    LA VERITE

    03 h 42, le 20 décembre 2020

  • Il revient au premier ministre désigné de former et de choisir ses ministres, à priori un gouvernement de technocrates ,aucune partie spécifique n'a le droit d'obtenir ce tiers de blocage, qui n'est prévu "ni dans l'accord de Taëf, ni dans la Constitution, d'autant que ce gouvernement est limité par le temps (à l'approche des prochaines élections, si elles doivent avoir lieu). Que cherche donc le cpl, sauf à continuer de pourrir une situation déjà catastrophique .... Ce parti fort de fort du soutien sans faille du parti de dieu, sera en mesure de contrer toutes décisions contraires à ses aspirations, si tant est qu'il bénéficie encore de ce soutien...

    C…

    23 h 59, le 19 décembre 2020

  • Le hic dans cette histoire, c’ est qu’au départ, Mr Hariri avait accepté le diktat imposé par le tandem chiite de garder les ministères des finances et du transport, en nommant fort probablement leurs poulains pseudo technocrates.....Cette hérésie de lâche compromission aurait mené à cette prise de position du président qui considère alors que chiites et sunnites vont choisir leurs soi-disant technocrates apolitiques et que les chrétiens seront les dindons de la farce et payeront les pots cassés......Dans la logique pure de l’absurde qui règne dans le pays, le président avec le gendre confondus auraient raison de ruer dans les brancards.....Sauf qu’ils ne comprennent pas, qu’au point où se trouve le pays, il faut que quelqu’un lâche du l’est et se sacrifie pour essayer de sauver le pays....Mais avec cette clique de dinosaures sclérosés et imbus d’eux mêmes, ce cirque infernal ne prendra fin que jusqu’au dernier Libanais encore debout!

    Saliba Nouhad

    21 h 57, le 19 décembre 2020

  • Les"critères unifiés " sont les critères de l'obstruction qui soutient la corruption. C'est clair. Aoun est secondé par Bassil dans ses décisions. Les sanctions semblent n'avoir pas suffit pour écarter des rêves impossibles à réaliser.

    Esber

    21 h 25, le 19 décembre 2020

  • C'est la fuite en avant au CPL. En se trouvant des adversaires et accusant les autres, Bassil et sa bande essaient de reprendre la main, resserrer leurs rangs tout en accusant Hariri du blocage dans la composition du gouvernement. En résumé, Bassil a brulé toutes ses cartes aussi bien en interne qu'à l'extérieur où il est isolé totalement. Son seul recours est l'iran ( et encore ) et le parti Baas syrien d'Assad. Le fait de quitter la tête du CPL ne serait pas un scoop , à ce stade. Aoun (moins que lui ) et lui sont sur la sellette et sont pointés du doigt accusateur par la communauté chrétienne libanaise avant même les autres communautés libanaises.

    LE FRANCOPHONE

    20 h 47, le 19 décembre 2020

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